Après cette balade, nous prenons un pique-nique avec vue imprenable sur le massif, pourquoi se priver ?
Et nous repartons vers l'est du parc. Vers 14 h 03 mn 45 s (EXIF faisant foi) , nous passons le sommet d'une petite bosse. Sur la gauche de la piste, un puma vient de traverser à 20 m devant nous.
Je m'arrête en proférant quelques mots que je ne répéterai pas ici. J’attrape un des 2 appareils qui sont toujours à disposition sur la banquette arrière. Il se trouve que le 70-200 est monté sur le 5D mark III et le 300 + 1.4X sur le 7D mark II. Je prends donc le 5D. Je prends une première photo à travers le pare-brise. Christine, pleine de bon sens, me dit « baisse ta vitre ». Le gros chat se présente comme il faut sur ma gauche. Je ne sais plus si le stabilisateur était en marche, je dois trembler d'émotion quand je prends ce deuxième cliché.
179 Puma - Puma concolor
Pendant ce temps, Christine annonce un deuxième, puis un troisième qui traversent la piste !
Je reprends mes esprits et règle la correction d'exposition, les nuages en arrière-plan sont plutôt clairs. Les deux premiers n'ont rien à faire de notre présence. Ils semblent concentrés sur la recherche d'un guanaco à se mettre sous la dent. Ils atteignent la crête de la petite bosse. Le troisième les rejoint.
180, 181, 182 Puma - Puma concolor
Comme si cela ne suffisait pas, il y a un quatrième en retrait. Il est fort probable qu'il s'agit d'une famille, la mère et ses trois grands rejetons. Cette fois je prends le 7D et le 300+1.4X. Je prends même le luxe d'avancer de quelques mètres en lâchant le frein pour que l'arrière-plan soit la montagne et non plus les nuages.
Je tire un portrait. Je n'aurai pas une deuxième chance!
183 Puma - Puma concolor
Les 4 gros chats se sont évanouis. La séquence a duré 1 mn 30 s ! Une voiture s'est arrêtée en sens inverse, une jeune femme chilienne en descend. Je fais pareil. Elle me demande si j'ai réussi à prendre quelques photos. Quelle question ! Nous montons sur la petite bosse, les pumas ont disparu. On ne va peut-être pas aller plus loin.
Je visionne les photos avant de repartir. Les plans larges sont un peu à contre-jour, le portrait est nickel, le cadrage un peu bas.
Cette séquence me trottera dans la tête toute l'après-midi et même jusqu'au début de la nuit. Je me dis que ce n'est pas possible d'avoir une chance pareille. A 2 minutes près, nous n'aurions rien vu. Les appareils photos étaient bien montés. J'aurais pu avoir le 17-40 et très peu de temps pour le changer et ce matin, j'aurais très bien pu avoir un coude cassé...