Merci Romain !
Oui, on ne pourra pas dire que c'est un safari ornitho étriqué en traquets. Avec nous, c'est des traquets, des traquets, des traquets !
Quant aux aventures, le mot est trop grand, parlons plutôt de mésaventures, comme tu as dû en connaître des masses, et des plus corsées, au cours de tes pérégrinations dans tous les endroits perdus de notre bon vieux globe...
Quatrième journée en Éhiopie, Awash National Park
Nous nous réveillons tôt, allez savoir pourquoi, dans notre lit uniplace. Toilette de chat, bikoze pas d'eau chaude, pas d'eau tiède... Petit déjeuner avec Habtamu, si le pain n'est pas extra, il y a du beurre ! Et des œufs brouillés très corrects, du jus de fruit, et du bon café, et du thé, bref de quoi assurer la bonne humeur des troupes pour la journée, troupes très sensibles, on le sait, à la qualité du matinal breakfast. Petits déjeuners qu'il n'est pas question de régler, même celui non payé d'avance d'Habtamu. Mais on ne nous demandera rien. Départ vers notre destination, le parc national d'Awash, à 225 km à l'est d'Addis Abeba
La pièce jointe est absente ou indisponible
Nous sommes accompagnés par un peu de crachin, mais le ciel s'éclaircit, la traversée d'Addis, que nous craignions; est aisée, sans doute parce que nous sommes dimanche. Nous empruntons une autoroute en très bon état (et la rendons après usage en très bon état également) jusqu'à Adama (ou Nazreth, selon l'appellation chrétienne). Nous nous y arrêtons pour chercher un hôtel pour dans deux jours, nous cédons à la tentation du luxe et plutôt que la chambre correcte, propre mais basique et avec panne d'ascenseur à 18 euros du AB3E Hotel réservons dans un autre hôtel, le Kuriftu Resort, trouvé dans le Bradt, et nous nous offrons un bungalow avec WiFi et lit King Size (ça nous changera du Ya Ya, nein?) pour presque 40 euros, une folie ! Nous prenons aussi un café, pour une fois pas terrible.
A
Après l'autoroute, la chaussée n'accueille pas que des véhicules motorisés...
Il est conseillé de ne pas renverser un de ces zébus, non que ce soit des vaches sacrées, mais leur valeur marchande connaît une inflation galopante s'ils sont renversés par une auto, et frôle même des sommets célestes si le conducteur est un farenji, un européen... Mais ce n'est rien à côté des accidents impliquant un humain : d'abord, c'est la prison jusqu'à ce que les responsabilités soient bien établies, ce qui peut prendre du temps, sauf si un arrangement amiable tripartite, victime, police et conducteur graisse un peu les, mais non, pas les pattes, qu'allez-vous chercher, non, les rouages administratifs... Et les indemnisations sont aussi calculées en fonction des moyens, réels ou supposés, du conducteur, quoi de plus normal finalement...
D'où l'importance de rouler prudemment, un précepte que Habtamu respecte scrupuleusement, tout en sachant faire preuve d'initiative et de débrouillardise au milieu des troupeaux ou des embouteillages plus classiques...