SUJET : Vos plus belles photos de brame

Voila un petit moment que je n'ai pas posté, depuis mon retour d'Espagne et ai disparu des écrans... Fin Août comme chaque année ils ont recommencé, et les premiers brames ont retenti. Si je suis en France à ce moment là la fièvre me gagne. C'est pour moi une quête quasi mystique, et l'appel de la forêt est le plus fort. J'attrape alors le tromblon, la tenue de buisson et je disparais au coeur de la forêt, parti à leur rencontre...
Me voici donc en ce tout début Septembre, un fois encore à la pointe du jour posté à bon vent aux abord de l’arène, cet endroit secret au cœur de la forêt que j'ai eu tant de mal à trouver.



Chaque année c'est pour moi le même suspens, le même enchantement... Lesquels reviendront bramer ? comment auront-ils évolué ? Vais-je réussir quelques clichés ? Nous le savons tous, la photo animalière est une activité ingrate en terme de résultats, mais avec la photo de cerf, on atteint là des sommets... Une image en 2015... deux en 2016... la chance sera-t-elle là cette année ? Vais je réussir les clichés que j'ai en tête depuis tant d'années ? Peu importe, l'ambiance magique de la forêt emplie de leurs brames suffit à mon bonheur...



Et voila, c'est fait dans ces tous premiers jours Aldébaran, un grand 12 cors, daigne se montrer. J'aurai déjà fais aussi bien qu'en 2015, et ne rentrerai pas capot...



Ces dames aussi sont présentes... passant de l'un à l'autre des "tenors" selon leur performances... Comme toujours il est très tôt, bien souvent entre chien et loup.



Voici donc un grand 16 cors, inconnu, qui vient contester à Aldebaran le droit de s'accoupler... malgré les 25 800 iso on joue à 1/30s, 1/60s... Les images ne peuvent être "sharp razor" comme disent nos camarades anglo-saxons, le moindre mouvement de l'animal ou du photographe et c'est le flou de bougé. C'est ça le brame, ça se déroule la plupart du temps à l'aube, dans la brume du petit matin. Mais ce grain si particulier dans les images donne une ambiance que j'affectionne tout particulièrement. Quand on le voit, on sait que l'image est vraie, et pas prise en parc animalier...



Ce jeune effronté sort de la forêt et traverse l’arène sans s'attarder, humant l'odeur des biches... Une chose est sûre, ils sont bien là, fidèles au rendez vous et cette année, ça promet...

Merci pour ce beau partage, Jean-Christophe. On espère nous aussi que l'année tiendra ses promesses, pour toi bien sûr, mais aussi pour nous,

Quel bel animal !!!
Bravo pour ta patience

Mi Septembre arrive et le brame bat son plein. Tous les matins en montant me placer à l'aube j’aperçois des hardes de biches et des grands cerfs à l'orée des bois, encore en plaine.



Il faut alors redoubler de prudence en approchant de l’arène, et se placer avec beaucoup de discretion. Les mâles, 300 kg de testostérone fous d'amour à cette période, sont plus faciles à berner que d'accoutumé, mais ces dames ne baissent pas la garde et ont gardé toutes leur vigilance... Il suffit d'être perçu par une seule d'entre elles pour voir l'ensemble de la harde disparaître en un instant dans les bois, et s'en est fini pour la journée...



Voila quelques jours que j'entends un brame surpuissant, juste derriere le rideau des arbres, en haut à gauche, à qui peu osent répondre. Il sort enfin ce matin... Un grand cerf dont les bois sont bien moins impressionnants que le brame, et qui avec cette lance à droite doit être extrêmement dangereux à combattre...



Les jours passent, et les rencontrent se multiplient... Bien caché dans une portion de haie il me semble depuis le matin percevoir des mouvements discrets sur ma gauche, à une vingtaine de mètres, mais le temps passe et rien... jusqu'à ce que ce magnifique cerf, un grand 10 cors, ne sorte du rideau de végétation, et ne me fasse face, très très proche...



Je suis à bon vent, il ne m'a pas sentit... Je déclenche calmement, tout en priant le Dieu des photographes animaliers qu'il n'entende pas l'obturateur malgré la housse anti-bruit... Il tire la langue pour essayer de percevoir les phéromones des femelles, et fini par rejoindre tranquillement le haut de la place, imperméable aux brames qui en proviennent...



Je nommerai ce bel inconnu Bayard...

Toujours aussi intense !!!

Voila, nous y sommes, la troisième semaine de Septembre, ou tout se joue. Le combat des chefs c'est maintenant! En ce petit matin du 22 je suis à poste depuis l'aube.
Ça brame fort tout autour de la place... Les biches ne m'ont pas repéré, mais sont nerveuses... Il a de l’électricité dans l'air, et je vérifie fébrilement une Nieme fois mes réglages, tous mes sens aux aguets, quand ça y est! Ca sort! et Bayard rentre sur la place en bramant, s'avançant jusqu'au centre...



Soudain un grand 16 cors inconnu sort du bois à son tour... je le baptiserai Milos ...



Ils sont deux sur la place... Milos est un colosse, et son surandouiller gauche cassé témoigne si il le fallait de sa pugnacité... Quant à Bayard il est sans peur... Là il va y avoir du grabuge... Je tiens peut être enfin un combat des chefs, pas une petite escarmouche entre "satellites". Ça ne m'est plus arrivé depuis 2013...



Les deux cerfs se jaugent, paradant cote à cote en bramant pendant de longue minutes... Milos est trop fort et Bayard cède... Il ne prendra pas le risque. Il s'éloigne lentement et laisse la place...



Milos est cette année le grand dominant. Après tous les risques qu'il à prit il a gagné le droit de s'accoupler, de transmettre ses gènes. Il n'a pas le triomphe modeste et arpente la place en tout sens en bramant sa victoire haut et fort...



Je n’aurais donc pas cette année encore le privilège d’assister au combat des chefs... faute de combat. Mais c’était la toute première fois que j'avais l'occasion de voir deux cerfs se jauger de cette manière... un moment de brame grandiose... Et puis il reste encore une petite semaine, la queue de brame. La plupart des biches ayant été couverte les grands dominants, épuisés par trois semaines de batailles, s'en iront discrètement. Les seconds couteaux auront alors leur chance et seront près à tous les risques...

Merci Jean-Christian pour ces belles scènes de brame avec de magnifiques cerfs. Je regrette de ne plus pouvoir en photographier en forêt de Compiègne, où l'urbanisation a entrainée avec elle dans les bois, les motocross, les quads, les VTT, les groupes de coureurs à pied bariolés et bavards, etc. sans parler des chasseurs... Autant de raisons qui font fuir les cerfs et par le même coup les photographes dans mon genre.

Belles images et texte qui nous mettent vraiment dans l'ambiance intense que doit être cette période !

On a l'impression d'y être

Merci

Merci pour ton partage

Pas trop de temps pour poster en ce moment, mais voici une journée plus calme, alors un petit retour sur le brame. Cette nous sommes retournées Estelle et moi à Richmond Parc, c'était à la fois pareil et totalement différent.
L'an dernier plein de petits harems dispersés dans le parc, cette année 3 ou 4 gros harems, de 30 à 40 biches, ce qui nous a poussé plus loin dans le parc, ou nous avons découvert un point d'eau, ou les cerfs viennent ce rafraichir.

Voici 3 photos prise la même matinée, la lumière était... juste comme il faut

Mais cette année j'ai aussi eu la (mal)chance d'avoir mes vacances d'été décaler de 15 jours en septembre, du coup j'étais en Brocéliande au début du brame et surtout avant le début de la chasse...
Un soir par une lumière divine, je suis allée au Pas du Houx, un spot hyper connu pour le brame à Paimpont, mais en semaine c'est sympa, pas trop de monde.
Au début rien, mais rien, que quelques foulques et canard pour nous distraire, avec 2 autres photographes accros du lieu. puis tout d'un coup...
La cavalcade de rêve,partie non loin de nous, qui à longée toute la rive opposée de l'étang en passant devant le château, devant l'ancien hangar à bateaux...

Je ne vous mettrais pas la photo avec le château, son propriétaire étant... Anti photographes et pro-chasse

jusqu'au fond de l'étang

On est resté sans voix un bon moment un peu à bout de souffle

Nous sommes restés papoter, profiter de la soirée, la nuit tombante, la brume qui se lève, le brame qui bat son plein au fond de l'étang...

Et moi qui tente la photo improbable, absurde, je pousse à fond les zizos, le zoom à 600mm et juste sur monopode... absurde quoi
Il fait presque nuit noire, on ne voit rien, je vais gâcher de la pellicule c'est sure...





Il y a un grain monstre ... mais j'adore, ça retranscrit bien l'ambiance...