SUJET : Incredible India: Au pays des tigres.

Nicolas Rakotopare, le 25 mars 2011 à 00h14

Superbes images qui me ramènent des souvenirs népalais ! Et s'ils ne sont pas laid (hahaha...) c'est que ca plait ! Vite vite la suite

François Quinquis, le 25 mars 2011 à 16h00

Je découvre ce carnet que je viens de lire d'un seul clic.
Magnifique et captivant, par la variété des espèces rencontrées,
la qualité des photos. Pour la rencontre avec le tigre, je suis étonné, mais c'est peut être une impression, du peu de protection
des visiteurs qui sont dans le petit 4x4. Pas haut sur pattes l'engin dis donc ! Si Shere Kan se prenait en 3 bonds à fondre sur quelques casse-croutes humains, il n'aurait aucun mal à les sortir
de l'emballage non ?

En effet les 4x4 ne sont pas haut et 100% à découvert. Mais le tigre n'aime pas l'homme et je ne suis même pas sûr s'il réalise que nous sommes sans protection. Une fois à Bandhargarh, l'idée m'a effleuré et je ne prenais plus de photo du tout ! Mais a priori aucun incident n'a jamais été reporté. Alors

Départ au petit matin vers Bandhavgarh. 290 km au nord soit environ 6 heures de route. Notre chauffeur fait ça à très vive allure et nous devons le faire ralentir à de nombreuses reprises. Lors d'une pause, je regarde les pneus. Je n'aurai pas dû. Je passe la 2ème moitié du trajet cramponné au siège : ils ne sont même plus lisses, on voit la trame en acier qui menace de lâcher.

Arrivée sains et saufs au Nature Heritage Resort natureheritageresorts.com
plus clinquant que le Chitvan

Un petit lunch rapide et départ vers le parc à 14h30.

Bandhavgarh est très différent de Kanha. Ouvert seulement 4 heures le matin et 3 heures l'après midi. 3 zones dans le parc. La zone 1 avec 4 routes dont une est fermée pour ne pas déranger une tigresse et ses petits. La capacité de chaque route est limitée à 12 jeeps selon une combinaison de circuit B/C, B/D, C/D. Le hic c'est que certains chauffeurs avalent leur premère partie en 30 minutes s'il y a un tigre sur la 2ème partie. Au max, on peut donc être 24.

La zone 2 est ouverte au 24 véhicules suivants. La zone 3 s'ouvre quand la zone 2 est complète. Pour être en zone 1, votre lodge doit réserver les permis un peu de temps à l'avance. Mais le système est peu flexible: nous étions booké en zone 1 tous les jours. Nous demanderons à aller en zone 2 mais impossible sans supplément. Les gardes du arc font même des contrôles d'identité entre le billet, la jeep et le guide associé. Ça rigole pas.

71. 72. 73. Sambar (madame)

74. Serpentaire bacha (Crested Serpent Eagle)

L'après midi se passe tranquillement... pas beaucoup de rencontres. Nous ne sommes pas inquiets: le lendemain, c'est le FULL DAY Elephant Safari. Juste pour vous décrire les aléas des safaris en Inde : nous avions booké le Elephant Day il y a 4 ou 5 mois. Il faut faire une demande officielle au parc qui confirme l'autorisation un mois avant la date prévue. Entre le jour de la confirmation et le jour J, nous avons eu droit à une augmentation de tarif de 20% 8 jours après et 4 jours avant de partir, la durée a été limitée à la matinée. L'après midi a disparu. Les autorités locales font ce qu'elles veulent. Enfin, on s'est dit que c'était l'occasion et qu'on n'y retournerait pas de sitôt. 5NB: (A chaque fois nous avons quand même pu tout annuler).

Marine, le 25 mars 2011 à 20h18

Plutôt bien organisée la gestion du parc, même si cela peut s'avérer frustrant pour les photographes...
Dame sambar n'a pas le moins du monde l'air inquiet. Ca fait plaisir ! Ca veut peut-être dire que les animaux n'ont pas à craindre les braconniers.

Marine, le 25 mars 2011 à 20h23

Pas cool en revanche pour le tour à dos d'éléphant !

75.
Pas cool, la préparation mais super magique pendant. On le regrettera pas. Nous arrivons mais le mahout ne nous laisse pas le temps de prendre la pose. Il amène l'éléphant à hauteur de jeep, on grimpe avec le matériel. Nous serons quatre car un garde nous accompagne. Une chose est sûre : pas une grande liberté de mouvement sur la nacelle.

C'est parti et c'est très surprenant. Ca tangue mais ça avance assez vite. Bandavhgarh, c'est plutôt forêt de bambous. Quand il faut se frayer un passage, le mahout crie ses ordres et l'éléphant se fait un grand plaisir à casser ce qui gêne en saisissant le paquet de branches avec sa trompe.

Voir les éléphants entravés fait un peu mal au cœur mais le pire ce sont les deux indiens qui s'occupent des éléphants. Eux vivent sur place dans le dénuement le plus total dans une cabane de paille. Même le mahout et les éléphants semblent mieux lotis. C'est peu dire. Nous avons vu des choses dures en Inde mais là on les touche du doigt.

Le malaise se dissipe peu à peu alors que nous traversons la bambouseraie. C'est aussi dense dans la jungle qu'aux abords des pistes. C'est là que l'on réalise que trouver un tigre même à dos d'éléphant est un challenge. Heureusement, la radio avertit le mahout qu'un autre éléphant a trouvé une tigresse. Je prépare le matos tant bien que mal : ça tangue encore plus maintenant que l'éléphant accélère. Nous tombons sur une tigresse qui nous devance à la vue du pachy. Comme à Kanha elle ne se retourne même pas. :x .

76. 77. 78. Tigresse

Nous avons droit à un petit besoin et un clin d'œil derrière le massif de bambous mais non... pas de portrait. Je ne suis pas sûr que le 200/400 soit la meilleure focale à dos d'éléphant. À longue distance, il y a souvent de la végétation qui obstrue la visée et trop près il faudrait un 135 mm. Vu que nous avançons en terrain très accidenté, je ne change pas l'objectif et je suis tellement coincé que sortir le 2ème boîtier est un peu osé.

Enfin, nous sommes quand même au paradis... seuls à dos d'éléphant avec un tigre à nos pieds, personne autour, le paradis vous dis-je .

79. 80.

Nous continuons à la suivre. Nous sommes impressionnés par sa vitesse de marche car elle commence à passer par des zones assez escarpées et encore plus étonnés de la capacité de l'éléphant à la suivre.

81. 82.
Nous la perdons de vue mais le mahout contourne un bosquet et nous dit "Là". Comme d'habitude dans ces cas, on ne voit rien
Mais soudain, on la voit qui surgit prête à bondir. Pas de cerf en vue et soudain, un bond hallucinant qui bien évidemment me laisse sur place (la focale est 200mm - vous imaginez la proximité). Nous sommes en pleine scène de chasse. Le ranger est aux anges et nous dit qu'il n'en n'a jamais vu. Il prend aussi des photos avec son mobile. C'est pour dire.

Entre temps, la tigresse a sauté par dessus un rocher et nous avons entendu un cri très bref. Tout s'est passé en moins de 2 secondes et la biche était invisible depuis l'endroit où la tigresse a démarré. Bonjour l'odorat.

(désolé c'est flou, mais je suis au 1/500e f/4 et 2500iso) pas moyen de faire beaucoup mieux avec le temps imparti ;( )

83. 84. 85
Il faut repartir en arrière car l'éléphant ne peut escalader le rocher. Nous arrivons juste quand elle part avec sa victime dans la gueule: une biche chital.

Gros contre jour avec le soleil rasant du matin. Mais bon "On y était"

86. 87. 88.

Elle a envie de manger tranquille et commence à grimper pour nous semer. On se dit que l'éléphant ne pourra jamais suivre. Et bien non, nous aussi on attaque la colline - lentement mais sûrement. Par contre, plus question de prendre de photos : on se cramponne aux armatures de la nacelle ; je pense que le dos de l'éléphant est incliné à plus de 30°. Espérons que tout est bien arrimé. En plus les broussailles ne favorisent pas la pdv.

Frédéric Pelsy, le 26 mars 2011 à 21h03

Magnifique !
Bravo.

Frédéric

Ray Pons écrit: Frédéric Pelsy, le 26 mars 2011 à 21h03

Magnifique !
Bravo.

Frédéric

D'accord à 150 % ! Et ce n'est pas fini ! Un reportage extraordinaire qui va encore nous offrir des images d'exception, merci, merci et merci, JC !