SUJET : Mapungubwe & Cie

Le soir, on retourne donc encore une fois à la passerelle, pour revoir les lionnes, en espérant qu'elles soient toujours en chasse. Ce sont d'abord des oiseaux qui nous accueillent, dont une bonne collection de pic :

51-52. Pic à queue dorée (Campethera abingoni) - femelle





53. Pic barbu (Dendropicos namaquus) - femelle



54. Pic de Bennett (Campethera bennettii) - mâle

55. Irrisor moqueur (Phoeniculus purpureus)



Si la grande partie de la forêt est déjà dans l'ombre, le fleuve reçoit encore un peu de soleil couchant. On voit enfin nos premiers Eléphants, et pratiquement les derniers. Pourtant, leurs traces sont nombreuses dans le parc : empreintes, branches cassées, bouses, mais ils avaient réussi à passer inaperçus...

56. Eléphant d'Afrique (Loxodonta africana)

Pas un lion à l'horizon. Il n'est pas si tard, pas encore 17h00, et on attend au cas où. On est seuls sur la plateforme et je la parcours lentement, sans bruit, dans l'espoir de dénicher encore une rareté. Et c'est là qu'apparaît de nouveau notre troupe de Potamochères au complet, avec un vieux mâle qui ouvre la route, quelques femelles, et deux jeunes. Ils devaient m'entendre un peu car ils levaient parfois la tête quand je marchais précautionneusement, je m'immobilisais donc, mais ils doivent avoir une mauvaise vue car ils ne semblaient pas me voir. Pourtant, à un moment donné, à un grognement de signal, ils ont tous détalé et disparu en un rien de temps. J'ai quand même bien pu les voir cette fois-ci, très appréciable...

57-59. Potamochère du Cap (Potamochoerus larvatus), un mâle, une femelle et un jeune. Si les défenses du mâle sont beaucoup moins impressionnantes que celle du Phacochère, elles lui déforment quand même la tête, contrairement à la femelle. Le jeune est beaucoup plus roux et n'a pas encore le visage gris-blanc.

Hello Dietmar,
j'aurais dû intervenir plus tôt parce que j'ai suivi assidûment ton carnet depuis le début, mais les "affaires" reprennent et c'est pas toujours facile.
Superbes potamochères à la hure grise et aux flancs roux ! impressionnant pelage ! Explique-nous donc comment tu parviens à être quasi à leur hauteur ?
Bravo pour le triplé de pics !

Merci Marine, j'ai ajouter "hure" à mon vocabulaire

Superbe, encore des images des potamos

Merci !

Marine, sur ces trois photos, les Potamochères n'étaient pas encore très proches (une douzaine de mètres ?), mais je crois que c'est surtout dû à la longueur de la focale (je n'étais pourtant pas au maximum). Les photos sont par ailleurs un peu recadrées. Ils se sont ensuite approchés de la plateforme et j'étais en surplomb presque à la verticale. Je n'ai pas sélectionné les photos car la plongée ne me paraissait pas esthétique, mais on voit mieux les détails :

60-61. Potamochère du Cap (Potamochoerus larvatus)

Génial le potamo. Je n'avais vu que son dos de haut à Selous.

Merci Dietmar pour ce magnifique reportage , les photos sont superbes et j'ai découvert un animal que je ne connaissais pas , le Potamochère du Cap (Potamochoerus larvatus) .

Merci à tous ! Je suis très content d'avoir pu observer ces Potamochères dans de bonnes conditions, je ne sais pas quand ça arrivera de nouveau !!

Le troisième et dernier jour, avant de quitter cette partie (orientale) du parc, on passe devant le principal point d'eau :

63. Ouette d'Egypte (Alopochen aegyptiaca)



64. Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis)



65. Vanneau armé (Vanellus armatus)

66. Ombrette africaine (Scopus umbretta)



67. Tourterelle maillée (Streptopelia senegalensis)



68. Impala (Aepyceros melampus)

On quitte donc le parc pour le contourner sur une bonne trentaine de km et rentrer dans sa partie occidentale, plus petite et plus récente. Les terres privées agricoles sont toutes proches (on doit même les traverser), le relief est différent : il n'y a plus ces grandes formations rocheuses, la limite nord qui borde le fleuve est clôturée avec des barbelés, pour empêcher paraît-il les Eléphants de passer et de saccager la végétation. Celle-ci est beaucoup plus dense, la forêt s'étend sur un espace beaucoup plus large au sud du fleuve. Il y a encore moins de faune...

Notre lodge ici est constitué par de grandes tentes dans la forêt (Forest tented camp). Contrairement au premier, il est clôturé, toujours à cause des Eléphants. Il y aurait aussi des Léopards : un employé me raconte qu'un Léopard avait tué un Guib la semaine précédente dans le camp et l'avait transporté dans un arbre au dessus d'une des tentes... Les guibs sont en effet nombreux dans le camp et pas très peureux. Quand on s'approche un peu, ils font quelques bonds pour s'éloigner et reprennent leur pâturage.

69-70. Guib harnaché (Tragelaphus scriptus) dans le camp près des tentes.

Dans cette partie, l'attraction principale est un très grand point d'eau naturel, tout en longueur, sur les rives duquel a été construit un des meilleurs affûts que j'aie jamais vu : il est grand, s'ouvre sur les trois côtés, est parfaitement orienté de manière à ce qu'on ait pas le soleil en face à aucun moment de la journée et n'est pas trop loin de la faune.

71. Dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata)



72. Dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata) et Crocodile du Nil (Crocodylus niloticus). Pas très rassurés les Dendrocygnes, ils gardent un oeil sur le reptile mais ne s'en vont pas...

Hello Dietmar,
le portrait de Dame Potamo (photo 60) est très impressionnant, quel oeil ! (et merci d'avoir pris la peine d'amples explications ! )
Tu sembles te régaler avec ton matos ! le groupe d'impalas, les dendrocygnes sont fantastiques.

quelle diversité et originalité... merci pour le partage du potamochère

Merci !
Bon, scrutons les rives du point d'eau:

73-74. Crocodile du Nil (Crocodylus niloticus). Les spécialistes en sauriens auront remarqué qu'il s'agir de deux individus différents, le second, plus gros, ayant chassé le premier pour se mettre à sa place. Le premier est parti comme un éclair et n'a pas demandé son reste.