Nous rentrons au camp vers 11h30. Le repas est un brunch froid composé de viande de bœuf poivrée, de tranches de cheddar, et tarte au maïs et betterave.
Pendant ce temps, un mécanicien est arrivé pour réparer le radiateur crevé du Toyota de l’intendance avec James. Il fait 30°c à l’ombre. Le vent s’est levé et soulève beaucoup de poussière autour de nous.
En début d'après-midi, nous partons par la piste principale pour rejoindre le lieu d’embarquement des mokoros situé sur la concession de Sango, quelques dizaines de kilomètres plus loin.
Lorsque nous arrivons au point de rendez-vous, légèrement en retard, les "polers" nous attendent tirés à quatre épingles avec leurs polos verts et leurs pantalons couleur crème assortis à la casquette. Chics ils sont. Plus que nous, qui sommes assez poussiéreux
Nous ne naviguerons pas sur la Khwaï mais sur l’un de ses bras où la végétation y est plus touffue le long des rives.
Nous montons dans les étroites embarcations de bois et partons doucement, en glissant sur une eau parfaitement calme.
Une sensation de paix, la fraîcheur de l’eau, le silence, c’est merveilleux. Des nénuphars (les "Lily flowers" en anglais) flottent à la surface, les grandes herbes et les bosquets d’arbres se reflètent dans l’eau comme dans un miroir, les lumières sont magnifiques. Nous apercevons deux fois un martin-pêcheur huppé perché sur une tige d’herbe aquatique, mais ils s'envolent presque aussitôt et disparaissent en une fraction de seconde.
Sur les mokoros 1 et 2
Nénuphar
Martin-pêcheur huppé - Corythornis cristatus
Une heure plus tard, nous accostons sur la rive gauche de la rivière.
Soudain, emplissant tout l’espace et tout près de nous, un éléphant se met à barrir, puis à grogner, à barrir à nouveau, trouvant probablement ombrage de notre présence à cet endroit. En effet, nous en apercevons quelques uns dans la brousse devant nous, à quelques pas de l’eau, et qui semblent fortement contrariés. Le roulement très grave qui sort de leur gorge est impressionnant ! Nous repartons (à reculons) sur les mokoros à peine rassurés.
Très belle lumière de fin d’après-midi, nous contemplons les reflets de la végétation sur l’eau lisse comme un miroir. Elle a pris des tons d’un bleu intense sur lesquels les verts et jaunes des arbres et des herbes folles créent de merveilleux contrastes. Des bouquets de tiges vertes se courbent légèrement vers la surface. Tout est à nouveau calme, silencieux.