SUJET : ¡ Boliviaaa ! Triple AAA

On verra finalement un Jaguar, assez longtemps d'ailleurs, mais de loin et je n'ai pas de photo. Il était sur le chemin surélevé entre deux canaux et venait dans notre direction. J'ai pu le voir assez bien aux jumelles et espérait qu'il approche d'avantage pour prendre des photos. Mais il a fait demi tour pour repartir d'où il venait. Nous l'avons suivi en voiture, tout en restant à distance raisonnable, mais il a fini par disparaître en descendant vers un canal. On ne l'a pas vu ressortir sur l'autre rive et on pense qu'il devait se cacher dans les hautes herbes du talus, qu'on n'a pas voulu explorer à pied... Mais Nick avait filmé avec son compact et voici des captures d'écran de son film.

1500-1501. Jaguar (Panthera onca)





Comme lot de consolation, on verra un Ocelot lors de la sortie nocturne du soir. Il est passé pas loin de nous, de profil, j'ai bien pu l'observer aux jumelles et quand je décide de le prendre en photo, il bifurque pour s'éloigner lentement dans les herbes...

1502-1503. Ocelot (Leopardus pardalis)





On quitte l'hacienda le lendemain matin. En dehors, dans un champ fraîchement labouré, une dernière observation :

1504. Tatou à six bandes (Euphractus sexcinctus)




Cette hacienda a tenu toutes ses promesses, avec 14 espèces de mammifères vues, même si les occasions photographiques ne sont pas si fréquentes pour les grands mammifères. En tout cas, je n'aurais jamais cru que si près des zones cultivées de manière assez intense (sans parler des bulldozers qui aplanissent les chemins après la saison des pluies et ouvrent de nouvelles voies), une telle diversité puisse continuer à prospérer, surtout pour des animaux qui ont besoin de grands espaces. Mais il est vrai que la nature vierge est juste de l'autre côté du canal...

Eh bien, dommage que ce soit terminé du moins pour cette fois !

Merci Dietmar un grand merci pour cette magnifique balade Bolivienne

Même si parfois les images ne sont pas là ( jaguar) ; vivre l'instant sans image permets le frisson et le plaisir d'observer...

J'adore le Martin-pêcheur vert , l'Anaconda de Bolivie et tous les autres serpents que tu as photographié

J'attends avec impatience tes prochaines images.

Merci Patrice !

Les Yungas

Dernière descente dans les Yungas pour essayer de voir les quelques endémiques qui me manquent encore... Mais avant, petit arrêt à La Cumbre (4.600 m, je le rappelle).

1505. Flamant du Chili (Phoenicopterus chilensis) avec Sarcelle tachetée et Mouette des Andes



1506-1507. Ouette des Andes (Chloephaga melanoptera)





1508. Foulque géante (Fulica gigantea)

1509. Idiopsar leucoptère (Diuca speculifera)



1510-1511. Dormilon à nuque jaune (Muscisaxicola flavinucha)

Mon premier arrêt dans les Yungas est proche d'Unduavi, vers 3.000-3.200 mètres. Je voulais toujours voir des Grallaires des Andes, sans plus de succès que les fois précédentes; à défaut, je vois quand même deux Grallaires !

1512-1514. Grallaire ondée (Grallaria squamigera)







1515. Grallaire masquée (Grallaria erythrotis) - endémique

1516. Cincle à tête blanche (Cinclus leucocephalus)



1517. Troglodyte montagnard (Troglodytes solstitialis)



1518. Tangara à ventre jaune (Thlypopsis ruficeps)



En dépit de l'altitude, il y a de très nombreuses espèces de Colibris, dont le Colibri à ailes saphirs, le second plus grand après le Colibri géant.

1519. Métalleure émeraude (Metallura tyrianthina)



1520. Colibri à ailes saphirs (Pterophanes cyanopterus)

Mais c'est, entre autres, pour le Colibri paméla que j'avais fait tout ce chemin. C'est un colibri endémique de Bolivie, pas souvent vu, globalement noir, avec le dos vert-violet.

1521-1524. Colibri paméla (Aglaectis pamela) - endémique - femelle, mâle immature et mâle

On trouve encore pas mal de fleurs à cette altitude, dont ces orchidées, qui poussent directement dans la terre, et dont la tige peut mesure jusqu'à 1,5 mètre.

1525. Orchidée



1526. Tangara à ventre rouge (Anisognathus igniventris)



1527-1529. Tangara montagnard (Buthraupis montana) - ssp B.m. montana

1530-1531. Cotinga à huppe rouge (Ampelion rubrocristatus), rarement vu avec la huppe érigée comme du corail...





Un beau toucan, que j'avais espéré voir à chacune de mes descentes dans les Yungas, et que j'ai enfin pu observer et entendre chanter. Il est quasi-endémique de Bolivie, on peut aussi le voir occasionnellement dans l'extrême sud du Pérou.

1532-1533. Toucan à capuchon (Andigena cucullata) - quasi-endémique

Mon deuxième arrêt dans les Yungas est la vallée de Coroico, vers 1.400 mètres d'altitude.

1534-1535. Toucan ariel (Ramphastos vitellinus) - ssp. R. v. culminatus





1536. Trogon couroucou (Torgon curucui) - femelle

1537-1539. Alapi de Ménétries (Pyriglena maura)

Je vois aussi des oiseaux très communs, comme ce Tangara des palmiers, dont je m'aperçois que je n'avais jamais pris de photo en Bolivie !!

1540. Tangara des palmiers (Thraupis palmarum)



1541. Elénie menue (Elaenia chiriquensis)



1542. Dryade à queue fourchue (Thalurania furcata)

1543-1544. Geai bleu-noir (Cyanocorax cuanomelas)





1545-1546. Paruline à diadème (Myiothlypis coronata)

1547-1548. Piaye écureuil (Piaya cayana)





1549-1550. Coq-de-roche péruvien (Rupicola peruvianus) - femelle

C'est sur cet oiseau emblématique des forêts andines, dont je n'ai malheureusement vu que la femelle (c'est un moindre mal), que se termine ce carnet de 4 ans. Je quitte définitivement la Bolivie demain, pour partir encore vers de nouvelles aventures...

C'est un très beau pays, très riche et varié sur le plan de la nature et de la faune, dont j'ai profité un maximum, même s'il me manque encore les deux-tiers des oiseaux à voir et quelques coins à explorer, surtout dans la région amazonienne et vers la frontière avec l'Argentine. Il y a encore d'immenses zones où la présence humaine n'a pas pénétré, où doit se cacher une faune insoupçonnée. Malheureusement, malgré les discours officiels, le gouvernement ne fait, au mieux rien, au pire le contraire de ce qu'il dit. La déforestation pour cultiver de nouvelles surfaces agricoles est plus importante qu'au Brésil (en proportion de la population), les mines illégales dans les parcs se multiplient, comme la culture de la coca, et les ONG de défense de l'environnement, accusées de faire le jeu d'un Occident néo-colonialiste, ne sont pas écoutées.

J'espère en tout cas vous avoir donné envie de découvrir ce pays aux multiples facettes et à la culture aussi riche que la nature et où je n'exclus pas de revenir en vacances, pour enfin voir un Puma...