“Saint Puma” veille au grain. Alors que nous allons rentrer, nous nous arrêtons pour voir si Sol est encore dans la zone du Lac Sarmiento où nous l'avions vue l'avant veille. Les quelques minutes de spot ne donnent rien et - véridique - alors que nous rentrons dans la voiture, un guanaco hurle à nous en faire décrocher nos trépieds.
Le guanaco regarde à l'opposé du lac. Nous escaladons la pente à toute allure et nous nous séparons d'une dizaine de mètres pour ratisser plus large. Nous entendons des miaulements mais ne discernons rien. Il fait sombre. Entre le regard du guanaco et les miaulements intermittents, nous grimpons, descendons, faisons des traversés pendant 20 bonnes minutes entre pas de charge et pas feutrés, qui me rappelle que j’ai bien fait de faire un peu de mise en forme physique avant de partir !
343. Puma (
Puma concolor)
Soudain un puma surgit entre nous 2 dont on ne sait d'où. Urps! Moment de frayeur. Son regard pose 2 ou 3 secondes en ma direction. Ne plus bouger. C'est une femelle qui file à toute allure. Elle fonce sur la crête. C'était déjà une chose de s'approcher de pumas “relax” autour de une carcasse, c’en est une autre de se promener à la nuit tombante et de se trouver nez à nez avec cette charmante demoiselle!
344. Puma (
Puma concolor)
Je manque la photo du séjour avec la pleine lune au dessus du puma sur la crête. Non pas que je ne sois pas prêt mais simplement que je suis trop près au 500mm! Donc vous n'avez qu'à imaginer la 344 avec la lune jaune bien ronde au dessus du puma
à 18000 ISO quand même.
Elle finit de filer. Diego me demande de mitrailler car il ne la reconnaît pas. Je lui ai envoyé la photo pour identification mais je n'ai pas reçu de verdict.
Le lendemain, jour de retour vers Punta Arenas via “Muerto Natales” avec un arrêt café le long d'un lac, le temps d'un dernier clin d’œil de Chevêchette, qui semble dire “tu pars déjà? Tu reviens quand?”
345. Chevêchette australe (
Glaucidium nana)
Je vous passe la route du retour avec la musique merengue et latino à fond. Le chauffeur du taxi est assez surpris de trouver du “Roberto Torres” dans ma playlist (Cavallo viejo” pour les connaisseurs) ainsi que d'autres exquisités sud américaines. Retour via Paris non sans avoir survécu à une alerte à la bombe à l'aéroport de Punta Arenas en complet lockdown et avoir pu bénéficier d'un surclassement "miles" en business. Le bonheur de dormir durant les 14 heures de vol et de (re)visionner les milliers d'images. Bref, un séjour (un autre) inoubliable qui se termine. 15 pumas différents observés :
Petaka et ses 3 petits
Blinka et ses 2 plus grands
Sol est ses 3 petits
Rupestre, Ginger et Fred
L'inconnue du dernier jour
à des distances parfois si proches que j’ai encore besoin de voir les photos ou vidéos prises par la compagne de Diego des scènes générales où nous sommes de devant les pumas pour être sûr de ne pas avoir rêvé. J‘aurais signé pour le quart de la moitié du tiers des observations avant le départ: je me rappelle encore que Diego m’avait envoyé 2 photos de bébés pumas 2 ans auparavant… en me disant … “j’espère que tu pourras les voir!”
Rêves exaucés
Merci de m’avoir suivi.