SUJET : Svalbard, 80° Nord

Les glaciers font partie des paysages du Svalbard, il y en a environ 2650 de récensés. Le front bleuté du Dhalbreen s’étale devant nous. Il mesure 4 km de long. Pendant notre passage nous avons vu ou entendu de nombreux vêlages. Les énormes pans de glace qui tombent créent une vague qui poussent les gros glaçons sur la plage.








Il fait 2 à 3°C, ciel couvert. Une météo que l'on rencontre couramment en France en hiver, même en Bretagne. Chez nous la température est au plus bas au petit matin avant que le soleil se lève. Ici le dernier petit matin a eu lieu il y a deux mois. Les températures évoluent peu sur les 24h.
C'est l'occasion de parler chiffons, pour les sorties je porte un sous pantalon chaud, un pantalon de rando basique et un pantalon de pluie léger, un Tshirt, une polaire ou un pull et un manteau en gortex doublé. Bonnet indispensable et bottes également pour descendre du zodiac.
Jordi porte à peu près la même chose point de vue vestimentaire, et en temps que guide, il a en plus un pistolet d'alarme sur la jambe droite, un fusil sur l'épaule gauche et comme il est aussi photographe (un poco loco) il a sur la poitrine un nikon D850 avec un 16mm 2.8 un second D850 avec un 70-200 2.8 et dans le dos un sac étanche avec un 500 f4.

Ce matin, pas la moindre bestiole. Au programme de l'après-midi descente sur un banc de sable pour observer les morses.
Nous nous dirigeons vers le site sous voiles. Le banc de sable est en vue. Le bruit court qu'un ours polaire est en vue. Il est où?
Le bateau s'approche doucement à cause des haut-fonds. L'ours est en train de faire une petite sieste.

Le bateau s'approche toujours un peu plus. A chaque fois que la bête daigne lever la tête les rafales partent.
Le 200-400 avec le multiplicateur intégré plus le second extérieur, ça nous fait un 800, bien utile.








Le soleil fait son apparition. Il y a bien 2 morses au bout du banc de sable, l'accostage n'est évidemment pas possible.

Cool, une jolie destination pour un carnet.
J'ai été au Svalbard en 2001 (sur le Noorderlicht) et en 2012 (avec Paul et Spif). C'est une très belle destination naturaliste. Je vais suivre ce carnet avec intérêt.

Un ours dès le début du voyage, z'avez de la chance

Quel paysage !
La lumière est particulière (en tout cas pour moi qui ne connait pas cette région du globe), j'imagine qu'il faut monter dans les iso

La rencontre avec l'ours polaire doit être un moment fabuleux

Il fait 2 à 3°C, ciel couvert

Cela reste raisonnable si le vent n'est pas de la partie

Un ours dès le début du voyage, z'avez de la chance

Premier jour, un ours! Je pose la question à Jordi si cela arrive souvent. Il me répond : "il y en a qui n'en voit pas un seul pendant le voyage!" On ne va pas se plaindre.

La lumière est particulière (en tout cas pour moi qui ne connait pas cette région du globe), j'imagine qu'il faut monter dans les iso

Globalement l'ambiance est assez lumineuse. Le soleil n'est jamais très haut, il ne se couche pas non plus. Il y a pas mal de neige. Pas de montée en iso particulière.

Pas de morse ! L'organisation a toujours un plan B sous le coude.
Sur la rive opposée, un grand morse au repos a été repéré à côté d’une balise de navigation. Avec le retard pris, le débarquement se fera après le dîner.

En arrivant sur la plage, c’est un renard polaire en fourrure intermédiaire qui attire l’attention. Il a gardé la doudoune hivernale et a changé de pantalon ! Sans s’occuper de nous, il est en train de ramasser des œufs et les stocker pour plus tard lorsque la nourriture se fera plus rare.

Masqué par une barrière de galets, le morse n’a pas bougé. C’est une masse informe avec deux grandes dents et une belle moustache. A notre approche, il se sent un peu seul. Il prend son temps pour juger de la situation avant de s’en aller. Sur terre, la vélocité n'est pas son point fort.

Pas de piafous pour cette première journée, mais journée sympa et bien remplie de mammifères. Mais les choses devraient changer demain matin.
Pendant la nuit nous naviguerons jusqu'à l'extrémité nord ouest du Svalbard jusqu'à l'île de Fuglesongen qui signifie "Chant d'oiseau" en norvégien.

En se réveillant à 7h30, le bateau est déjà à destination sous un soleil radieux. Une petite sortie sur le pont avant le p'tit déj', le spectacle est toujours aussi beau. Après le "Pre landing briefing" Jordi et Fritz font leur petit tour de vérification du terrain avant le dit "landing".

L’objectif de la sortie est la visite d’une colonie de mergules nains. C’est un petit alcidé qui niche en groupe important dans les pierriers à flanc de montagne.
La colonie se situe sur le versant sud et nous devons contourner la pointe. En passant la pointe nous devinons au dessus de la mer des floppées de petits alcidés blancs et noirs.







Nous nous installons à quelques mètres des oiseaux en les faisant fuir. Fritz nous rassure en nous expliquant qu’ils reviendront rapidement..

C’est effectivement le cas et ils s’approchent de plus en plus semblant nous ignorer. Nous pourrons photographier les mergules pendant une petite heure.

Un nouveau carnet ! Après la froide Patagonie, voici le glacial Svalbard, je ne vais pas quitter la parka
Labbe, Fulmar, Mergule mais c'est surtout les mammifères, une fois n'est pas coutume, qui retiennent mon attention, notamment l'énorme morse avec son air de bouledogue inoffensif

J'ai toujours trouvé les morses très sympathique, va savoir pourquoi... Même avec des dents asymétriques comme ici ? Même...
Merci du partage, Michel !

La Patagonie est très loin, Dietmar, effectivement les paysages et le climat s'en rapproche avec de nombreux glaciers. La faune n'a rien à voir.
C'est moi qui te remercie Bernard.

Après la colonie de mergules, nous remontons à bord pour une très courte vers une île voisine. La mer est un véritable miroir. La houle du premier soir est bien loin. D'ailleurs, nous n'en aurons plus du voyage !








L'étape courte va durer un peu plus que prévu, revoilà non pas une ours mais trois. Une mère avec deux jeunes dans leur deuxième année.
C'est le jackpot pour la famille, ils ont un petit cétacé rien que pour eux, si la concurrence les laisse tranquilles. Pendant une semaine ou deux, ils ne vont faire que manger et dormir.