SUJET : Samburu, Buffalo Springs, Baringo, Masai Mara, oui au Kenya !

Je sais bien aussi Catherine, que pour les identifications, c'est souvent toi qui t'y colles !

Bernard écrit: edit/cat : vous allez dire : mais cisticole c'est féminin, non ? alors oui, mais de fait c'est une erreur car cisticola est masculin comme la plupart des noms latins se terminant en -cola et qui sont une des exceptions au genre de la première déclinaison. La preuve : Cisticola marginatus et pas marginata, robustus, et pas robusta, etc. Vous vous en moquez, c'est pas grave, on a eu une grande discussion là-dessus sur un site ami. Moi ça m'amuse

Je précise que cisticole, en français "correct", celui dont au sujet duquel que je cause et pratique , est un substantif masculin à en croire ma bible, le TLF , mais que nos amis "ornithologues nommeurs" qui ont inventé "le" Cisticole grinçante, "le" Cisticole pépiante, etc. ont la caution du moins prestigieux Grand Larousse. Et, pour une fois, le Grand Robert est petit sur le coup, qui n'a pas d'entrée cisticole. Même dédain de la gent cisticole pour le Littré. Pour l'étymologie, cisticole vient de cista, corbeille, petit panier, et cola, colon, habitant et tient sans doute à la forme du nid de nos petites ami(e)s ailé(e)s. Et non, Dietmar, je suis désolé de te décevoir mais cela n'a donc rien à voir avec la célèbre boisson gazeuse universellement bue.

Marine, tu as raison, avec mes cas parfois très complexes de diagnose carduélo-struthiuenne, comme nous disons, nous les scientifiques carduélo-struthiens, je suis dans l'obligation de laisser les quelques autres espèces à Catherine, qui se souvient de tout ce qu'elle a photographié comme piafous et est même capable de reconnaître sur une photo une espèce exotique qu'elle n'a jamais vue... Que serait-ce si elle était tombée dedans toute petite au lieu d'il y a dix ans (elle a commencé la photo animalière en 2005)... J'en serais baba, si je n'avais mes cas parfois très complexes de diagnose carduélo-struthienne, comme nous disons, nous les scientifiques carduélo-struthiens, cas dont je me sors très bien avec une spécificité proche des 100 % avec 51 % de sensibilité et une sensibilité de 100 % avec une spécificité de 51 %, et donc, comme on peut le voir, des résultats donc bien supérieurs au piloufasse, une des autres méthodes de diagnostic des scientifiques carduélo-struthiens. Je rappelle que le piloufasse donne une sensibilité de 100 % avec 50 % de spécificité et vice et versa, ce qui veut plus ou moins dire un résultat correct dans 50 % des cas.

Après ce long, mais intéressant (heu... ) a parte, revenons à nos moutrus, nos jabirons, nos jabirus...

D'abord Madame, en premier plan, reconnaissable à son œil d'or et à son absence de moustaches, ou de ce qui en tient lieu chez les jabirus (Monsieur, lui, au fond, est moustacaronculé) :


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Pendant que Madame fait ce que le sexisme compte parmi les activités préférées du genre féminin, prendre des poses gracieuses,

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danser

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Monsieur, au bel œil noisette, se livre à deux des trois activités préférées des mâles, à en croire les féministes (pour la troisième, que vous avez bien sûr devinée, boire une bière dans un canapé devant la télé qui diffuse un film culte culturel sur une chaîne cryptée tard le soir, elle n'est pratiquée que par une seule espèce sur Terre, et ce n'est pas le Jabiru d'Afrique. Ni d'ailleurs d'ailleurs.)

Manger, comme vous l'a bien montré Marco,

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et boire

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Un autre représentant de la famille des cigognes nous survole, un Monsieur ou Madame Tantale ibis


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Un Euplecte à épaules orangées de plus, dans les herbes comme d'habitude


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et également dans les herbes, un Travailleur cardinal


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Plus bas, à ras du sol, un couple. En fait de sol, il s'agit d'un tapis épais de jacinthes d'eau. Madame couve, Monsieur reste à proximité, prêt à refouler tout intrus, quelles que soient sa taille et sa dangerosité ! On est comme ça, chez les Vanneaux, de toutes espèces.

936-937 Vanneau à ailes blanches, Vanellus crassirostris, Long-toed Lapwing

À l'étage au dessus, on chante gaiement, même si les premières heures de la journée sont déjà loin, il est 17 heures, mais cela ne dissuade pas ce (ou cette, allez savoir...) Choucador de Rüppell de pousser sa chansonnette

938-939





Chansonnette qui ne trouble pas la rumination, que l'on espère ne pas être sombre, de ce Monsieur Cobe Defassa

940- Cobe Defassa, Kobus ellipsiprymnus defassa, Defassa Waterbuck

Bernard, tu es le plus fort !

si je n'avais mes cas parfois très complexes de diagnose carduélo-struthienne, comme nous disons, nous les scientifiques carduélo-struthiens, cas dont je me sors très bien avec une spécificité proche des 100 % avec 51 % de sensibilité et une sensibilité de 100 % avec une spécificité de 51 %, et donc, comme on peut le voir, des résultats donc bien supérieurs au piloufasse, une des autres méthodes de diagnostic des scientifiques carduélo-struthiens. Je rappelle que le piloufasse donne une sensibilité de 100 % avec 50 % de spécificité et vice et versa, ce qui veut plus ou moins dire un résultat correct dans 50 % des cas.

Je vais en avoir pour la journée à m'en remettre ! merci pour ce grand fou rire !
Vos portraits de jabirus sont remarquables !

Quelle magnifique série sur le jabiru Africain! Superbe proximité au passage!

Merci, Marine, you erre ouais le comme ! Merci, Julien, oui, les jabirus de Mara sont assez complaisants, la grande fréquentation de la réserve n'a pas que des inconvénients, la plupart de ses hôtes est accoutumée à la présence de véhicules et les distances de fuite en sont fortement réduites.

Une précision qui m'a été demandée par un lecteur de formation scientifique qui s'étonnait du taux élevé de réussite du piloufasse, le test de diagnose entre autruche et chardonneret, taux qui je le rappelle avoisine les 50 % d'exactitude car dans sa propre expérience, il n'atteignait pas ce remarquable taux de réussite. Le piloufasse, comme beaucoup de tests scientifiques faisant appel aux mathématiques de pointe n'est valable qu'en appliquant la loi des grands nombres et ne donne son meilleur, d'après mon expérience que si avec bien sûr X supérieur à 1 673 876.

Mais laissons là l'aridité de la science et rejoignons des biquets-piafous dont la diagnose d'espèce ne pose aucun problème. À Catherine...

941-Tchagra à tête brune, Tchagra australis, Brown-crowned Tchagra






C'est un petit oiseau, souvent dans les buissons, fourrés et petits arbustes, un cousin du Gonolek, aux mœurs de Pie grièche, insectivore de préférence, parfois frugivore, voire lézardvore ou grenouillivore à l'occasion, enfin tout comestible de préférence sévèrement protéiné que son fort bec lui permet de déchiqueter, mais en tout cas mignon comme tout, un vrai tchagra d'amour !

Nous passons à un autre nouvelle connaissance, dont la diagnose fut d'accouchement difficile, mais qui fut donnée comme Cisticole robuste après moult délibérations et réflexions. C'est un insectivore plus strict que son copain du dessus, un fin bec qui la limite à des arthropodes de taille raisonnable :


943- Cisticole robuste, Cisticola robustus, Stout Cisticola



Et nous repassons à un Malaconotidé, comme vous l'aurez reconnu à son air gonolek-like et à son fort bec. Autant dire qu'il n'est pas bon d'être une petite quand il est dans les parages, même s'il est principalement insectivore, ma non fanatico


944-Cubla boule-de-neige, Dryoscopus cuba, Black-backed Puffback

Toujours dans les nouveautés pour ce séjour, deux nouvelles espèces ! De beaux oiseaux bicolores au ventre blanc et à la brillante livrée violette et de plus discrets tout aussi bicolores mais dans un camaïeu de brun-roux et de blanc. Mais bon sang, j'allais, pour une fois, me tromper ! On me signale que c'est un cas marqué de dimorphisme sexuel et Elle me dit (oui, on, c'est Elle) qu'il s'agit d'un type de spréo/choucador/étourneau, en l'espèce d'une troupe de spréos améthystes.


945- Spréo améthyste, Cinnyricinclus leucogaster, Violet-backed Starling



Grégaires, comme des étourneaux, rien de bizarre, mais un tel dimorphisme n'est pas courant dans les autres espèces de la famille des Sturnidés.


Un oiseau de classe, déjà montré par Marco, un coucou de Klaas :


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Une banale, mais sympathique, tourterelle du Cap attend le coucher du soleil sur un arbre perché

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et un banal, mais également sympathique, dit-dik de Kirk en fait autant au sol dans dans les herbes :

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Pour la dernière, "Reflets dans un oeil d'or" !
Bernard, merci pour tes textes !
Il me revient des bribes du très grand Buffon. J'aime bien en relire quelques extraits. Si l'on ne peut qu'admirer l'exactitude de ses descriptions, il reste quelques lignes que maman me lisait petite, que j'ai toujours gardées en mémoire, à propos du lion et qui montrent qu'on pouvait aussi le surprendre dans des accès de lyrisme : Je cite : "Le cri qu'il fait lorsqu'il est en colère est encore plus terrible que le rugissement; alors, il se bat les flancs de sa queue, il en bat la terre, il agite sa crinière, fait mouvoir la peau de sa face [ ], remue ses gros sourcils, [ ] montre des dents menaçantes, et tire une langue armée de pointes si dures qu'elle suffit seule pour écorcher la peau et entamer la chair sans le secours des dents ni des ongles qui sont, après les dents, ses armes les plus cruelles [ ] ." a glagla !

Pourquoi cet a parte ? Juste pour te témoigner mon admiration parce que te lire m'offre un vrai moment de détente. Merci pour tes textes si travaillés et empreints d'humanité.
Quant à l'équation, imparable !

Marine, c'est trop gentil, beaucoup trop. Je dirais "c'est trop de la moitié" si ma légendaire modestie ne surenchérissait en disant c'est trop de 51 %...
Sérieusement, pour une fois, ou comme toujours, je suis très touché.
Buffon est grand, que je n'ai pas lu, mais l'extrait est superbe et donne bien envie. Hélas, je n'ai pas lu tous les livres, et la chair n'est pas etc. Il me faudrait des journées de 36 heures ! Je vais voir ce qui est possible...

Nos deux tardives rencontres sont, d'abord un petit piafou, un tisserin écarlate, dans de mauvaises conditions et assez peu écarlate, ce qui justifie la taille médiocre de notre médiocre photo juste donnée pour mémoire (Marco l'a superbement portraituré ici ).

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Notre dernier biquet-piafou est d'une tout autre envergure, jugez-en

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Quelle allure, cet aigle ravisseur !