SUJET : Du Namib au Zambèze, du sable et des cailloux

En début d'après-midi, je musarde sur oiseaux.net pendant que mes cartes se déchargent tranquillement... Que vois-je? Des photos namibiennes de Catherine et Bernard Belle surprise! La Namibie va être au programme des wilipiens, nous sommes rentrés hier, un carnet devrait suivre dans quelques temps, même si je ne joue pas dans la même cours.

Les carnets de Catherine et Bernard sont toujours très richement bien écrits et celui-ci est du même tonneau. Il va m’intéresser doublement cette fois.

Chi va piano piano, va sano sano, Dietmar Catherine est là et bien là pour faire avancer la mule...
Marco, le soleil vient, et le sable chaud, et la mer ! Patience ! (nous on attend la neige et ton feu vert pour squatter ton verger et ses affûts).
Patrice, toute chaleur est bonne à prendre par ces temps de frimas, nous allons essayer d'en partager un peu...

Le bulbul n'est pas le seul à vouloir partager notre breakfast, les traquets justifient leur nom d'espèce en allant jusque dans nos assiettes piller nos œufs brouillés !

5-6 Traquet familier, Oenanthe familiaris, Familiar Chat






Mais d'autres traquets sont aussi gourmands si moins effrontés, les taquets fourmiliers sont ainsi tout à fait prêts à changer un instant leur régime alimentaire fourmicivore et à passer de la piquante fourmi à la savoureuse graine ou à la non moins délectable miette...

7-8 Traquet fourmilier, Myrmecocichla formicivora, Ant-eating Chat

Je reste farouchement décidé à défendre ma subsistance, ce n'est pas avec le peu de réserves que j'ai (c'est quoi, ces rires dans le fond ?) que je peux me permettre de me laisser pirater un petit déj', s'pas ?



Donc, désolé pour rufipennes, mahalis, traquets divers, tisserins et autres barbichus/barbicans, je ne leur laisserai que les miettes, c'est dit !

Oui, cela vaut même pour mes petits chouchous, comme le rarissime (...) mahali

9 Mahali à sourcils blancs, Plocepasser mahali, White-browed Sparrow-Weaver



ou l'attachant barbican pie, déjà (mal) vu

10 Barbican pie, Tricholaema leucomelas, Acacia Pied Barbet



Même les tisserins ont des vues sur ma pitance !

11-12 Tisserin à tête rousse, Ploceus velatus, Southern Masked Weaver





Attentifs comme vous l'êtes, vous avez bien remarqué que ces tisserins n'arboraient pas le masque noir qui est caractéristique du tisserin à tête rousse, si, si. Une source proche généralement bien informée m'a bien informé à mon tour, ce sont des Messieurs pas encore sur le point de procéder à la perpétuation de l'espèce, transitionnels qu'ils sont qu'elle m'a dit, ma source...

Le lodge est construit en haut d'une colline, ses terrasses surplombent les environs et constituent donc un bon poste d'observation







d'où Catherine peut surprendre deux calaos, dont un que nous ne reverrons qu'une fois dans tout notre safari, un calao de Monteiro (une Dame au vu de son bec tout rouge)

13 Calao de Monteiro, Tockus monteiri, Monteiro's Hornbill



et un moins exclusif calao leucomèle, que ma blonde qualifie de "régional de l'étape"

14 Calao leucomèle, Tockus leucomelas, Southern Yellow-billed Hornbill

Nous parcourons la terrasse qui fait tout le tour du mess, la vue est belle sur les paysages qui montrent tous des reliefs pareillement arides, à la végétation perpétuellement en attente des pluies qui ne viennent presque jamais (parfois deux années sans pluies significatives !)







En contrebas, un babouin prend aussi son petit déjeuner, manifestement les reliefs des repas et autres épluchures ne sont pas perdus pour tout le monde... C'est un mâle.

15 Babouin chacma, Papio ursinus, Chacma Baboon

Dans les arbres au bord de la terrasse, un souimanga se régale de nectar pour son petit-déjeuner

16-17 Souimanga de Mariqua, Cinnyris mariquensis, Marico Sunbird





Sur la pelouse devant le mess; une bergeronnette hoche de la queue comme il se doit pour toute bergeronnette

18 Bergeronnette du Cap, Motacilla capensis, Cape Wagtail



Le lodge est doté d'un gros vieux matou castré, indolent, qui ne s'oppose même pas au piratage de ses croquettes (car il est nourri aux croquettes !) par les bulbuls, toujours sur les bons coups,

19 Bulbul brunoir

Près de la piscine du Lodge, pas de baigneurs mais un... phacochère

20 Phacochère africain, Phacochoerus africanus, Common Warthog



Et, plus bas, mais oui, un rapide coup œil à mes anti-sèche me le confirme, c'est bien une autruche et non un ch...

21 Autruche d'Afrique, Struthio camelus, Common Ostrich



À défaut de chardonneret, on photographie de l'étourneau, s'pas ?

22 Choucador à épaulettes rouges, Lamprotornis nitens, Cape Starling

C'est un véritable délice de suivre votre carnet les amis. Tout y est : bravo pour la netteté et la qualité de vos images, les identifications, les explications précises et l'indispensable Making off, sans oublier les traits d'humour de Bernard dont nous nous régalons.
Le Souimanga de Mariqua
La photo du bulbul est superbe. Et le Calao de Monteiro

les paysages qui montrent tous des reliefs pareillement arides, à la végétation perpétuellement en attente des pluies qui ne viennent presque jamais (parfois deux années sans pluies significatives !)

Effectivement la végétation semble souffrir, mais les oiseaux sont quand même là. Sans doute la proximité du lodge ?

Merci, Patrice ! Je pense comme toi que le lodge et ses ressources, eau et nourriture, abris, concentre nos amis piafous pour le plus grand bonheur des photographes et autres piafouphiles.

Une question que vous vous êtes sans doute (comme moi) posée : "Et elles sont où, ses épaulettes ?"

Elles sont, faites-moi confiance (ou plutôt à ma source généralement etc.), elle étudie la question sur place, puis à la maison, et si besoin elle dispose même de sa source à elle généralement etc.


Beaucoup plus bas, des girafes se nourrissent ou jouent à se donner des coups de cou.

23-24-25 Girafe, Giraffa camelopardalis, Giraffe

Fabien et Olivier arrivent vers 13 H 30; nous déjeunons ensemble (bon repas - à une exception près, nous mangerons toujours bien ou très bien en Namibie) puis Olivier repart vers Windhoek. Le temps est moins beau qu'hier, des nuages d'altitude annoncent, on l'espère du moins, les prochaines pluies de novembre, il y a du vent, beaucoup de vent, ce qui est un repoussoir à piafous éprouvé... Nous voyons quand même les habituels souimangas et aussi une tourterelle maillée.

Nous n'avions pas jusqu'alors remarqué que chaque bungalow est doté d'un grand paratonnerre, ce qui laisse bien penser que les orages sont redoutables et redoutés sur la colline du lodge.



Nous dinons et nous couchons de bonne heure...

Patrice écrit: Effectivement la végétation semble souffrir, mais les oiseaux sont quand même là. Sans doute la proximité du lodge ?

Oui enfin là, si on veut ! 14 espèces observées, moins qu'à côté de chez nous en hiver. Le biotope est vraiment archi archi sec, la végétation quasi inexistante.

Le biotope est vraiment archi archi sec

En passant 2 mois après vous, certaines régions au sud ou à l'ouest de Windhoek n'ont toujours pas eu de pluies significatives depuis 2014! Si ce n'est pas exceptionnel, cela commence à être long...

A propos de sécheresse, j'aurais peut être besoin d'anti-sèche avec les Choucador à épaulettes qui les dissimulent je ne vais pas m'en sortir:crazy:

Tu exagères un peu, Michel, pas deux mois, nous sommes rentrés le 13 octobre... Pour tes choucadors à épaulettes rouges qui ne les montrent pas, aucun problème, je suis à ta disposition pour les identifier de manière certaine. À condition, faut-il le préciser, mais bon, je précise quand même, à condition donc que ces susdits choucadors soit des autruches ou des chardonnerets. Catherine pourra aussi aider un peu dans les autres cas, je pense...




Aujourd'hui aussi grasse mat' ou presque, lever à 6 H 30, petit-déj' sans nos petits amis parasites (il fait beau mais frais, nous le prenons donc dans le mess, pas sur la terrasse), nous partons vers Sossusvlei, au sud-ouest, le point C de la carte.



La piste est roulante, Olivier y conduit cependant avec toute la prudence nécessaire. Les accidents sont assez nombreux avec des engins puissants dans des mains inexpérimentées, il est facile de se faire piéger par la roulantitude de la route et de ne pas pouvoir réagir comme il le faudrait en cas de dérapage sur les graviers, perte de contrôle suite à un écart brusque pour éviter gros trou ou animal. Ou crevaison. Bon, pour nous, cela a été une crevaison "en douceur"...
Olivier a tout le temps de se garer.



C'est un pneu arrière, c'est moins accidentogène mais quand même. Une des raisons qui nous ont fait renoncer au pur self-drive, c'est que je savais bien que ma forte musculature ventrale kronembouresque (non, c'est faux. Je ne bois que de la bière belge, la meilleure) m'aurait un tantinet gêné pour me glisser sous la voiture...

Nous aidons activement Olivier, là nous sommes à la recherche de grosses pierres pour caler la voiture, un gros effort mais que nous consentons de bon cœur, on le dit bien, chacun doit apporter sa pierre, n'est-ce pas ?



Je cherche moi aussi activement, pas ma faute si les républicains sociaux font leurs nids sans utiliser la moindre grosse pierre adaptée au calage de voiture, non ?



Nous repartons rapidement, un gros quart d'heure nous ( ) a suffi. Nous franchissons un col dans le Grand Escarpement qui sépare les plateaux intérieurs du désert du Namib, c'est le col du Spreetshoogte, célèbre pour ses pentes qui peuvent atteindre 25 % (on passe de 1500 m en haut du col à 800 m au niveau du Namib.) et pour les accidents nombreux qu'elles causent.

Bous avons une belle vue sur la droite


sur la gauche


et devant nous. Sur cette dernière photo on devine un petit bout de désert du Namib à gauche au dernier plan




Les accidents sont maintenant moins nombreux depuis que la route a été pavée.