SUJET : Éthiopie, une autre Afrique de l'Est

[Oui, Romain, à nous aussi l'Harenna Forest laissera un goût de trop peu, le sentiment de l'avoir à peine effleurée. Et il ne pleut pas tout le temps, Patrice, non, il y a aussi du brouillard



Un tel brouillard que l'on y voit à peine son francolin (à cou roux, coucou !)

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Mais après la pluie vient le beau temps (relatif) et les flaques où se désaltèrent (ou se rafraichissent ou se font la toilette ?) un traquet afroalpin de service tout mouillé

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et un cochevis de Thekla pas mal trempé lui aussi

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Mais on peut penser que ce n'est pas de l'eau que guette cet aigle, s'pas ?

350 Aigle des steppes, Aquila nipalensis, Steppe Eagle



Peut-être tel ou tel raton imprudemment sorti de son trou ?

351-352 Rat (roussard ? Romain, tes lumières seront encore une fois les bienvenues)





Les nuages sont toujours bas sur le plateau et les loups brillent par leur absence. Histoire de me convaincre de revenir, sans doute. C'est peu dire que Catherine n'est pas à fond pour, mais je pense que l'on ne peut faire que mieux, même dans ce paysage désolé...

Des vanneaux endémiques, du pays, d'Abyssinie se montrent au bord de la piste

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Toujours la même absence de loup...

et la même présence de buse (augure)

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et la même présence de lobélies géantes, ici avec serins à tête noire

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ou sans occupant (mais avec un rayon de soleil ! )







Nous descendons vers Goba

En chemin nous croisons des dames nyalas de montagne qui profitent de la végétation plus abondante à basse altitude (plus de 3000 m quand même !)

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et l'omniprésent francolin à colère cou roux

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La végétation a repris ses doits



comme la routine quotidienne de la circulation éthiopienne, même s'il ne s'agit pas d'un accident sensu stricto mais plutôt d'un embourbèrent avec complications pour ce car



En rentrant à l'hôtel, épuisés (l'altitude sans doute, car nous n'avons fait aucun effort physique), nous faisons l'impasse pour le diner au profit de la douche (avec juste un filet d'eau bouillante) et du dodo...

ou sans occupant (mais avec un rayon de soleil ! )

Bah on ne peut pas tout avoir..
Effectivement quel brouillard...mais des paysages extraordinaires quand il disparaît..

Vous n'avez vraiment pas eu de chance avec ce mauvais temps persistant
Heureusement que le brouillard s'est levé devant le superbe paysage (notamment la 3ème photo du post 36748 )

Mais ça ne vous a pas empêché de dégoter quelques petites perles : le Râle de Rouget, le Vanneau d'Abyssinie, que je trouve très joli avec son bavoir à pois (la 318 ), la buse augure dans ses poses augustes (les portraits, notamment la 336 ), mais aussi le Francolin ou le petit rat timide dans son trou...

Dommage pour le Loup, mais au moins, à force d'en parler, vous en aurez entraperçu le bout de la queue !

Le loup n'a pas été très coopérant.... Le temps non plus

Pour le rat, il a une bonne tête de rat roussard (surtout le nez) ! Mais je ne suis pas sûre du nom... Arvicanthis abyssinicus ou Arvicanthis blicki, de ce que je lis abyssinicus semble plutôt coté simiens donc ce serait blicki (Je pense )

Mais que la buse est belle

Merci du voyage

Merci les amis ! En bonus de la journée, je vous mets un malheureux que j'ai zappé dans la journée, pris à 13 heures, un tisserin baglafecht

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Bon, je retourne me coucher...

Nous avons très bien dormi. Habdamu vient frapper à notre porte car il a vu un joli rapace sur le parking, Catherine ne laisse pas passer l'occasion ! C'est un autour dans ses plus beaux atours qui effectivement squatte les arbres sur le parking. Je la rejoins pour portraiturer aussi ce beau piafou.

363-364-365 Autour tachiro, Accipiter tachiro, African Goshawk


Nous quittons l'hôtel après avoir réglé 2340 Birrs, moins de 80 euros, pour deux nuits, deux diners, 6 breakfast. OK, l'eau était trop chaude, le diner pas enthousiasmant, mais la chambre, les draps, les serviettes (...) étaient propres et la literie bonne. Habdamu nous dit qu'il y a eu beaucoup de progrès sur la propreté, effectivement les commentaires sur Internet sont beaucoup plus défavorables que l'opinion que nous avons du Wabe Shebelle de Goba...

Nous devons coucher ce soir dans un autre Wabe Shebelle (c'est une chaîne d'hôtels appartenant à l'état) à Wondo Genet. Mais avant, nous allons faire un stop, productif espérons-nous, à Dinsho où nous avons réservé une sortie ornithologique avec Abdela.

J'espère en mon for intérieur, car j'ai un for qui est même fort intérieur, que nous n'avons pas nous relancer dans une course dans les montagnes russes à 4000 m d'altitude (bon, j'exagère, je vous le fais à 3200 m). Eh bien non, c'est presque pépère, en 10 mn Abdela nous conduit au pied d'un genévrier où un hibou a commencé sa journée dans les bras de Morphée, bien à l'abri du soleil.

366 Hibou d'Abyssinie, Asio abyssinicus, Abyssinian Owl (ci devant African Long-eared Owl)




Et voilà, c'est fini, cela fera 600 birrs (sans pourboire). À Catherine qui s'étonne de la brièveté du temps passé, et du tarif horaire, Abdela explique qu'il passe beaucoup de temps à chercher et trouver les biquets. Mais, connaissant les habitudes casanières en journée de nos amis rapaces nocturnes, et comme Abdela "drive" plusieurs groupes en même temps, nous ne pouvons nous empêcher de trouver cela un peu... un peu court. On dira qu'il amortit son hibou...
Nous faisons quand même deux autres rencontres intéressantes, un colobe

367 Colobe guéréza, Colobus guereza, Guereza



et bien sûr l'habituel nyala de montagne l'inhabituel guib harnaché de Ménélik (merci, Romain, d'avoir signalé la méprise)

368 Guib harnaché de Ménélik, Tragelaphus scriptum meneliki, Menelik’s bushbuck

Nous regagnons le local des guides (et du café), des oiseaux volettent, Catherine se met en chasse, elle est sevrée, elle voulait voir la Phyllanthe de Galinier, la Grive de Piaggia. Un des guides présents nous conduit derrière le local, où nous pourrions avoir la chance de voir la grive. À défaut de grive, on voit quoi ? Un merle (d'Abyssinie, œuf corse)

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Quant à la grive, elle joue avec nos nerds, jamais au bon endroit au bon moment, nous tournant le dos, baissant la tête...

370-371 Grive de Piaggia, Geokichla piaggiae, Abyssinian Ground Thrush

dites moi, c'est une météo à faire palir un écossais des highlands, même en plein hiver quel courage, quelle abnégation, quelle zénitude!