SUJET : Ouganda. Gare aux gori-i-i-illes

29. Ils sont tous ces humains

Les 26 et 28 sont très émouvantes. Et les regards du chef semblent en dire long : spleen et mélancolie ?
Je m'excuse par avance pour la question naïve, mais, hormis le braconnage et les troubles politiques, les gorilles ont-ils d'autres choses à craindre ? Reste-t-il de gros prédateurs dans ces collines ?

hormis le braconnage et les troubles politiques, les gorilles ont-ils d'autres choses à craindre ?

En Ouganda et surtout à Bwindi, non. Chaque groupe "habitué" est surveillé comme le lait sur le feu. Après le départ des touristes, les rangers restent sur place jusqu'à ce que les gorilles se couchent, rentrent chez eux et reviennent le matin en partant vers 6h30. Je pense que le Rwanda doit être assez sembable d'après ce que j'ai plu lire. Quant à la RDC Pour les groupes non habitués, l y a des équipes de scientifiques et les rangers qui patrouillent. Là encore, plus il y a d'argent qui arrivent via les touristes, moins il y a d'incitation à les braconner.

Le plus compliqué pour l'avenir est la taille du parc en lui même qui ne peut plus s'étendre car entouré de villages: la population peut encore croître un peu mais pas trop si j'ai bien compris les ratios de densité possible de gorilles au km2. Et puis il y a les risques de consanguinité. Pas simple!

Les autres grands animaux présents à Biwndi sont les éléphants et les buffles. Nous n'en n'avons pas vu. Ils sont la raison pour laquelle les rangers sont armés.

Youpi, on retourne en Ouganda, chez les Gorilles qui plus est
Quel récit, on voit qu'ils se méritent nos cousins... Il n'y en a que dans ce parc en Ouganda ?
J'adore ces grands animaux paisibles, qui ont des expressions qu'on a tendance, peut-être à tort, à interpréter comme les nôtres.
Les dernières sont superbes

Super récit, plein de détails intéressants. Et avec des photos très sympa.
Merci Jean Christophe

Olivier

Dietmar écrit: (...) J'adore ces grands animaux paisibles, qui ont des expressions qu'on a tendance, peut-être à tort, à interpréter comme les nôtres. (...)

Je ne pense pas que ce soit à tort, les gorilles sont de proches parents de l'humanité, nous avons tout un héritage en commun .

Pour info, je viens de lire sur Futura-Sciences : Dans la jungle ougandaise, le tourisme protège les gorilles (13/7/2014)

Personnellement je trouve que le sort des Gorilles des montagnes est très précaire. Il n'y a plus de risque de disparition "immédiate", mais à terme ? Les effectifs sont particulièrement peu élevés, 400 individus, autant dire, peu de diversité génétique et beaucoup de consanguinité, ne faut-il pas des milliers d'individus, voire dizaines de milliers, pour garantir le maintien d'une espèce ?

L'écotourisme marche maintenant, mais ça reste très incertain, des violences politiques dans ce secteur lourd en histoires dramatiques peuvent y mettre fin en peu de temps. À plus long terme, la raréfaction des hydrocarbures fait que ça coûtera de + en + cher d'y aller, donc de moins en moins de clients potentiels. Bâtir la survie d'une espèce sur une activité économique de cette nature reste fragile, si l'activité éco-touristique s'amenuise, quid de la situation ?

Allez, JC, on a hâte de découvrir la suite de ton périple !

Ce carnet est en tout point passionnant
Merci JC de le partager avec nous.
Amitiés.
Paul

Olivier

L'écotourisme marche maintenant, mais ça reste très incertain, des violences politiques dans ce secteur lourd en histoires dramatiques peuvent y mettre fin en peu de temps.

Oui - malheureusement oui - et il n'y a pas qu'en Ouganda. Kenya 2008, Kenya cette annee, Zimbabwe jusque il y a quelques temps, Zambie il y a peine 20 ans, ....

À plus long terme, la raréfaction des hydrocarbures fait que ça coûtera de + en + cher d'y aller, donc de moins en moins de clients potentiels. Bâtir la survie d'une espèce sur une activité économique de cette nature reste fragile, si l'activité éco-touristique s'amenuise, quid de la situation ?

Aucune reponse a apporter de mieux pour le moment. Au moins l'éco-tourisme permet-il de stabiliser et meme d'ameliorer la situation et d'esperer pour le futur. Sans eco-tourisme, tu ne peux meme pas faire cela.

Les prochaines photos arrivent ce week end

J'ai un peu hâte de voir les photos des chimps

Et soudain c'est l'heure enfin en totale courtoisie quand même Le temps est passé si vite Nous retournons là où nous avons laissé les sacs et les bâtons de marche. Déjeuner en 30 minutes et puis nous repartons. N'oublions que nous avons 2h de marche au moins. C'est reparti, çà monte, çà descend... vous connaissez la suite

A l'arrivée, les rangers nous remettent un magnifique diplôme qu'il faut faire voir à notre retour. Je m'incline avec quelques mois de retard. Les gorilles méritent bien cela et un peu de pub.



Nous rentrons au lodge en fin de journée, un peu lessivés, l faut bien le dire. Au loin, les averses de fin de d'après-midi tombent sur la RDC

30. Vue de la RDC depuis Nkuringo Safari Lodge

Olivier

J'ai un peu hâte de voir les photos des chimps

Ca vient

Le soir nous partageons nos exploits et émotions avec les autres touristes (peu nombreux) et le staff présent au lodge. J'imagine que les mêmes récits se répètent chaque jour mais c'est vrai. C'est super Il faut quand même aller se coucher car demain re-belotte à 6h00.

Quelques photos sur la route vers le paradis

31.


32.

Ces paysages sont fantastiques...

2ème trek: Nous arrivons à Rushaga et composons nos groupes. Même activité bourdonnante à 8h30. Aujourd'hui nous allons visiter le groupe Bweza. Bweza est un silverback qui a quitté le groupe Nshongi il y a 2 ans environ avec 3 femelles et quelques jeunes. Le groupe est composé de 7 individus qu'il a été assez facile d'habituer grâce à leur expérience au sein de leur précédent groupe.

Cette fois il y a quand même moins de monde. Nous ne sommes que 6, 2 groupes seront aussi sans visiteurs (sauf leurs rangers). Nous avons fait connaissance avec l'épouse de notre sympathique hollandais de la veille mais elle part avec une autre équipe. Notre point de départ ce matin est éloigné car les gorilles ont changé de zone. Nous faisons 15 minutes de route avec un des autres groupes. C'est là que nous apprenons que l'équipe à l'hélico qui réside pas loin de notre lodge n'a pas vu le groupe Nkuringo après 8 heures de pistage

Arrivés au poste de ranger un montée impressionnante nous attend. Nous devons traverser une zone de village à flanc de montagne. C'est parti pour 30 minutes. Notre groupe est très homogène et nous avançons bien. Nous arrivons sur un petit plateau qui surplombe la forêt et c'est parti pour la descente (assez raide) et aussi quelques montées bien sûr

Nous allons marcher pendant 2 heures à bonne allure. La piste est moins difficile qu'hier car mieux dégagée. Arrivés au groupe Bweza par contre la végétation se densifie et il faut s'aider des mains pour grimper. On se demande toujours si on sera capable de faire des photos dans cette densité de végétation


33.

mais très vite les 1ères vues sont très différentes d'hier puisque nous arrivons en hauteur du groupe après avoir passé Bweza endormi

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