SUJET : Du Namib au Zambèze, du sable et des cailloux

Il est l'heure de rentrer au camp, il fait déjà nuit, nous pouvons quand même voir un écureuil jouisseur fouer avec sa queue, mais ça ne nous regarde pas, s'pas ?

204-205 Écureuil fouisseur du Cap





Au camp, où nous faisons une rencontre qui ne manque pas de piquant :

206 Porc-épic d'Afrique du Sud, ou du Cap Hystrix africaeaustralis, Porcupine

Ah, le fameux Calao de Damara Jolie photo, avec le bec rouge rétro-éclairé et le cou de poulette déplumée.
Belle prise aussi le Cratérope à joues nues qui est un quasi-endémique, il faut le dire (nord Namibie - sud Angola)
Et je ne parle pas bien sûr du Porc-épic, si rarement vu
Pour l'Ecureuil à la belle queue en S, l'Ecureuil de Smith n'ayant pas de raies marquées sur le dos, je pencherais plutôt pour un Funisciure de Kuhl (Funisciurus congicus).

Marco, pour le sablé aux fraises des bois, il faut les utiliser en poudre, comme les Chinois !

Merci Dietmar, et bonne année !
Pour le Funisciure de Kühl (arggh quel nom) ça parait bien Pour la zone de présence, c'est un peu limite, tu es sûr qu'il est présent à Etosha ?

Le porc-épic a traversé le camp à toute vitesse, il est passé sous notre tente sur pilotis, et a finalement abouti vers les cuisines. J'avais renoncé quand le veilleur de nuit est revenu me chercher, du coup je me suis habillée en vitesse... merci à lui et à l'iPhone

C'est vrai qu'on se trouve là à l'extrême sud de son aire de répartition. J'en ai vu à Palmwag, soit encore plus au sud qu'Etosha. La carte de l'UICN inclut bien Etosha dans sa zone de présence. De toutes façons, il n'y a que 2 Ecureuils "non terrestres" en Namibie : lui et l'Ecureuil de Smith, alors on n'a pas trop le choix...

Aujourd'hui, nous traversons Etosha d'ouest en est (d'où le titre de la journée, s'pas ?). Nous nous présentons à la porte du parc peu après 7 heures



Un grand panneau nous souhaite un bon séjour en nous détaillant les nombreux interdits (qui pour la plupart sont absolument évidents)




Catherine n'a pas aimé Etosha, nonobstant nos blaireaux mielleux, je pense qu'un séjour dans le parc aurait peut-être changé son ressenti, qui sait ? Sans doute pour l'amadouer, le parc lui offre la photo de souimanga fuligineux qu'elle n'avait pas pu faire correctement la veille.

207 Souimanga fuligineux



et même en prime un gros plan de Calao

208 Calao de Monteiro

Une paire d'autours guette, en attente de leur breakfast

Autour chanteur



Une paire de moinelettes le prend, ce breakfast

209 Moinelette à oreillons blancs, Eremopterix leucotis, Chestnut-backed Sparrow-Lark



de même qu'un toupeau de springboks

210-211 Springbok

Un courvite est immobile

212 Courvite à double collier, Rhinoptilus africanus, Double-banded Courser



Sans doute attend-il que soient passés ce couple de... Oui, de... De ratels !

213 214 Ratel





Notre observation ne durera qu'une douzaine de minutes, on se lasse vite... Non, pas lassés ni blasés, bien sûr, c'est impossible. Mais pressés, nous avons tout le parc à traverser... Et puis, l'activité ratelière est assez standard, je creuse avec les griffes de mes pattes avant de blaireau et je déniche tout comestible qui n'a pas fui assez vite...

215-216 Ratel

Nous poursuivons donc notre piste (très roulante), avec la rencontre d'une mienne familière connaissance

217 Autruche d'Afrique, Struthio camelus, Common Ostrich



et des connaissances, si moins familières

218 Guêpier à queue d'aronde



Quelques poilus se mêlent aux plumitifs, comme ce charmant timide

219 Raphicère champêtre, Raphicerus campestris, Steenbok



Nous prenons ensuite la photo d'un autre "pour mémoire", sans doute une de nos plus mochesparticulières photos

220 Grèbe castagneux, Tachybaptus ruficollis, Little Grebe


Les oiseaux rencontrés sont peu farouches dans l'ensemble et certains sont même extrêmement familiers. Ce gros plan au 800 mm ? Non, au 200-400 ? Non, au smartphone (iPhone 7+). Nous étions dans un enclos grillagé qui permet de pique-niquer, prendre un café et même, si l'on a le cœur bien accroché, d'utiliser "les commodités"...

221 Calao leucomèle

Nous ne voyons ensuite pendant un bon moment que du déjà vu, non que ce soit désagréable de retrouver nos amis, cela peut permettre d'en observer tel ou tel habitus que nous n'avions pas noté, ou bien de les photographier sous un autre angle, dans une autre lumière. Parmi les vétérans, il serait surprenant de ne point compter l'ubiquiste choucador, vu à Goche Ganas, qui est là aussi très pudique de l'épaulette...

222 Choucador à épaulettes rouges



Une rencontre de la veille, manifestement cette fraise des bois a été dépourvue de son appendice jératinique (du poil ou de la plume, quoi) prétendument aphrodisiaque afin de diminuer/supprimer son attractivité

223-224 Fraise des bois foncée





En herbivore connu, nous avons, s'abreuvant les pieds dans l'eau

225 Grand Koudou



et, livrés à la même occupation, des rayés

226 Zèbre

La piste est large, sèche (comment pourrait-il en être autrement en ces lieux arides de chez arides), roulante mais nous la parcourons à une allure de game-drive.



Ce qui permet de ne pas rater les petits comme

227 Écureuil fouisseur du Cap



228 Outarde à miroir blanc



les petits au sol ou les gros dans la végétation, maigre végétation, il faut dire

229 Oryx gazelle



C'est en vol que nous repérons du nouveau

230 Calao à bec noir, Lophoceros nasutus, African Grey Hornbill

Mais c'est un nid de Ratel ce carnet

Encore de superbes rencontres aviaires et poilus

Les fraises sont toujours aussi délicieuses à contempler, merci !

Et pour l'écureuil je découvre l'espèce comme vous et je pense que ça ne peut qu'être elle, magnifique répartition entre forêt équatoriale congolaise et savane bien sèche

Merci pour le voyage

Belle brochette de poils et plumes pour une simple traversée
Ratel, on ne prête qu'aux riches
Je reconnais quelques point d'eau, voire quelques individus...

Merci les amis.
Voici maintenant une série de biquets que l'on ne peut confondre avec les fraises de bois, car la Nature qui est bien faite les a dotés d'une couleur non rose non rouge qui empêche toute confusion. Vous les avez reconnus, bien sûr, ces petits êtres charmants, ce sont ces animaux extraordinaires, les éléphants. J'ai le cœur serré chaque fois que j'en vois, ils sont si majestueux et si amusants, si puissamment beaux et si comiquement attendrissants, si uniques et si variés. Et si menacés... Mais profitons de l'instant, Carpe diem mais sans oublier la suite Carpe diem, credula quam minimum postero...
La petite famille rangée par taille :

231-232 Éléphant d'Afrique





Les éléphants ne sont pas sectaires, qui admettent de partager leur eau avec leur inférieurs

233 Éléphant d'Afrique, Gnou bleu



mais il ne faut pas abuser, quitter les lieux au galop est parfois le plus sage

234 Éléphant d'Afrique, Gnou bleu

Partager son verre avec une girafe, cela permet de comparer les modalités employées pour étancher sa soif, la trompe gagne par KO contre le long cou avec coudes écartés...

235-236-237 Éléphant d'Afrique, Girafe








Bain de pied, douche et abreuvement en famille

238 Éléphant d'Afrique

Il est presque midi, il fait de plus en plus chaud. Dans un des rares arbustes avec encore quelques feuilles, un eurocéphale attend sous le soleil.

239 Eurocéphale à couronne blanche, Eurocephalus anguitimens, Southern White-crowned Shrike



Comme au Botswana, on parle de "pan" en Namibie pour ces étendues arides, plates comme une poêle et à peu près aussi hospitalières



Certains arrivent quand même à vivre dans cette poêle chaude qu'est Etosha, comme ces moinelettes

240 Moinelette à dos gris, Eremopterix verticalis, Grey-backed Sparrow-Lark



ou ces gangas qui profitent bien d'un petit coup de vent retrousseur de plumes

241 Ganga namaqua



Une alouette teste son mimétisme dans la végétation cramée à ras du sol

242 Alouette cendrille, Calandrella cinerea, Red-capped Lark



Ses noms français et latin évocateurs de cendre sont bien trouvés, qui suggèrent une combustion...