SUJET : Costa Rica, mi amor !

Cette journée fut l’occasion de 3 rencontres avec le Fer de lance centro-américain Bothrops asper. Sans notre guide ils seraient restés pour nous invisibles. Cela fait froid dans le dos.
Les Fers de lance sont des Vipéridés de la sous-famille des Crotalinés dont l’habitat est forestier. On distingue nettement sur les photos la carène de chaque écaille qui fait des Vipéridés des serpents rugueux. Personnellement, je n’ai pas été vérifier cette sensation tactile. Ce sont les rares macrophotographies pour lesquelles je suis resté accroupi sans même poser un genou... une situation pour laquelle le 150 mm est appréciable.
Ils sont ainsi nommés du fait de leur tête triangulaire. Les individus de plus de 2 mètres sont rares. Le venin de cette espèce peut tuer un homme en moins de 3 heures. Comme les autres vipères, les Fers de lance sont vivipares. Sur le versant pacifique du Costa Rica la femelle met bas chaque année une moyenne de 20 nouveaux-nés.

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Salut Pascal,
Je suis en pleine prospection pour mettre des noms sur mes photos du Costa Rica, je pense que ton papillon (P14) est un "parides eurimedes".
Ce n'est qu'un échange de bon procédés, car je pense que j'ai la grenouille P19 en magasin...

A part cela superbe anolis p16. Que dire la craugastor

Après la soirée cataclysmique de la veille Xavier était très occupé par ses activités de séchage

Aïe... on compatit ! Ce genre d'aventure n'est pas drôle du tout, on a tous vécu des trucs comparables et ça vous met vite le moral dans les chaussettes

Qu'il est beau ce papillon dans cette ambiance mystérieuse Et les dendrobates et anoles sont vraiment superbement mis en valeur par leurs supports végétaux ! Merci Pascal pour toutes ces dernières photos

Les aléas qui font grincer des dents sur le moments mais qui font toute l'aventure au final! J'adore les si fluos!

Vous avez été gâtés en serpents !
Je me régale de tes derniers clichés, Pascal.

Pascal la deuxième photo du Fer de lance est vraiment superbe d'autant qu'il n'est pas aisé de faire de très bonne photo de cette espèce souvent enroulée sur elle même et pas évidente à approcher en toute quiétude, tu es quand même au même niveau que ce spécimen qui m'a l'air bien balèze ! l'Espèce avec qui il y a le plus d'accident dans toute l'Amérique centrale, son cousin atrox ayant le même titre en Amérique du sud...

J'aime beaucoup la première photo pour la livrée aux reflets dorés et capuccino.
Petite question : en faisant des photos de Bothrops atrox de face (mais sans régler le flash à l'époque), la fossette loréale apparaissait surbrillante, ce qui m'imposait de faire des photos de profil ou de 3/4. Je pense que c'était dû au mauvais emploi du flash, mais pour votre propre expérience ?

Si la photo dans son ensemble était correctement exposée alors c'est que l'emploi du flash était bon. Si la fossette loréale était en surbrillance, c'est qu'elle est blanche et... brillante, ce qui réfléchit l'éclair du flash.

Ce genre d'effet sera d'autant plus marqué si:
- l'éclair du flash est proche de l'axe optique de l'objectif;
- la surface de l'éclair du flash est petite.

Typiquement avec un bridge on a une petite lampe à éclair située à quelques cm seulement de l'objectif, et donc on aura un effet assez fort.

Le flash intégré des reflex se déploie en hauteur, ce qui minimise un peu l'effet. Mais c'est mieux, d'une part d'utiliser un flash cobra, éventuellement monté sur une équerre, ce qui éloigne encore le flash de l'objo. Et d'autre part d'utiliser un diffuseur de la surface la plus grande possible (pour autant que ça soit encore pratique/transportable bien entendu: tout est question de compromis).

Amicalement,

Xavier

Merci Xavier pour ces précisions détaillées !

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Avant de partir à la chasse aux Bothrops avec les copains, Roger nous montre un grand morpho qu'il a capturé à mains nues.

X 067. Morpho sp., très probablement Morpho helenor ssp marinita (Morpho peleides) :



On voit qu'il est bien amoché ; l'adulte a une espérance de vie d'environ 2 mois. D'après le Henderson, cinq espèces de Morphos sont présentes au Costa Rica. La sous-espèce marinita de M. helenor est parfois considérée comme une espèce à part entière, M. peleides.

Seule la surface supérieure des ailes est d'un bleu métallique. Cet aspect bleu n'est pas dû à un pigment, mais à un phénomène d'interférence lumineuse lié à des écailles à la structure particulière. L'intrados, quant à lui, est brun et décoré d'ocelles.

Bon, pour changer un peu des reptiles, amphibiens et papillons, je vous propose quelques images de piafous du jardin, prises au lever du jour...

X 068. Troglodyte familier (House wren; Troglodytes aedon)



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X 069. Monsieur Tangara du Costa Rica (Cherrie's Tanager; Ramphocelus costaricensis) :



Le plumage du mâle est identique à celui de son espèce jumelle du versant caraïbe, le tangara à croupion rouge (Ramphocelus passerinii). Les femelles des deux espèces sont plus aisément différenciables. Toutes deux ont un plumage brun-vert très différent de celui des mâles. On en reparlera.

X 070. Troglodyte modeste (Plain wren; Cantorchilus (Thryothorus) modestus) :



Encore un troglodyte ! Le Costa Rica en compte pas moins de 21 espèces...

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Marine en Guyane écrit: J'aime beaucoup la première photo pour la livrée aux reflets dorés et capuccino.
Petite question : en faisant des photos de Bothrops atrox de face (mais sans régler le flash à l'époque), la fossette loréale apparaissait surbrillante, ce qui m'imposait de faire des photos de profil ou de 3/4. Je pense que c'était dû au mauvais emploi du flash, mais pour votre propre expérience ?

Pour reprendre ce que Xavier a déjà très bien exprimé: 2 solutions
1 - le déport du flash de 30° à 45°, ce qui pour les animaux, sauf disposer un support de flash, nécessite un assistant.
2 - la soft-box

Ce problème me parait surtout handicapant avec les batraciens et leur peau humide, donc réfléchissante. La soft-box est alors indispensable. L'alternative simplissime et très peu onéreuse est le diffuseur celluloïd ou gonflable placé devant le flash interne du boitier.
Une remarque, plus le flash est près du sujet, plus la lumière sera diffuse: pour la diffusion de la lumière, "petite surface proche" = "grande surface éloignée".

Amitiés

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4. BAHÍA DRAKE



19 Juillet - En route vers Bahía Drake

Il est presque trois heures de l'après-midi et notre taxi 4X4 avance sur la route de campagne. Tout-à-l'heure le chauffeur s'est arrêté près du grand pont qui enjambe le Rio Rincon et nous nous sommes promenés un peu. Au menu: ibis blancs et spatules rosées, tout au loin. Hirondelles des mangroves volant au ras de l'eau. Puis notre premier paresseux, tout en haut de son arbre. Mais pas de trace des cotingas à bec jaune (Carpodectes antoniae) que Roger espérait apercevoir.

À présent les paysages se succèdent lentement: pâtures, plantations de palmiers à huile, morceaux de forêt, quelque habitations, aussi... Nous voyons quantité d'oiseaux, que nous tentons d'identifier. Laurent est vraiment très fort à ce petit jeu.

Tiens, il y a quelques urubus noirs dans un arbre, là sur la gauche. "Black vultures", dis-je négligemment. Roger tourne la tête et crie "Párate ! Párate !" ("Arrête-toi ! Arrête-toi !") au chauffeur. Tcheu, quelle histoire pour quelques urubus, que je me dis. Branle-bas de combat, tout le monde descend, se munit de son tromblon, remonte lentement la route....

X 071. Bon, alors il y a effectivement quelques urubus noirs (Black Vulture; Coragyps atratus) dans l'arbre :



X 072. Mais le piafou que je n'avais pas vu, c'est ce sarcoramphe roi (King Vulture, Sarcoramphus papa). Le plus gros vautour d'Amérique Centrale ! Il ne tardera pas à s'envoler :



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X 073. Je n'avais pas vu non plus le deuxième sarcoramphe. Il nous observe depuis une branche morte :



X 074. Il se prête à une séance photo en règle. Et nous offre son plus beau sourire :



Ensuite, nous reprenons la route de terre, cahin-caha. Plus grand-chose à signaler, à part la traversée à gué d'un bras de rivière et quelques arrêts suite à des éboulements le long de la route, fréquents en cette saison des pluies. Il est plus de quatre heures de l'après-midi lorsque nous arrivons à Bahía Drake.

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Bravo à vous deux, non seulement pour vos superbes images, mais aussi pour la qualité d'un récit fort documenté, qui nous permet de participer par "procuration" à votre voyage. J'y retrouve personnellement quelques souvenirs bien agréables
Amitiés.
Paul