3h45 à la pendule quand j'ouvre un oeil en me disant qu'un jour il faudra que j'aille cracher sur la tombe du type qui a inventé le réveil-matin. Surtout que "réveil" n'est pas le terme qui convient à l'état de semi-sommeil qui m'habite jusqu'à ce qu'une bonne douche me réveille pour de bon.
Je file prendre un café salutaire en enjambant les bagages qui encombrent l'entrée. Quatre gros sacs et 3 valises-photos. Il faut dire que nous partons à 4 pour un voyage qui se veut plus familial que photographique, mais photographique quand même, vous me connaissez. D'ailleurs, nous serons 3 sur 4 à faire des images. Paul, notre fils cadet, Patricia et moi jouerons du déclencheur. Paul utilisera mon Olympus E-PL5 avec le 14-40 et le 40-150 du kit. Patricia prendra le léger et performant Olympus OMD-EM1 et son excellent télé 40-150 plus le convertisseur x1,4. Pour ce qui me concerne, je prends mes 2 Canon (5d3 et 7D2) avec le 200-400 et le 600 (je ne voulais pas le prendre, mais on ne sait jamais).
Pour ce voyage dans le froid, nous avons choisi Grands Espaces. À cela deux raisons : la première c'est qu'ils offrent un confort compatible avec un voyage familial sans pour autant nuire aux opportunités photographiques qui restent une priorité, la seconde parce que des amis ont plusieurs fois voyagé en arctique avec eux et ils restent intarissables sur les compétences des équipes et en particulier celles de Christian Kempf le chef d'expédition.
Pour ce voyage, Grands Espaces a affrété un Boing 737 d'Europe Airpost pour un vol direct.
Comme toujours, les bagages à main photographiques font l'objet d'une restriction pondérale. Ici, ils limitent à 8kg alors que sur son site la compagnie indique 5kg. Devant autant de cohérence, nous décidons que ce sera 8kg, non, mais. Il faut ruser pour que ça passe. Les Samsonite ultralégères à roulette (1,9 kg quand même) reçoivent les télés et un ou deux objos complémentaires pour arriver à 8kg. Le tout est emballé et calé avec du papier bulle. Après pesage, on ajoute les boîtiers (2 bons kg). Ma veste photo les avalera dans ses grandes poches un peu avant l'enregistrement. Ils rejoindront la valise en douce après le contrôle.
À l'enregistrement, comme souvent, un passager avec un Kiboko bien chargé de matos se fait chicaner pour ses 13,5kg sur le dos. Ça discutaille, ça tergiverse, ça pinaille et au bout d'un moment il finit par passer. Nous, avec nos 8kg pile-poil par valise, on est des bons élèves et surtout, on se réjouit d'avoir Paul qui porte une partie de notre équipement en nous évitant d'exploser les compteurs.
7h30, comme prévu, on décolle pour 4 heures et trente minutes de vol.
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Vous l'avez compris, la photo n'est pas de moi. Je l'ai empruntée sur le site d'Europe Airpost en imaginant qu'ils toléreront cette pub gratuite.