SUJET : Le Gnou à barbe blanche en Afrique de l'Est, au fil des saisons

Olivier R écrit: mais qu'est-ce que ces rochers font là au milieu de la plaine ?

Bonne question Olivier ! Les kopjes (prononcer copize) sont surtout présents dans le sud-est du Serengeti.
Je te traduis un de mes bouquins :
"La géologie sous-jacente des plaines herbeuses consiste pour sa plus grande part en gneiss du précambrien [voyons, voyons, précamsidécape, ça nous met ça à l'aube du paléozoïque, autrement dit du primaire] additionnés d'un peu de granit. Ces roches sont surtout visibles sous forme d'inselbergs, ou kopjes, crevant la surface. Ces rochers ont résisté aux éléments depuis des millions d'années."
par ailleurs:
"Il y a plus de 500 millions d'années, la région était une immense mer, dans laquelle le sable et la boue se sont déposés.Le poids des sédiments fit s'affaisser le fond de cette mer, des couches successives s'accumulèrent sur plusieurs milliers de mètres. Le poids des sédiments fit changer la composition chimique des roches. en même temps que cette métamorphose, des roches fondues commencèrent à se frayer un chemin vers le haut, à travers les roches existantes, et se solidifièrent sous forme de granit. Les schistes se mélangèrent aux couches de granites pour donner des gneiss."

J'espère que ça t'éclaire un peu

Voilà une vue prise du haut d'un kopje à Kusini (Kusini=sud en swahili), montrant une zone hérissée de kopjes. C'est dans la partie la plus méridionale du Serengeti.
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Il me semble que Marine avait présenté dans son fil "l'Arche guyanaise" de nombreuses photos de faune prises sur les inselbergs (=kopjes) de la forêt guyanaise sauf qu'évidemment au pieds de ces inselbergs ce n'est pas de la savane mais une végétation plus dense. On retrouve ces formations rocheuses un peu partout sur la planète.

Bien sûr Vincent, kopjes (qui vient de l'afrikaner) = inselbergs Il me semblait avoir employé le mot
Au Serengeti les kopjes sont extrêmement anciens, et leur particularité est d'émerger de manière très visible de leur environnement herbeux et plat. Ils sont très attractifs pour la faune, et notamment les lions qui aiment s'y reposer à l'ombre. Donc très attractifs aussi pour les amateurs de félins !

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Pour ceux qui n'ont pas d'idée de la migration, un petit rappel en image
26-carte de la migration
Nous retrouvons donc nos gnous en septembre à Masai Mara

Les petits ont bien grandi et ont maintenant la même couleur que leurs parents
dans la réserve, on trouve les troupeaux qui broutent, éparpillés
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ou de longues files
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qui se rejoignent aux abords de la rivière
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pour former des paquets compacts
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Merci pour le cours de géologie

Catherine, ton documentaire est passionnant pour mieux connaître les mœurs de cet animal. Est-ce que ce n'est pas un des "ugly 5" ?
Pour le nom, je préfère son autre, "Gnou à queue noire", parce que ça le décrit mieux (on se demande en effet pourquoi "Gnou bleu") et ça le distingue de son (plus beau) cousin le Gnou à queue blanche.
J'aime aussi les Elands, ce n'est pas rare de les voir en si grands troupeaux ?
Les paysages sont vraiment beaux, les kopjes (qu'on trouve aussi fréquemment en Afrique australe) rompent la monotonie de la plaine : la 3, la 25 , et la 17 donnerait pas mal en panoramique non ?

Merci pour le cours de géologie

De rien Olivier !

Pas facile de rendre l'atmosphère près de la rivière Mara quand les gnous s'y rassemblent !
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Certains gnous, sans doute pressés de traverser la rivière sautent de la rive
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avec plus ou moins de bonheur
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Tandis que d'autres (ou les mêmes ?) s'efforcent de remonter
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Merci Dietmar
Je ne suis pas fan des recadrages horizontaux, mais maintenant que BL a une tête panoramique, c'est promis, on fera des vrais "pano" quand on y retournera !

Cette fois là, après pas mal d'heures d'hésitation, sous un soleil de plomb, les gnous ont fini par se décider.

Des images

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La traversée n'est bien sûr pas sans danger
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mais la plupart s'en tirent avec une grosse trouille
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Les gnous peuvent parfois rester des heures au bord de l'eau sans se décider à traverser
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Il faut dire que reprendre pied de l'autre côté n'est pas toujours facile

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Impressionnante la capture par le saurien.

la 33! A chaque fois que je vois ca dans un docu j'ai mal pour le gnou, il se prennent de ces gamelles! Ca fourmille sévère... Les 42-43-44 me rappellent aussi cette vidéo pour ceux qui ne l'ont pas vue:
Tres instructif pour les kopjes, on en trouve aussi en Australie. Le plus haut du pays étant le fameux Uluru (que l'on appelait auparavant ayers rock). LE plus haut du monde est apparemment en Afrique, Mount Mujane.

Edit: Je viens de realiser que l'integration des videos marche, merci Yvon .

Les forêts de cornes sont absolument hypnotiques ! Complètement subjuguée par la puissance de ces photos !

Merci à vous trois !

Les 42-43-44 me rappellent aussi cette vidéo pour ceux qui ne l'ont pas vue

C'est toujours aussi drôle Ça laisse aussi entendre qu'un gnou, ce n'est pas très malin. Un seul pris individuellement, effectivement, mais la survie de l'espèce, plutôt assurée jusqu'à maintenant, tient en fait à ce qu'on peut voir comme une intelligence collective, non ?

Impressionnante la capture par le saurien

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Tu te doutes que ce n'est pas la seule photo... Disons que sur un crossing, il y a toujours quelques gnous qui se font avoir, des jeunes en général. Non pas que les adultes aient plus d'expérience, enfin si mais je ne crois pas que ça leur serve à grand chose, vu leur comportement, mais les petits sont plus faciles à...croquer

Parfois quand même un adulte se fait prendre
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Et même parfois ils se mettent à plusieurs
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Quand on voit la taille des crocos, on comprend qu'ils puissent s'attaquer à des grosses proies
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Parfois, d'autres animaux traversent la Mara, le plus fréquemment des zèbres.
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Ils accompagnent souvent les gnous
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Toutes ces zébrures ont de quoi faire tourner l'oeil ...