SUJET : Brèves de Thaïlande. Mais pas que...

Bernard a écrit :

Marine, nos volailles viennent toutes d'un autre continent, Afrique pour les pintades, Asie pour les poules et faisans, Amérique pour la dinde, mais elles peuvent quand même avoir fière allure, notamment les coqs de pêche (pas ceux qui trempent la gaule, non, ceux qui font don des plus belles plumes de leur queue et de leur gorge pour fabriquer des mouches artificielles) et autres coqs d'agrément.

Aïe, je savais en postant mon commentaire que j'étais en train de raconter des âneries : une vague réminiscence d'une info qui m'avait déjà été fournie. Il me semble bien que c'est vous, déjà, Bernard et Catherine qui m'aviez expliqué l'origine de nos "poulets". Cette fois, c'est enregistré pour de bon ! Merci pour les compléments d'information concernant le si redouté durian !

Mâle shama et rossignol bleu rivalisent de grâce et je leur trouve l'oeil facétieux.

Raconter des âneries, Marine, toi, jamais ! C'est toujours un plaisir de te répondre, et un autre plaisir d'étaler une science que je n'ai pas. Et tu sais bien, en pédagogue, qu'il faut répéter et répéter. Louis Seigner (du moins, je crois que c'est lui) disait qu'il fallait au théâtre répéter 7 fois les effets pour être certain que tous les aient saisis...
Nous n'en avons pas fini avec le durian, mais c'est une autre histoire, ou plutôt l'histoire d'un autre jour...

Après ces menues hirondelles sur fil, c'est du plus costaud que nous voyons passer en grande formation, tout un vol de calaos festonnés...

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Bon, j'avoue, c'est un poster... Le restaurant très ouvert où nous mangeons est illustré de grands posters.

Sur un arbre un scinque (nom français d'espèce?) allonge une queue démesurée (et rayée, Banded oblige !)

501- Scinque thaïlandais, Lipinia vittigera, Banded Lipinia





Un Monsieur sambar déjeune, il en est l'heure :

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alors qu'un autre (très) grand mammifère reste le ventre creux, ô combien !

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Jeuner, ce n'est pas dans les intentions de cet écureuil géant en train de déguster un fruit géant (à son échelle) :

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Même nourricière occupation pour ce Monsieur muntjac

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L'heure du déjeuner est passée, mais il n'y a pas d'heure pour les braves, s'pas ? Nang nous propose un affût à la Brève bleue, sans garantie. Nous voilà installés dans des tentes obligeamment déployées, l'attente est infructueuse. Le serait même totalement sans une mignonne qui fait son apparition

508-509-510-511-512-513- Gobemouche des collines, Cyornis banyumas, Hill Blue Flycatcher


Malheureusement nous ne verrons pas le papa, qui ressemble au Gobemouche de Tickell

L'après-midi s'avance, les insectes continuent leur activité sous l'œil d'intéressés observateurs, qui sur son fil, qui sur sa branche.

514-515-516- Guêpier de Leschenaut, Merops leschenaulti, Chestnut-headed Bee-eater








La Thaïlande est riche en bulbuls divers, voici notre dixième espèce :

517- Bulbul orphée, Pycnonotus jocosus, Red-whiskered Bulbul

Nos compagnons de jeu suivants sont de taille plus conséquente, que ce soit ce coucou, la sixième espèce de notre petit safari ornitho :

518-519- Coucou de Hodgson, Hierococcyx nisicolor, Hodgson's Hawk-Cuckoo

L'identification n'est pas 100% certaine, car seuls quelques centimètres permettent de différencier ce (jeune) coucou de son cousin le Coucou épervier. La silhouette plutôt compacte a fait trancher les ornithos consultés, mais il subsiste un doute. Dans les deux cas, c'est un oiseau peu photographié...





voire de taille encore plus conséquente comme ces calaos bicornes :

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Il fait nuit, nous rentrons à l'hôtel. Sur la route, un oiseau , bien à plat, dans la lueur des phares. Sans doute un engoulevent, mais, trop tard, il s'est envolé. Tiens un autre, hop, on va... trop tard ! Là, un autre. Le troisième sera-t-il le bon ? Le minibus s'arrête, nous descendons. On est toujours là, près de la ligne jaune, mais... Mais une voiture, un vélomoteur arrive, Nang leur fait signe d'arrêter, on lui obéit. Le passager du vélomoteur vient voir ce qui retient notre attention en plein milieu de la chaussée, le conducteur veut voir aussi, assez vite un petit attroupement se forme. Et la vedette est là, avec sa grande queue spécifique, c'est un

522- Engoulevent de Horsfield, Caprimulgus macrurus - Large-tailed Nightjar




L'hôtel Balios, froid et impersonnel (pensez, comment voulez-vous avoir de l'ambiance quand on proscrit animaux de compagnie et durian)



nous offre quand même un bon moment de détente autour de la table du dîner :



À part l'échec pour les brèves de notre affût, une bonne journée de son début jusqu'à sa fin.

C'est notre dernière journée avec Nang, demain ce sera plage à Krabi. Il est tôt, comme d'hab', Nang nous a demandé si nous étions partants pour un nouvel affût à la brève malgré l'insuccès de celui de la veille. Nous en discutons encore quand le minibus s'arrête : là, sur la route, au loin, un gros truc, ce n'est pas une fraise des bois puisque c'est gris.

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Oui, c'en est bien un, et même que c'est un mâle me dit mon Bibi-œil de larynx.

Nous avançons lentement et prudemment... Il y a une voiture-tampon entre nous et lui, une sécurité si Monsieur faisait demi-tour. Catherine avait raison, il en a une belle paire, de défenses (rhooo, qu'alliez-vous penser... Et puis, de toute façon, comme chez les lapins, les testicules sont cachés sauf en période d'accouplement). Le gros biquet baguenaude, prend son temps, saisit une feuille par-ci, une herbe par-là...

524-525-526- Éléphant d'Asie, Elephas maximus, Asian Elephant

Mais les choses se compliquent. Après le virage

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apparaît une voiture venant en sens inverse. Et un motocycliste...

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Gros Biquet paraît coincé. Une voiture devant, des voitures derrière, un ravin impraticable d'un côté, une pente abrupte de l'autre. Le motocycliste qui s'était imprudemment avancé retrouve toute sa présence d'esprit qui lui souffle "Courage, fuyons !"

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Et Gros Biquet ? Eh bien, il tient à nous démontrer qu'un ravin impraticable n'est pas un souci pour un éléphant qui se respecte et qu'il se rit d'une pente à 50 % ou plus...

Après cette amusante (quand on est en voiture, pas à vélomoteur) rencontre, il est temps de se consacrer à notre affût. C'est Nang qui monte en un tour de main les deux tentes


en moins de temps qu'il ne m'en a fallu pour l'écrire ! Et l'attente commence.

L'attente dans la tente de la brève est brève. Désolé. Nous sommes en effet à l'endroit, Khao Yai, où elle la mieux représentée. Pour autant, timide et réservée, comme tout bonne Grallaire ou autre Pitta, cette habitante des forêts et habitats denses n'est pas toujours facile à observer. Là, en moins d'un quart d'heure, voici apparaître un fort joli Monsieur Brève qui vient rendre une visite intéressée aux chouchous asticots d'élite de Nang, qui passe son temps à séparer les faiblards ou pire des bien-portants. Du nanan, le top du top en matière d'asticot, il fallait bien ça pour que Monsieur ait envie de se payer un "ver" qui n'en est pas un. La Brève bleue, ainsi appelée pour des raisons évidentes, corps ramassé et couleur (et des raisons un tantinet machistes, Madame n'est pas bleue) est une insectivore qui ne dédaigne pas vrais vers et escargots.

530- Brève bleue, Hydrornis cyaneus, Blue Pitta









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Puis Madame arrive (nous ne verrons jamais Monsieur et Madame ensemble) et se fait admirer à son tour :

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Presque un indigestion de brèves ? Non, je ne dirais pas que ce fut trop court, c'était parfait, pour moi un des temps forts de notre séjour, bien plus que le Bécasseau spatule.
Une sinon vieille du moins antérieure connaissance que ce martin-chasseur à coiffe noire :

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et un petit nouveau avec beaucoup plus de noir :

538- Corbeau de Levaillant, Corvus levaillantii, Eastern Jungle Crow

Vous terminez ce safari ornitho avec un beau bouquet final, la brève bleue est magnifique , et la femelle n'est pas en reste
Superbe observation de l'engoulevent c'est toujours un moment magique d'en croiser un.
Belle observation également du coucou de Hodgson
Quant à l'épisode du gros biquet

Merci Patrice de ton gentil message, ce n'est pas fini en fait, c'est juste moi qui suis en retard dans le traitement des photos ! Il reste encore 7 ou 8 espèces à vous présenter
Et puis une ou deux petites anecdotes à vous raconter