Merci Marine, je ne trouve rien à redire à ta syntaxe en général, et en particulier quand elle s'applique à des propos qui froissent ma légendaire modestie.
Merci Michel, les mouches sont aux lions d'Afrique de l'Est ce que celles de Troy, le monde aussi légendaire que ma modestie, sont aux trolls, des commensales obligatoires et quasi-bienvenues.
Merci Vincent, pour de vraies bonnes explications sur la faune (et la flore) des safaris, je recommande vraiment le livre de Breuil et al. qui est passionnant de bout en bout.
Pour les risques lors des pique-niques, lunchs, petits déjeuners en savane, les chauffeurs ont l'œil et repèrent bien les coins sans risques, qu'ils fréquentent souvent à longueur d'année. Un tour de l'arbre en 4x4 (car on essaie toujours d'avoir un arbre) pour s'assurer qu'il n'y pas d'hôte tacheté, indésirable en ces circonstances, dans les branches hautes, d'hôtes à grande crinière pareillement indésirables dans les fourrés, de bourdonnement révélateur d'abeilles tueuses dans le tronc, et hop !
Maintenant, on n'est pas à l'abri d'une surprise, il est instamment conseillé de rester tout près du 4x4 et en terrain découvert.
Notre seule mésaventure, c'est quand Catherine a commencé à être mangée
* par des petites fourmis rouges. À Ruaha, elle avait trouvé dans notre coin de pique-nique (aménagé pour) un excellent point de vue pour photographier des babouins dans la rivière en contrebas. Juste sur une fourmilière qu'elle n'avait pas caractérisée en tant que telle. Et invasion de ma blonde par des petites fourmis rouges qui montent mollets et cuisses et ne s'arrêtent, si on les laisse faire, qu'à la pointe des cheveux. Qui pincent fortement, et ne lâchent qu'une fois extirpées de force après décapitation. Gore, s'pas ? Je rassure les âmes sensibles, je n'ai pas souffert...
*edit/Catherine : en fait elles n'ont pas dépassé mes chevilles. Mais le guide nous a raconté, hilare, que quelques années avant il avait vu avec étonnement une dame anglaise plutôt coincée arracher tous ses vêtements pour finir en* petite culotte sur l'aire de pique-nique ! Je peux comprendre, car ça fait horriblement mal ces petites bêtes, et une fois les mandibules plantées, impossible de les décrocher autrement qu'en les arrachant une par une On a passé un quart d'heure à retirer aussi celles qui avaient mordu mes chaussures
Merci Romain. Les lions mâles font tous les efforts possibles pour ça, une chose d'ailleurs que l'on peut reconnaître à notre genre, à nous les mâles, c'est que nous n'avons jamais été parcimonieux de ces efforts. Malheureusement, à Mara, la situation est mauvaise pour la gent léonine.
La réserve, enfin l'ensemble des réserves qui constituent Masai Mara, est grignotée par les troupeaux des Masai. Ce grignotage répond à la sécheresse, à la pression démographique des humains, particulièrement des Masai et à la pression démographique des troupeaux qui y est associée. Un Masai est pauvre s'il n'a pas au moins cinquante têtes de bétail bovin, leur dieu les a désignés comme possesseurs de tous les bovins de l'univers, donc acheter des vaches est le premier réflexe d'un Masai dès qu'il a de quoi le faire.
Les revenus des Masai ont été accrus par le tourisme et même par la revente des terres qui leur avaient été attribuées en compensation des restrictions apportées à leur semi-nomadisme. Tout argent gagné par un chauffeur, un guide, un garde, un administratif de la réserve lui sert à accroitre son cheptel. Les rangers n'empêchent que peu ou même pas du tout les incursions des troupeaux en bordure des réserves, qui font des percées jusqu'à plus de 15 km à l'intérieur, car les contrevenants leur sont toujours plus ou moins apparentés et que souvent même ils assurent la garde dans leurs troupeaux de bétail des rangers. Quand un ou des lions se régalent de ces proies faciles, les Masai empoisonnent une carcasse, il y a eu
une petite dizaine de décès de lions par empoisonnement
tout récemment à Masai Mara, dont une lionne emblématique de Mara. Les lions se heurtent aussi à Masai Mara à la concurrence accrue des hyènes dont la population a , pour une raison que je ne connais pas, fortement augmenté ces dernières années, diminuant drastiquement la présence des guépards et arrivant même à gêner les lions.
Merci Dietmar, désolé, l'explication est moins prestigieuse qu'un rugissement contre des concurrents dans la course aux faveurs de Madame ou même pour cause d'énervement par les mouches. Monsieur finit juste de bâiller...
* sans, en fait