SUJET : La Sibérie orientale de notre Freefox

Capitale de la Sibérie extrême orientale,
Cette ville durant l’époque stalinienne fut un centre principal de transit pour les déportés. :puzzled:
De là, les prisonniers étaient envoyés en camps de travail de cet organisme tristement connu qu’est : le Goulag (Glavny Upravlenie LAGerey).

Après un tour de ville,
Notre contact nous emmène au port,
Situé dans la baie de Nagaeva bordée par la mer d’Okhotsk.

Super ! Quel suspens !!! Spaciba !


Yvon

Contente de te voir émerger de ta tanière !
Tes histoires commençaient à nous manquer !
Je conseille d'ailleurs vivement aux membres récents d'aller jeter un coup d'oeil aux nombreux fils initiés par Thierry, y'a de quoi faire et de quoi s'étonner et aussi de quoi sourire

Allez Renard !!
La suite !

Catherine

beuhaaaa yssonzou les ours ? |o

Oui je sais, je sors....

Pierre

L'ours n'est qu'un "prétexte" au voyage.
Car comme le dit le sage: "le chemin est le but."
Apprécierions-nous l'ours sans le voyage avec tout ce qu'il comporte ?
Ce voyage, c'est... une région du globe, des gens rencontrés et appréciés, ce sont des moments inoubliables, c'est le vol en rase motte à un mètre au dessus de soi par le plus grand et le plus puissant rapace qui existe, c'est............ c'est.............

PS : vaut-il mieux mettre un cliché d'ours en galerie ou bien pondre un reportage ?

PS (bis): mais non ne sors pas Pierre...ca va vien..dre
Et comme le dit Catherine, ZOUP la suite...

Après plusieurs heures de navigations nous atteignons enfin la péninsule de Koni.
A l’aide d’un Zodiac nous débarquons petit à petit notre matériel, nos affaires et surtout de quoi subsister une semaine.

Pour passer du Zodiac au rivage, malgré le port de bottes nous entrions au contact de l’eau de mer.
Et elle était fichtrement fraiche !
Ce n’est pas ici que je ferais trempette…
Et autant vous dire qu’à chaque rotation, tout ce qui est fragile notamment nos appareils photo était enfermé dans un sac étanche.

Une fois l’intégralité de nos « armes et bagages » entassée sur la « plage » il ne reste plus qu’à transporter le tout,
Là ou nous allons installer notre campement.
Et oui « armes et bagages » car nous avions deux fusils ainsi qu’individuellement des « fusées de détresse » de l’armée soviétique.
Nous sommes en territoire ours !
Bien que « le plafond était bas » le paysage n’était pas dénué de charme.

La zone n’était pas sans présence humaine car durant l’été les pêcheurs avaient un petit « village » sommaire.
En effet au mois de juillet, plusieurs espèces de salmonidés commencent leur remontée vers les sites de frai.

Pour ceux que cela intéresse voici les espèces qui vont peupler les estuaires à profusion durant cette courte période :

-Saumon rose (ou Saumon du pacifique) Oncorhynchus gorbuscha
-Saumon chum O. keta
-Saumon coho O. kisutsch

Hum!

Non loin de l’embouchure de la rivière Oumara nous avons installé un « affût » à l’aide de bric et de broc.
Mais il s’agit plus d’une « barrière psychologique » car cela ne masque en rien notre présence.

D’ailleurs, au bout de deux ou trois jours je me suis installé différemment !
(Et j’ai fini par être rejoint par la plus grande partie de notre petit groupe)

Pierre Lobel, le 17 juin 2008 à 20h58
PS: Vaut-il mieux mettre un cliché d'ours en galerie ou bien pondre un reportage?
Oulah épineuse question ! L'un et l'autre lorsqu'ils sont bien faits poussent au rêve et à l'évasion !

Ton récit me permet de revivre un peu ce que tu as vécu et me rappelle aussi un exposé qu'a fait Vincent Munier sur son séjour au Kamtchatka
Mais voir dans la galerie les photos de Brad Hill comme celle-ci

me touche aussi beaucoup... Bref c'est l'intérêt de Nunda : on trouve à la fois de belles photos et des reportages passionnants... Et pour l'instant ton reportage allie les 2 (même si ya pas encore d'ours |o )

Attendre la venue hypothétique d’un plantigrade cela peut demander des heures, des jours (OU NE PAS EN VOIR DU TOUT !)
Alors quoi de mieux que de piquer un petit roupillon…zzr…zzr …zzr
Tout le monde a fini par s’assoupir.
A un moment donné, je ne sais pourquoi j’ai émergé puis relever la tête afin de regarder le paysage environnent.
MAIS…mais oui, c’est bien cela je ne rêve pas….
Mon premier…non mes premiers ours….là, une mère accompagnée d’un ourson…quelle joie !
Je me calme un peu et commence à prendre mes premiers clichés en murmurant presque à la cantonade : « ours…ours… »
Et il ne fallu que quelques secondes pour que s’entonne alors un concert de cliquetis de Minolta, Pentax, Canon, Nikon…

Freefox Laxenaire thierry, le 18 juin 2008 à 06h49
Ici ce n’est pas comme en Alaska, les ours ne pêchent pas les saumons.
Ceux qu’ils consomment sont ceux trouvés échoués à marée basse.

Tous les jours, une fois la mer retirée des ours se joignaient aux oiseaux marins à la recherche de crustacés ou de saumons morts.

Des heures d’observations et prendre de temps en temps quelques clichés, voilà comment je vois la photographie animalière.

Je concède que pour le genre de reportage que je ponds habituellement cela demande aux lecteurs un minimum d'investissement en temps.
De lire à tête reposée afin de pouvoir s'imprégner du récit.
Après une rude journée de travail, ce n'est pas toujours aisé...

Tu as raison.
Et en plus, ce n'est pas parce que quelqu'un ne t'écrit pas à chaque page un message ( comme le "vu" sur nos copies d'écolier ) qu'il n'a pas lu ton texte...
Et nous sommes tous logés à la même enseigne, c'est la dure loi des carnets de voyage

Amicalement

Catherine

Et vi Catherine, c'est la rude "loi du Pecos"!

Préoccupation première: Que les gens qui lisent les reportages passent un bon moment!

ouaiiiiiiiiis vlà mes ours !

Quelle température faisait-il à peu près ?
Ce qui est bizarre aussi c'est que tu dis que les ours ne pêchent pas les saumons alors qu'au Kamtchatka ils le font

Pierre L.

les ours ne pêchent pas les saumons alors qu'au Kamtchatka ils le font

peut-être qu'il y en a suffisamment de morts à manger pour qu'ils n'aient pas besoin de se fatiguer

Cela dit, les chimpanzés par exemple ont appris à faire des choses différentes pour se nourrir dans leurs différents habitats, alors pourquoi pas les ours ?

Catherine