SUJET : Brèves de Thaïlande. Mais pas que...

Merci, Fred, j'ai (bêtement ? bêtement !) sauté la première entrée πωμα, couvercle, du Bailly pour me focaliser (bêtement) sur la deuxième, boisson. Freudien, Fred, tu ne crois pas ? Et merci pour tes photos, ton pomatorhin à tête ardoise 308 est extraordinaire de grinchosité agacée ! Plein la tête ardoise qu'il en a !

Un autre piafou remarquable que cette Témia bronzée qui, solitaire, attend de boire son verre. Remarquable par la longueur de sa belle queue, son gris bleuté élégamment marqué de bronzitude (Ségo me parfume !) en masque et sur sa belle queue, son attitude enfin :

309-310-311 Témia bronzée, Crypsirina temia, Racket-tailed Treepie

Après cette sombritude, une tache colorée apparaît dans la clairière, grâce à mes connaissances ornitho poussivesées, je n'ai aucun mal à signaler son arrivée à mes collègues et néanmoins amie, épouse, fiston en donnant son identité précise : "Un pigeon, là !". Ceux qui cherchent la petite bête pourront ratiocinerffiner et compléter s'ils le souhaitent, mais je ne participerai pas à un concours de pédantitude, voire de cuistritude que je suis sûr de remporter haut la main... Voici donc un beau spécimen de pigeon, une colombine turvert, sans son arlequin :

312-313- Colombine turvert, Chalcophaps indica, Emerald Dove






Le pic médiastin qui arrive tombe-t-il à pic (désolé) pour jouer ce rôle d'arlequin ? La gestuelle va bien, le costume n'est peut-être pas assez bigarré, bien que laced et vittatus, orné de rubans ?

314-315-316 Pic médiastin, Picus vittatus, Laced Woodpecker

Essayons avec un autre candidat, la bigarrure y est, mais cela manque de couleurs, même si ce camaïeu est bien joli. Recalée comme arlequin, cette très, trop discrète torquéole des bois (dont les verts pieds ne sont pas évidents sur nos photos) :

327-318- Torquéole des bois, Arborophila chloropus, Green-legged Partridge






Et un coq bankiva, ça ne le ferait pas ? Des couleurs bien marquées, mais pas des petits losanges caractéristiques du costume de l'arlequin, notre colombine turvert reste verte de dépit !

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Continuons notre casting arlequin, mais sans trop y croire... Mais que voilà ? Qui descend dans l'arène ? Ne serait-ce point le candidat adéquat, si non (et non sinon) idéal ? Faute de grives, on photographie des merles comme dit la sagesse populaire. Alors, décidons que notre nouvel arrivant conviendra comme arlequin pour cette colombine désolée trop esseulée... Il a la prestance, avec un peu d'indulgence le costume, c'est lui !

Enfin lui... ça peut surprendre. Ce leucomèle a furieusement l'allure d'un argenté. Mais figurez-vous que l'ADN ayant parlé, cette sous-espèce de l'Ouest thaïlandais a été rattachée au Faisan leucomèle, auquel franchement elle ne ressemble que de loin. Bizarre, vraiment bizarre. Vous verrez plus loin, à l'est, un oiseau quasi semblable mais bien étiqueté argenté Je me rends bien compte que ça doit laisser de marbre la plupart d'entre vous (quoique la plupart, aujourd'hui, hum... ça va pas chercher loin ) mais moi ça me troue, enfin bon, restons corrects, ça me surlecute

320-321-322 Faisan leucomèle, Lophura leucomelanos, Kalij Pheasant








Il peut commencer sa cour sans plus tarder !

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Mais, mais... Mais il y a comme un détail qui cloche, là, pas très net, en arrière-fond de la conscience. Scrutons la 322, cherchons ce qui pourrait clocher, déboulonner notre star de son rôle d'arlequin amoureux de colombine...

En attendant de trouver le hic, s'il y en a un, intéressons nous aux autres consommateurs.
Poursuivons notre fil avec une couturière à col noir, moins voyante que le faisan, mais tout aussi digne de considération :

325- Couturière à col noir, Orthotomus atrogularis, Dark-necked Tailorbird




Un monsieur est venu apporter deux grands seaux d'eau, de l'eau fraîche, une invitation à se rafraîchir ne se refuse pas. La pirolle verte dédaigne la picole au profit du bain, tout aussi rafraichissant. Elle s'y adonne avec délices, délectation, application ! Elle est fraîche, donc on y va progressivement, jusqu'au genou, au croupion et puis...

326-327-328 Pirolle verte, Cissa chinensis, Common Green Magpie

Elle est fraîche mais elle est bonne, une fois qu'on y est entré, s'pas ?

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Pendant ce temps-là, un rhipidure pie fait un concours d'exhibition de (belle) queue (c'est pas pour rien qu'on est Fantail)

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avec un compétiteur au goupillon impressionnant :

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Et des biquets se désaltèrent, à deux pour les tragules pygmées

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ou seul pour ce muntjac :

336- Muntjac, Muntiacus muntjak, Barking Deer






sous l'œil indifférent d'un gobemouche de Tickell tout ébouriffé :

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Décidément, un affût riche en émotions. Et ce n'est pas fini avec un des deniers visiteurs de l'après-midi... Un rapace, dont l'arrivée crée le vide dans la clairière. Il survole, re-survole, puis se pose dans un arbre. Il vient sans doute se goinfrer un ou deux passereaux ou plus si affinités... Il est attentif, ce grand piafou au bec acéré, il se pose en hauteur, surveille, scrute les environs

339 Épervier besra, Accipiter virgatus, Besra



Il se décide enfin à se poser :

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avant de se décider de céder à l'appel du bain. Nous nous étions trompé, ce n'est pas la fin et l'instinct de prédation qui le guidaient, mais le désir de terminer sa journée de travail par un bon bain relaxant...

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Je viens de me plonger dans ces dernières pages 3 fois pour être sur de ne pas avoir rêvé. Je suis baba du Besra, de ta Pirolle, de ton faisan leucomèle. Magnifique.

Merci, J.C., You're welcome !

Il est 18h30, notre affût est terminé, il fut fertile en belles rencontres, Fred (qui en a encore de bien belles dans sa gibecière virtuelle, je suis sûr) et nous espérons vous en avoir fait un peu profiter, le muntjac nous adresse ses adieux...

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Nous sommes au camp, en train de dîner, quand on vient nous chercher, Nang est toute excitée, elle demande que nous prenions un appareil photo. Et un flash, ajouté-je vu qu'il fait nuit noire... Mais quelle est la cause de toute cette agitation ? Je ne regarde pas là où il faut, ce n'est pas au niveau du sol que cela se passe, non l'attraction du soir est un numéro de funambule, aller et retour, gracieusement offert par un loris paresseux du Bengale :

345-346-347 Loris paresseux du Bengale, Nycticebus bengalensis, Bengal Slow Loris








Ses grands yeux (et son nom de genre) trahissent les mœurs nocturnes de ce paresseux qui dort toute la journée. Qu'est ce qui le pousse à arpenter les fils (téléphoniques ? électriques ???), nous ne le saurons pas. Encore une fois, si vous avez une idée ?



* fin, vraiment ?

Il n'y a vraiment rien à voir dans ce coin , même pas une chardotruche Asiatique !
Ce n'est pas raisonnable de nous faire voir autant de piaffous à la fois, ça me rend fou !
Moi aussi je suis surlecuté par toutes ces photos

JeanChristophe écrit: Je viens de me plonger dans ces dernières pages 3 fois pour être sur de ne pas avoir rêvé. Je suis baba du Besra, de ta Pirolle, de ton faisan leucomèle. Magnifique.

Merci Jean-Christophe !
Quand je pense qu'on a failli ne pas faire cet affût suite à un petit malentendu tenant moins à un anglais un peu approximatif qu'à un mode de raisonnement différent du nôtre. L'affût, loué par M.Sasirat à la suite de ma question quelques jours avant le départ (prise d'un doute je pensais juste vérifier que l'affût était bien réservé !) était confortable et rien que pour nous 4 !

Bref soyez très clairs dans vos demandes, ne craignez pas de vous répéter et de mettre les points sur les i. Et dites vous que si pour vous une chose est implicite, elle peut ne pas l'être dans la pensée orientale.

Ce qui surprenant en plus de la couleur argenté de votre faisan. C'est la couleur bleutée sur le dos de la Pirolle La mienne était verte de chez verte!

JeanChristophe écrit: Ce qui surprenant en plus de la couleur argenté de votre faisan. C'est la couleur bleutée sur le dos de la Pirolle La mienne était verte de chez verte!

C'est vrai, il y a de fortes variations. Celle de Fred (qui ne saurait tarder) est plus conforme à ce que tu attends