SUJET : Éthiopie, une autre Afrique de l'Est

Hello les amis, je rattrape mon impardonnable retard et alors là quel régal votre carnet !!! Une superbe diversité des paysages, bien souvent modelés par l'homme, la vie du pays que vous retranscrivez très très bien et cette faune riche, variée somptueusement mise en valeur par votre maîtrise technique...

Coups de coeur pour le portrait du Babouin Hamadryas, du Nyala des montagnes, le Francolin sous la pluie et ce Barbican !!! Et les traquets des hauts plateaux que dire vous leur rendez un superbe hommage.

Très grand merci pour ce carnet de très haut vol avec une prose qui accompagne magnifiquement vos photos

Un coup de coeur pour le coliou rayé au yeux bleus en 432

Superbe le coliou !!!

C'est une belle famille, on en est à 7 espèces

Ah oui quand même et je confirme, superbe famille !!

Catherine écrit: c'est la sous-espèce leucotis présente presque partout en Éthiopie qui est plus claire avec des yeux bleus. Ça leur donne un petit charme supplémentaire

C'est vrai, ça leur donne un charme un peu scandinave

Merci à tous de vos compliments qui nous comblent, tout exagérés voire injustifiés qu'ils soient, car nous y sentons la sincérité de l'amitié.
Nous sommes maintenant sur la route de l'Ouest, vers le sanctuaire, route goudronnée que nous quittons après 22 km pour nous engager sur une grosse piste qui devrait nous conduire directement au sanctuaire. C'est "devrait" car en fait les précipitations récentes l'ont complètement inondée.





Au passage, nous remarquons que nous sommes en pays en partie musulman, certaines huttes arborent fièrement au sommet de leur toit le symbole de l'islam, le croissant. Réalisé artistiquement tout en pneu... D'autres huttes "chrétiennes", comme celles ci-dessus, se contentent d'une croix plus banales



Chercher notre route dans un enchevêtrement de pistes plus ou moins praticables ne nous empêche pas de portraiturer les quelques piafpous, par ailleurs fort banals, que nous voyons, ainsi moineau de Swanson et ce choucador superbe :

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437- Choucador superbe - Lamprotornis superbus - Superb Starling

Habtamu n'arrive pas à se retrouver dans ce dédale de pistes coupées, quand il s'arrête près de trois personnes, deux à pied, une à cyclomoteur pour demander s'ils ne connaitraient pas, par hasard, le Wildlife Senkele Sanctuary. Eh bien, là où quand on demande en France un renseignement à un quidam promenant son chien, une baguette sous le bras et un cabas avec poireaux à la main, il y a onze chances sur dix qu'il réponde qu'il est désolé mais qu'il n'est pas du quartier, un des trois quidams locaux se propose de nous guider. Il monte dans la voiture, fait tourner à droite, à gauche, tout droit, là on tourne, et finalement



Un panneau qui a connu des heures meilleures nous informe de notre arrivée à bon port. Notre sauveteur est en fait un des rangers du sanctuaire ! Quelle chance de l'avoir trouvé lui entre tous à des lieues du lieu visé ! Du coup, nous le gardons avec nous pour la visite du sanctuaire. Nous commençons par quelques piafous, déjà vus comme ce pic de Nubie :

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ou nouveaux hôtes de notre virtuelle et numérique gibecière

439 Drongo brillant, Dicrurus adsimilis, Fork-tailed Drongo



440 Pie-grièche à dos gris, Lanius excubitoroides, Grey-backed Fiscal

Ceux que nous sommes venus voir sont là, assez éloignés et dans les hautes herbes, mais ils sont là. Le Bubale de Swayne est une sous-espèce du Bubale (Alcelaphus buselaphus) qui est fortement menacée, avec seulement entre 600 et 800 adultes.


441-442-443 Bubale de Swayne, Alcelaphus buselaphus subspecies swaynei, Swayne's Hartebeest statut UICN ENDANGERED (EN)







Le Bubale comme toutes les antilopes fait partie des Bovidés, donc rien d'étonnant qu'il soit accompagné de pique-bœuf à bec rouge, s'pas ?

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Il y a des bubales de Swayne donc,

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mais pas que. Côté piafou, nous avons :

446 Pipit africain, Anthus cinnamomeus, African Pipit



et côté mammifère :

447 Ourébi, Ourebia ourebi, Oribi

Nous sommes dans une savane à hautes graminées, avec de rares arbres épineux et des buissons, doucement vallonnée, qui n'est pas sans nous évoquer la réserve de Masai Mara au Kenya. Il y aussi de grandes fleurs rouges



qui intéressent insectes

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et autres amateurs de nectar, ici Monsieur, et Madame (qui n'a pas de poitrine rouge)

449-450 Souimanga à poitrine rouge, Chalcomitra senegalensis, Scarlet-chested Sunbird

Un autre amateur de nectar, au repos, une amatrice plus précisément

451 Souimanga de Mariqua, Cinnyris mariquensis, Marico Sunbird



Et une récente connaissance avec ce pipit africain

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voisine avec une vieille connaissance (de Debré Libanos), cette dame traquet demi-roux, un genre bien à la mode sur Wilipi actuellement, et qui le mérite !

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J'aime beaucoup cette photo de l'Ourébi parmi les Graminées, une bien jolie compo tout comme ces Bubales dont j'ignorais l'existence (c'est chaud pour eux !!! ils ont des prédateurs dans ces hautes herbes ?).

Le panneau du sanctuaire bat de record d'état misérable celui là ça donne plutôt l'impression d'une rhumerie antillaise l'ensemble d'ailleurs pour ceux qui connaissent

Tout comme Vincent : la 447 Ourébi une très belle image
Je n'avais jamais vu ces Bubales , j'aime bien leurs frimousses

Vincent, les prédateurs doivent être rares dans le sanctuaire, même s'il paraît qu'il y aurait des léopards. Et dans l'ensemble du pays, ce ne sont pas le Léopard ou le Loup d'Abyssinie qui constituent le danger principal, mais comme toujours l'Homme.

Ainsi l'UICN recense comme menaces pour l'espèce :

Agriculture & aquaculture
Livestock farming & ranching
Biological resource use
Hunting & trapping terrestrial animals

Merci Patrice. Nous n'avons pas regretté le détour fait pour visiter Senkele, entre les bubales et les paysages, nous avons été pleinement satisfaits (même si nous n'aurions pas refusé un petit - ou gros - léopard).





Un autre ourébi à demi caché dans les hautes graminées :

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et un phacochère à découvert :
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Nous ne regrettons pas la présence du ranger dans la voiture car il nous fait passer dans des endroits que nous n'aurions jamais osé aborder, notamment nous empruntons une piste à peine visible dans les graminées plus hautes que le capot et avec une pente très... pentue.

Les oiseaux sont rares, peu d'arbustes et nous sommes à l'heure du déjeuner, ce n'est pas le moment le plus propice, aussi sommes nous contents de voir un ubiquiste comme la cisticole des joncs

456 Cisticole des joncs, Cisticola juncidis, Zitting Cisticola



ou, une fois sorti du sanctuaire de banales hirondelles

457 Hirondelle rustique, Hirundo rustica, Barn Swallow

Merci Bernard... Hé oui l'Homme bien sur, d'autant qu'un prédateur naturel ne réduira jamais à néant ou presque ses proies, pas bête les bêtes Elles ne sont pas prêtes à scier les branches sur lesquelles elles sont assises, elles ! Mais bon c'est un autre débat.

Une bien belle photo de Phacochère