Miracle, Sergio qui chassait seul dans son coin comme il en a coutume nous appelle. Il a vu un de nos cousins ! Je suis excité comme un pou qui n'a jamais vu Marie-Rose (encore que, qui sait ? Surtout quand l'on sait que le pou en question, qu'il soit excité ou fier, renvoie au roi de nos basses-cours, le coq ou "pol" qui a donné pou comme sol sou, fol fou, col cou, etc. et fin de ce moment d'érudition brillante mais discrète, ce n'est pas pour rien que la modestie arrive en très bonne place dans mes nombreuses qualités). En effet, si vous avez suivi, vous vous rappelez que voir nos cousins est un de mes trois grands souhaits, avec le quetzal (ça, c'est fait), le faisan qui pue et le père de tous les cobayes. Oui, je sais, je sais, ça fait toujours quatre mais permettez-moi de vous dire que ce n'est pas digne de vous de vous livrer à des comptages mesquins, Et puis, quand on aime, on ne compte pas ! Même qu'il y a aussi l'ibijau dans mes trois souhaits, na !
Bruno le cherche à la lunette, le cousin, une autre occasion d’admirer la dextérité de Bruno, fruit de longues années de pratique ornitho de pointe : tout au long du voyage, il arrivera à pointer son engin droit sur le cœur de la cible en moins d’une minute ! Belle démonstration de rapidité, j’ai pas dit de précocité, hein, ça ne nous regarde pas... La Swarowski n’a rien à envier à notre Leica, c’est moi qui suis envieux. Elle nous permet d’admirer notre cousin. Oui, c’est bien lui qui nous offre un show, certes assez loin, mais quand on aime, on ne compte pas, ni les mètres, ni les décamètres !
Un paresseux, 15 heures de sommeil par jour (jour de 12 heures, sinon ça vaut pas ?), 4 km/h de vitesse de pointe, un aller-retour hygiénique au sol une fois par semaine, une température corporelle de 30 °C, la belle vie, tant qu’il n’y a pas de jaguar dans le coin.
Et même si, on a de quoi se défendre avec ses trois griffes aux pattes avant, aïe, aïe, aïe !