Merci à vous! En effet, les mots manquent pour qualifier ce qu'il se passe lorsque vous croisez son regard. Pour ma part, cet instant fugace restera gravé très longtemps dans ma mémoire. Il me tarde d'ailleurs de les revoir... c'est dire!
Afin de clôturer ce carnet et de laisser la place à Olivier, je vous propose de terminer cette balade avec l'exploration du Snaefellsnes au mois de mars.
La semaine qui suit est consacré à "l'exploration" de la péninsule du Snaefellsnes. Du repérage à la recherche d'espèce, je vais rayonner pendant une semaine depuis Olafsvik sur toute la péninsule. Après avoir récupérer le véhicule, je me rend au petit trop à l'hotel. Des lumières sublimes me captivent déjà au volant. Malheureusement, des petites gouttes tombent ca et là, rendant la prise de vue très compliquée. La neige n'est pas présente en grande quantité, contrairement au survol de la zone 7 jours plus tôt... Les journées sont en effet plutôt chaude (environ 4°C). La tempête de ciel bleu continue, aussi je décide de faire l'impasse sur les photos de paysage et de redécouvrir des endroits bien connus : Anarstapi, Le Kirkjufell, Londrangar, Ondverdaness pour ne citer qu'eux. Qu'elle ne fût pas déception à mon arrivée sur ces sites. Ils se sont développés avec le tourisme : infrastructure en bois cassant tout le charme sauvage de ces sites, camions de touristes et photographes (je n'ai pas pu me garer au Kirkjufell et pourtant Olivier m'avait prévenu). Ces 2 premières journées me mettent le moral au plus bas tant la réalité est différente par rapport à mon dernier passage 4 ans plus tôt.
L'après midi du 2e jour, je passe la journée dans les environs de HolàHolàr. De nombreuses traces de pas de lagopèdes et de renard polaire attire mon attention. Malgré leur fraîcheur (elles devait dater tout au plus de 5-6h au vu de leur netteté), je fais chou-blanc. J'aurais tout de même le plaisir d'entendre 2 fois le caquetèment caractéristique du lagopède, mais sans pouvoir l'apercevoir. 1h de route plus tard et un nouvel arrêt, je trouve cette fois-ci des restes frais de mouettes tridactyle dévorée. Pas de doute, il y a des renards dans la zone. Mais là encore, le fantôme des rochers ne se laisse pas apercevoir.
Le 3e jour, je décide d'aller voir les phoques vers Ytri Tunga. A mon arrivée sur la plage, quelques phoques se prélassent au milieu des algues. Je tente une approche, la marée étant basse, mais je prends grand soin de ne pas me mettre en difficulté lorsque celle-ci remontera.
Des phoques gris et veau marin se partagent l'espace. Pendant que certain se prélassent, d'autres font les sentinelles. Ces sentinelles s'approchent vraiment près de moi, mais disparaissent aussi promptement qu'elles sortent de l'eau. Mon absence de surprise et de geste brusque finissent par payer : j'anticipe une sortie et peux finir par photographier une sentinelle.
Phoque veau marin, sentinelle du groupe
Plus loin, un autre fait sa gymnastique.
Jeune phoque commun
Tandis qu'un autre jeune contemple la scène...
Jeune phoque commun sur son lit d'algues.
La journée suivante, je décide d'explorer le champ de lave près d'Ondverdaness. La côte basaltique et déchiquetée est une petite merveille, habitée à l'année par les mouettes, fulmars, cormorans et autres guillemots. Le fort vent d'Ouest me glace littérallement. Le thermomètre de la voiture indique 2°C à 14h. Avec le vent, le ressenti doit être aux alentours des -5°C. Mais plus difficile, tenir le 500 devient très sportif. Les vagues déferlent sans relâche durant toute l'après midi et finissent leur parcours en une formidable gerbe après s'être fracassées contre la falaise. Certaines, de par leur taille et leur force, dépassent les 15 mètres de la falaise...