SUJET : Ecuador, encore!

L'un des gardes du camp me signale une "rareté", du moins pour moi, car je n avais jamais entendu parler de ce volatile. Après une petite marche de 5 minutes, il me montre une masse brune dans le haut du feuillage. C'est un "Oilbird"

151. Guacharo des cavernes (Steatornis caripensis)


La photo n'est pas exceptionnelle mais c'est impossible de mieux faire vue la pente dans laquelle se trouve cette portion de forêt.

de retour au lodge et en attendant de charger les valises. Nous retrouvons avec une meilleure lumière

152. Paruline à diadème (Myiothlypis coronata)


puis un nouveau Grimpar qui ne devrait pas poser de problème à Yvon et Catherine

153. Grimpar montagnard (Lepidocolaptes lacrymiger)


Madame Trogon nous salue

154. Trogon masqué (Trogon personatus)


et la dernière photo de Bellavista sera pour une nouvelle coche. Celle-là, je la mets plus pour me rapprocher de Marco que pour la qualité photographique car on ne voit ni le bec, ni les yeux, ni la gorge blanche Le guide nous dit qu'on en voit très peu et en plus surement pas là où nous allons partir. Donc....

155. Colombe à gorge blanche (Zentrygon frenata)

Enfin, ce n'est pas vraiment la dernière. Dès le 1er virage après la sortie du lodge, notre guide nous arrête car il a entendu parler d'un "Putu". On marche même pas 10 minutes sur un petit sentier que nous tombons dessus (enfin surtout le guide!).

156. Ibijau gris (Nyctibius griseus)


Il nous regarde l'oeil gauche à moitié entrouvert

Quelle chance ce guacharo à l'extérieur ! Presque toutes les photos de cet oiseau sont faites en caverne, au flash ou à la torche !
Et le Potoo (j'aime beaucoup le "putu") est fidèle à lui-même, roi du mimétisme.
C'est amusant de voir exactement les mêmes espèces aux mêmes endroits à presque 10 ans d'intervalle. Par exemple, presque toutes les photos de geai turquoise sur oiseaux.net sont prises à Bellavista
Yvon va encore devoir intervenir, l'index déc débloque

la photo du Potoo est très réussie tout comme la 146 du Trogon masqué, wow !!! Tu as une homogénéité en qualité proposée remarquable JC !

Je viens de lire l'article d'Audubon sur le guacharo et je vous conseille vivement d'en faire autant ! Voilà de l'ornitho comme j'aime, sérieuse sur le fond mais bien écrite et avec une touche d'humour.
On y trouve le récit de la découverte du piafou au Venezuela (d'où "caripensis") et le pourquoi de "Steatornis" (littéralement oiseau gras) qui a donné Oilbird.

Merci pour cette lecture instructive. Je réalise aussi la chance que j'ai eu de le voir vu le profil de l'oiseau. Le dernier piaf de la région sur le chemin de terre avant de quitter la partie Ouest des Andes est

157. Vacher géant (Molothrus oryzivorus)


Notre voyage sera rallongé par un bouchon gigantesque sur la petite route de montagne. Un camion grue bloque la totalité de la voie, en position pour aller récupérer une voiture qui s'est mis dans le précipice une centaine de mètres plus bas quelques jours avant. Nous ne sommes qu'à moitié surpris quand on voit la vitesse et l'audace des voitures qui nous doublent régulièrement alors que nous roulons déjà à une allure respectable quand nous sommes à 50-60km/h. Heureusement que nous n'avions pas d'avion à prendre. La route vers Tambo Condor nous fait repasser par la banlieue de Quito. Une rocade presque neuve nous fait éviter les embouteillages et nous voilà partis sur les pentes Est des Andes en direction de l'Antisana.

Nous avons trouvé ce lodge modeste mais idéalement placé un peu par hasard. Carmen ne pensait même pas qu'il faisaient hébergement car uniquement connu pour leur cuisine. C'est à l'origine un resto qui a ajouté quelques chambres dans une maison perché sur la falaise. Une vue imprenable mais il ne faut pas avoir le vertige. vertige que nous avons du avoir car au final, lors des sélections photos, personne n'a pris de clichés de la vue à faire (Il faudrait avoir un emoji "décroche la machoire)


158. Tambo Condor


Les condors ne sont pas que sur la pancarte!

159. Tambo Condor


Une fois n'est pas coutume, je vous mets le lien tambocondor.com/web/

La 1ère photo de la home page était notre chambre. Quand je vous disais qu'il ne fallait pas avoir le vertige voir même une grande confiance dans l'architecte et celui qui a planté les poteaux de la structure. La chambre et vraiment au dessus du vide. Décor rustique et simple mais j'y retourne les yeux fermés, tellement la nourriture et bonne et le cadre exceptionnel. Nous ne sommes restés que 2 jours/1 nuit, bien trop court.

Notre guide nous avertit que le site est la résidence du célèbre "giant" et du "trainbearer". Je ne vois même pas de qui il parle ni à quoi ils ressemblent. En tout cas, on n'observe plus un seul de ceux que nous avions vu en partie ouest. Alors que nos hôtes nous amènent nos bagages à la cabane perchée (il y a une bonne descente entre l'accueil/restaurant et les gorges), les buissons autour du premier chalet nous donnent l'occasion de voir une nouveauté :

160. Colibri étincelant (Aglaeactis cupripennis)


161. Colibri étincelant (Aglaeactis cupripennis)


L' "étincellence" est due à une irrisation du dos du colibri. Nous n'aurons pas l'occasion d'avoir la lumière réagir avec une position de dos favorable.

L'après-midi est riche en observations dans le champ entre l'accueil et notre maison suspendue.

162. Colibri à ailes saphir (Pterophanes cyanopterus)


163. Colibri thalassin (Colibri thalassinus)


164. Colibri géant (Patagona gigas)


165. Bruant chingolo (Zonotrichia capensis)


166. Cataménie terne (Catamenia inornata)

167. Merle géant (Turdus fuscater)


168. Merle géant (Turdus fuscater)


et puis, là encore pour le score sur le nombre d'espèces plus que pour la qualité et l'environnement,

169. Percefleur noir (Diglossa humeralis)


170. Colibri géant (Patagona gigas)


et enfin la star locale

171. Porte-traîne lesbie (Lesbia victoriae)


Certes le champ n'est pas un joli jardin, mais ici aucun appât: Juste 2 feeders à eau sucrée et quelques restes de viande sur un promontoir pour faire venir les caracaras, mais qui ne daigneront pas se montrer quand nous serons là.

Catherine: le petit jardin avec les Araçaris, c'est à San Pablo de Milpe.

Vincent:

homogénéité en qualité

Il y a beaucoup de tri quand même. C'est çà le plus dur finalement.

Les colibris étincelants sont désespérément bruns même en vol

172. Colibri étincelant (Aglaeactis cupripennis)


173. Colibri étincelant (Aglaeactis cupripennis)


Mais les ailes saphir prennent tout leur éclat avec les rayons de soleil de fin de journée.

174. Colibri à ailes saphir (Pterophanes cyanopterus)


175. Colibri anaïs (Colibri coruscans)


et la cataménie n'est pas si terne que ça.

176. Cataménie terne (Catamenia inornata)

Une profusion de belles photos et d'espèces exotiques rares ! Un carnet enthousiasmant pour tout piafouphile et il m'a été dit qu'il y en avait un bon peu sur Wilipi...
Merci du partage, JC !

Quelle magnifique diversité de colibris !!! Et l'oilbird wouahhou

Encore merci

Mais quel festival Impossible de tous les citer mais j'aime beaucoup le portrait avec une faible profondeur de champ du Geai turquoise

Encore .....!

Et ça continue, des raretés avec la qualité photographique : Ibijau, geai turquoise . Je fond devant les trogons, et les autres aussi d'ailleurs...

Quelle série encore JC avec pour moi la 172 que j'adore !!!!

Le Trogon de la 146 On dirait qu'il prend la pose spécialement pour toi.

De l'autre côté des Andes, c'est un vrai changement de décor, mais la faune est tout aussi intéressante, et un chouia moins colorée pour l'instant...