SUJET : Parc du Niokolo Koba- Sénégal

Ah la piste d'atterrissage ! Des sacrés souvenirs ça, avec les babouins qui nous avaient déménagé les tentes pendant qu'on se baladait
Pour les breuvages, je précise que c'était un peu de champagne et beaucoup de thé

Cécile il faut que tu lises le Gri-gri du Nyokolo-Koba ! Je vais te le trouver et je l'enverrai en Alsace pour que Coline le rapporte... À moins que tu ne viennes ?

Excellent!!!

Je ne sais pas quand je rentrerai...le temps passe déjà 4 ans ! Vaut mieux que tu le confies à Coline! Impatiente de lire la BD!

Bise,

Cécile

Quel plaisir de te lire et d'admirer !

Ben Merci Marine

Nous voilà donc tout à fait en haut du mont Asirik; ne vous méprenez pas, nul besoin de bouteilles d'oxygène, il ne fait qu'à peine 320m d'altitude mais par chez nous c'est déjà haut



Ne vous réjouissez pas chers amis et lecteurs attentifs, on ne verra pas grand chose là haut! Certainement parce que l'oxygène et le calme y sont trop présent et que cela provoque chez l'homme et l'animal des accès de bonne humeur.

On a quand même embrassé un des plus grands arbres du mont parce qu'il inspirait calme, force et sagesse :



On a trouvé un arbre qui était si creux qu'on y entrait à trois et qu'on voyait presque la cime depuis l’intérieur :


Et dans d'autres arbres ont a observé des nids de chimpanzés, qui d'après ma collègue spécialiste de l'espèce, ont environ 1 an:



Et j'ai raté le seul piaf qui passait (mon préféré en plus) pour voir pourquoi quelques décérébrés s'agitaient autant, au risque de déranger une petite souris, ce qui l'aurait surement bien arrangé.

Regardez bien le petit point noir là haut:

Ah le voilà!

Raté mais assez majestueux pour avoir les honneurs de ce carnet de bord:






Le temps de dire adieu à ma nouvelle copine du poste Nikolo dont tout le monde a la frousse (surtout quand je lui donne à manger dans la main, ne comprenant pas pourquoi je n'ai pas peur d'elle moi aussi...voir histoire de Kikik ) et qui voudrait venir avec nous à Mako dans l’extrême sud du Parc (mais là pas de photos pendant 24H.) et nous reprenons la route.

En chemin, un dernier petit travail sur la route Un problème récurent du Niokolo-Koba....

Phacochère écrasée sur la route par un chauffard qui roule trop vite! Je la rends à son fils qui l'attend au milieu de la route et va se faire écraser à son tour si l'on ne se dépêche pas


Puis ce sera le tour d'une magnifique civette:


Reposez en paix mes petits chéris...

Le dernier jour , nous sommes enfin vraiment de repos et décidons d'aller nous "reposer" au poste de garde de Simenti où il y a la mare qui attire tant d'animaux avant de remonter sur Dakar.
Je vais enfin pouvoir faire des VRAIES photos si l'occasion se présente et je remercie ici ma collègue qui a eu la grande gentillesse de céder à mon caprice de star heu...photographe : Bisou ma bichette!

On arrive sous une chaleur écrasante au poste de garde (je l'ai déjà dit qu'il fait trop chaud non ?) J'avale un truc vite fait, je compte mon eau, mes batteries, mes cartes, prends une douche à 35°c pffff et j'attrape un 4x4 de passage avec un agent pour me déposer SEULE près de la grande mare, là où les animaux ne me verront pas et où je suis la plus à l'aise pour faire de la photographie : l’embuscade! ( Avec autorisation spéciale et un protocole strict de sécurité à respecter; je suis surveillée à distance; ne jamais faire des photos ou des balades seul dans un parc d’Afrique, c'est trop dangereux !!!)

Je suis assise dans les herbes, plein cagnard, invisible pour la faune, à bon vent. Il est un peu tôt, je cuis mais n'ose pas toucher ma bouteille d'eau de peur d'être entendue. Au bout d'une heure ça craque partout dans les herbes autour de moi et seule, je n'en mène pas très large; une attaque de phacochère ou de babouins en colère de me trouver sur leur territoire peut être mortelle. À ma gauche, un groupe de babouins, d'une vingtaine d’individus est assis et me regarde fixement ; je baisse le regard et la tête ; ils font demi tour au bout de 30 min. Je peux observer qu'il s'agit d'un groupe d'étude habitué à la présence humaine ouf!

Puis quelques phacochères passent là un peu près de moi... et se bagarrent, preuve qu'ils ne m'ont pas vue à quelques mètres de là.

Au loin, je peux apercevoir mes 1ers Jabirus d'afrique de l'Ouest (Ephyppiorhynchus) Hop enfin une nouvelle coche!



Puis 2 jeunes adultes Cob de Buffon...



Que du bonheur avec leur nez en forme de coeur!

Les animaux arrivent par petits groupes un peu partout autour de moi. J'ai un peu de soucis à gérer les vitesses et la lumière car je pivote sur moi même sans arrêt.
En face de moi, assez loin, la crèche publique sort en promenade. Les nounous accompagnées de dizaines de babies qui jouent à sautiller partout sous l’œil attentif des employées d’astreinte du jour.



Mince! Un énorme pépère avec son flick mobile sur le dos (Piac-piac africain, Ptilostomus afer) ne m'a pas vue et fonce droit sur moi...



"Heu...Coucou c'est juste moi ! " "Tu sais que tu as de belles canines toi? Moi ami-pas braco- si si!... ça va petit oiseau???"

Dis donc, la phaco écrasée, il n'y a pas l'air d'en rester grand chose ! Le petit peut rester longtemps avec avant de se faire une raison ? Heureusement pour lui, il semble assez grand pour se débrouiller seul...
Tes dernières des phacos sont génialissimes, notamment quand on sait que tous ne rigolent pas avec les "intrus" ! - Cécile qui flirte avec la faune sauvage ! - En tout cas, ce dernier avec sa tronche de chimère et son jambon droit troué en impose !
Les cobes, splendides !

Coucou Marine,

Il n'en reste pas grand chose en effet; les charognards du petit matin ont du commencer à la manger. Pour le petit c'est une dure vie qui commence pour lui. Si il ne bouge pas de là rapidement, il finira dans l'estomac des lions au premières heures de la nuit car les lions ont pour habitude de prospecter les bords de route à la tombée de la nuit comme on le voit sur cette toute petite photo piquée à un agent des Parcs:


Si il ne fini pas en amuse bouche la nuit suivante, il va devoir airer en solitaire jusqu'à fonder sa propre famille car aucune famille ne l'acceptera. Souhaitons lui bonne chance!
Tu as l'oeil Marine! Il a effectivement un joli trou de canine d'un collègue dans le cuissot. Il a longuement hésité dans sa décision; mais la voie de la sagesse l'a emporté; il devait avoir trop chaud ( comme moi )

Amicalement,

Cécile

Cécile écrit: Schplouf!!! Tant pis pour le reste ( C'est à dire toutes bêtes poilus ou écaillus aillant la même idée que nous )

Et la bilharziose ??

Quelle hécatombe sur cette route c'est une route nationale qui traverse le parc ?

Ça doit être flippant de se retrouver toute seule au milieu de la nature, des bruits, mais en pleine journée, le risque de tomber sur un fauve qui se promène est réduit !
C'est vrai qu'ils sont beaux ces Cobes et les portraits des Phaco sont superbes

Bonjour Dietmar,

Et la bilharziose ??

Il y a praziquantel. dans le cadre de mon travail, j'ai nagé, séjourné et avalé de l'eau croupie dans des eaux bien plus saumâtres et bien plus infestées que celles-là, convaincue que j'y couperai pas et rien...C'est aussi une question de système immunitaire et de bonne santé toutes ces maladies parasitaires. Cela fait plus de 30 ans que je vermifuge des animaux trimestriellement et j'ai toujours constaté qu'à niveau strictement égal, pour 100 individus vivant dans le même milieu parasitaire, ce sont toujours les mêmes qui sont parasités tandis que les autres n'ont jamais rien. Peut-être que cela s'applique à notre espèce aussi ? D'après quelques études, la réponse serait : OUI. Les vers sont de fin gourmets qui savent choisir leur repas.

Quelle hécatombe sur cette route c'est une route nationale qui traverse le parc ?

Malheureusement oui. Comment elle est arrivée là, je me suis posé la question.

Merci d'être passé par ce carnet de bord Dietmar

Amicalement,

Cécile

Vraiment une belle découverte pour moi ce parc. On sent le potentiel!

J'ai beau te connaître, là je dois dire
Les photos sont évidemment très bonnes, mais alors le texte d'accompagnement
Bref... et