Il est de ces lieux, ces rencontres qui vous façonnent, vous transforment pour le reste de vos jours... Celui que je vais vous présenter en est un pour moi, assurément ! Non, je vous entends de derrière mon clavier, ce ne sont pas les forêts néo-tropicales du sud du Costa Rica dont il s'agit, pas cette fois ci (même si c'est grâce à elles que je suis venu à la photo). Non je veux vous parler de mon hameau, celui où j'ai grandi et plus particulièrement de la faune qui y est présente, sous toutes ses formes.
Vignes, bois, étangs, champs, labours, friches, vieux bâtiments agricoles rongés par la rouille, envahis par les ronces, vieilles tuiles moussues à souhait que les lichens parent de leur orange flamboyant, vieilles pierres de tuffeau jaunies et meurtries par l'usure du temps.
Chasseurs omniprésents qui par toutes les saisons, je dis bien toutes, tiraient Lièvres, Lapins, Chevreuils, Sangliers, Perdrix et bien plus encore, espèces domestiques et protégées comprises, agriculteurs et viticulteurs (les mêmes qui chassent, je ne devrais même pas le préciser) qui ont modelé ce paysage agricole ouvert, qui l'ont pollué allègrement aussi (et ça continue rassurez-vous), vieilles croyances très ancrées et extrêmement tenaces à propos des Renards, Blaireaux, Vipères, Rapaces, autant d'éléments du quotidien qui auraient du nous faire basculer moi et mes frères dans leur approche de la "Nature".
Mais non, pas possible et sans aucun doute grâce à nos parents !!! Balades naturalistes en famille autour de la maison, vacances à l'Ile de Ré au printemps, festival de Ménigoutes, films de Laurent CHARBONNIER projetés dans nos petits villages, badge du FIR épinglé sur mon pull, jumelles autour du cou en permanence, longue vue KOWA TSN 1 jamais bien loin, j'ai très tôt répertorié tous les nids présents dans le jardin (je faisais même un plan à l'échelle), noté sur un carnet les espèces observées... Je me souviens très bien de mon premier Circaète Jean-le-Blanc (pas sur qu'il était alors répertorié dans le coin), j'étais planqué dans un fossé, mon premier Râle, j'étais planqué dans une roselière, du bâtiment où j'allais voir les Chouettes effraie et collecter leurs pelotes (pour les décortiquer et coller les ossements sur du papier à dessin), des vols d'Oies cendrées qui se posaient lors des migrations sur les étangs environnants, du oup oup oup de la Huppe fasciée qui dans mes plus lointains souvenirs a toujours niché dans le hameau.
Quelques années ont passé, et à chaque fois que je retourne en famille chez mes parents, il n'y a pas moyen que je reste à l'intérieur, il faut que j'aille dehors, c'est plus fort que moi, voir ce qu'il s'y passe, voir quelle espèce je peux observer, photographier. Il me faudrait beaucoup plus de temps, mais je fais avec ce que j'ai (et c'est déjà très bien comme cela). Voilà c'est le fruit de ces rencontres au gré des saisons que je souhaite vous présenter, en souhaitant aller, quand je le peux et le pourrai, au delà de la photo naturaliste.
Voici ma Sologne dans un rayon d'un kilomètre...
J'ai décidé de vous faire une présentation des photos faites depuis quelques années autour et dans ce hameau, dans quel ordre et organisées comment je ne suis pas encore complètement décidé, on verra... Pour le côté matériel, les photos sont faites avec le 40D, le 70D et le 7D mark II et comme objos le 300 f/4 l IS, le 100-400 f/4.5-5.6 L IS II, le 24-70 f/4 L IS et le 100 macro f/2.8 L IS. Essentiellement prises en billebaude, planqué mais pas d'affut à proprement dit. J'ai depuis peu le tout dernier affut Tragopan V5 on verra ce que cela va m'apporter. Je compte surtout sur mes connaissances, les repérages, les habitudes repérées pour prendre mes photos.
L'
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du fil réalisé par Catherine, merci !
Certaines photos de ce fil sont présentes sur ma galerie
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