SUJET : ¡ Boliviaaa ! Triple AAA

Pénélope, casside, toucanet, percefleur et pipromorphe Quelle diversité !
Coup de coeur pour pénélope et toucanet

Les conditions de prise de vue n'ont pas l'air d'être simples en effet.

Encore !

Comme Patrick, quelle diversité.! Et ma préférence va au toucanet et au persefleur.

Merci Patrice et Michel.

Rurrenabaque

Nous poursuivons notre descente des Andes jusqu'à Rurrenabaque, petite ville d'environ 25.000 habitants, située à 300 mètres d'altitude, au bord de la rivière Beni qui sépare le département de La Paz et celui du Beni. En temps normal, elle est assez touristique, c'est la porte d'entrée vers l'Amazonie bolivienne. Elle est à la confluence de 3 écosystèmes : à l'ouest les contreforts des Andes qui sont à quelques km à peine ; au nord la forêt amazonienne et à l'est les savanes inondables du Beni. Notre hôtel donne sur le fleuve.

457-458. Vues de Rurrenabaque - coucher de soleil sur la rivière Beni et petit matin sur les premiers plissement andins.





459-460. Hirondelle à ailes blanches (Tachycineta albiventer)

Globalement, l'avifaune est très semblable à celle qu'on trouve à Santa Cruz.

461. Fournier roux (Furnarius rufus) près de son nid



462. Tyran querelleur (Machetornis rixosa)



463. Moineau domestique (Passer domesticus)

464-465. Troglodyte grivelé (Campylorhynchus turdinus)





466-467. Moucherolle vermillon (Pyrocephalus obscurus) - un jeune mâle dont on voit encore les stries de l'immaturité et une femelle.

468. Ameive commun (Ameiva ameiva)



L'hôtel dispose d'un toit-terrasse avec vue imprenable sur tous les transformateurs et fils électriques du quartier, perchoirs appréciés des volatiles.

469-470. Tangara sayaca (Thraupis sayaca)

471. Tyran pitangua (Megarynchus pitangua)



472-473. Tyran mélancolique (Tyrannus melancholicus)

Les savanes inondables du Beni

Je profite d'une après-midi de libre pour pousser vers les plaines de l'est. A cet endroit, elles sont encore fortement arborées, mais de plus en plus déboisées par l'homme, pour faire place aux grandes exploitations d'élevage. Elles sont parcourues de nombreux marais qui débordent à la saison des pluies.

474-477. Les plaines du Beni









Sur la dernière photo, on remarque à gauche un Milan des marais et dans les nénuphars à droite un Jacana.

Le long de la route en terre qui mène à ces marais, encore sur des fils électriques :

478-479. Buse à gros bec (Rupornis magnirostris)





480-481. Martin-pêcheur d'Amazonie (Chloroceryle amazona) - le même individu à l'ombre et au soleil

Patrice écrit: Pénélope, casside, toucanet, percefleur et pipromorphe Quelle diversité !
Coup de coeur pour pénélope et toucanet

Encore !

Comme Patrice aussi ! Je suis très sensible à la poésie de ces noms, auxquels je rajouterai les tyrans soit querelleur soit mélancolique, le tangara sayaca, le moucheronne vermillon et autres troglodytes grivelés. Leurs noms sont à la hauteur de leurs splendides parures. Buse et martin complètent bien ce beau défilé de piafous. Et les paysages sont aussi tout à fait !

Merci, Dietmar !

Super série là encore !

Le tyran pitangua
J'aime beaucoup les couleurs douces du tangara sayaca
Sinon buse, martin, troglodyte, fournier sont superbes, mais j'ai un coup de coeur pour le jeune moucherolle vermillon
Bernard a raison, les noms sont beaux ! On peut se surprendre à les prononcer rien que pour le plaisir

Merci à vous!
Arrivés dans les marais, la faune habituelle de ce genre de milieu :

482. Jacana noir (Jacana jacana)



483. Vanneau téro (Vanellus chilensis)



484. Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis)



485-486. Milan des marais (Rostrhamus sociabilis) - apparemment un femelle et un jeune

Parc national Madidi

Le lendemain, nous partons pour le Parc national Madidi sous des trombes d'eau. Le Madidi est le plus grand parc de Bolivie (19 000 km²) et, dit-on, celui qui a la plus grande diversité biologique de la planète. Il commence aux plus hauts sommets des Andes jusqu'aux plaines amazoniennes, en couvrant toutes les strates altitudinales et 5 écosystèmes différents (puna, vallées sèches, yungas, forêt amazonienne, cerrado).

Pour y aller de Rurrenabaque, on n'a pas d'autres choix que de remonter en bateau le rio Beni. Bien qu'on soit dans le cours supérieur de cet affluent d'un affluent (Madre de Dios) d'un affluent (Mamoré) d'un affluent (Madeira) de l'Amazone, le fleuve atteint déjà 500 mètres de large avec un débit puissant. On passe des gorges étroites, au niveau de la toute première élévation andine pour retrouver la plaine ensuite. C'est le fin de la saison des pluies, le niveau de l'eau est haut et la couleur café au lait car le fleuve charrie beaucoup de sédiments.

487-490. Différentes vues du fleuve Beni

Après 20 km sur le Beni, on bifurque à droite pour 20 autres km sur le rio Tuichi où est situé notre lodge (Madidi Jungle Ecolodge). Le rio Tuichi est moins profond, a beaucoup de bancs de sable ou de galets. A certains endroits, il est même sur deux niveaux avec une petite dénivellation de galets. En saison sèche, il faut traîner le bateau sur le sable pour passer d'un bras à l'autre du fleuve.

491. Le rio Tuichi



C'est sur ce fleuve que se sont perdus 4 jeunes occidentaux dans les années 80, dont 2 n'ont jamais été retrouvés et les 2 autres ont été sauvés par la tribu indienne des Uchupiamonas qui habite le territoire. L'un des survivants, l'Israélien Yossi Ghinsberg, a créé le premier lodge de la région (Chalalan, à la fin des années 90) pour aider la tribu qui l'avait sauvé. Un film a été tiré de leur aventure, Jungle, avec l'acteur d'Harry Potter. Je ne vous le recommande pas, il a été tourné en Colombie, La Paz ne ressemble pas à La Paz (même à celle des années 80), on voit des vautours oricou, probablement en lieu et place des urubus à tête rouge, et des calaos à la place des toucans....

492-493. Autres vues du rio Tuichi près de notre lodge.





494. Notre bungalow (sans électricité ni eau chaude)

Notre guide, Alejandro, est un Uchupiamona et a connu Yossi Ghinsberg. Il est très compétent, connaît tous les secrets de la forêt. Sa spécialité semble néanmoins être les champignons. Il nous raconte tout sur les comestibles, les vénéneux, les médicinaux, les hallucinogènes, les aphrodisiaques etc... Je le soupçonne d'avoir un chaman dans sa famille. En son hommage, voici plusieurs photos de champignons.

495-498. Divers champignons amazoniens - le premier "pechuga de pollo" est comestible.