SUJET : Du Namib au Zambèze, du sable et des cailloux

Waouh belle image que ces bières sur la table euh ce couchant dans le rétroviseur.

Les paysages sont top et cela sent bon le sable chaud

Tu exagères un peu, Michel, pas deux mois

Pas tant que cela si l'on considère que nous avons tourné dans le sens inverse du vôtre et sommes passés dans la région de Sesriem entre le 15 et 20 novembre.
D'ailleurs, nous avons tout fait "pas" comme vous : self drive en sens inverse et je n'ai pas eu besoin d'utiliser ma musculature abdominale pour me glisser sous la voiture... Aucune crevaison, au grand étonnement du loueur.
L'identification des petites bestioles, volantes ou pas, va être cool cette fois, il suffira d'attendre qu'elles se présentent dans votre carnet

A part cela, magnifique l'oryx (35) dans un tel cadre

PS: Pour ces dernières coches, tu as a déjà fait le tour de la sous espèce namibienne

Les dunes rouges vont à merveilles à l'oryx !! Superbe

Pour le lézard, j'aurais plutôt été chez Meroles cuneirostris (wedge-snouted lizard), une femelle peut-être... Je dois avouer que mes connaissances en reptile namibien sont bien parcellaires

Merci encore de cette balade qui sent bon l'air chaud, ce qui en ces temps "bof bof" météo font le plus grand bien

Superbe l'Oryx dans les dunes de sable rouge et superbes aussi les dunes de sable rouge même sans Oryx. Ça fait aimer le désert et la solitude.

Sympa aussi les ferrailles de Solitaire ; attention à ne pas se brûler les fesses sur la moto .

Pour le lézard, on est en tout cas tous d'accord sur le genre, puisque Aposaura et Meroles sont synonymes pour ce genre. Difficile ensuite de décider pour l'espèce précise. J'aurais dit Meroles ctenodactylus ! Mes livres sur les reptiles d'Afrique australe devraient arriver la semaine prochaine avec mon déménagement, resté bloqué 3 semaines à cause des barrages routiers ! Je vérifierai alors.

Merci à tous pour vos généreuses appréciations, et à Dietmar et Romain pour vos lumières lézardières. J'ai mis Meroles sp. en attendant mieux


Aujourd'hui, nous allons manger du sable ! Car c'est notre journée désert pur beurre, enfin pur sable ! Peu de biquets aujourd'hui, le désert ne l'est pas complètement, mais ce n'est quand même pas le Pérou (côté amazonien, bien sûr). Deux cartes, une générale :


et une plus détaillée


Levés à 5 h 20 , nous partons à 6 heures avec les bagages après un rapide cahoua de Little Sossus Lodge (point 42 de la carte). La première partie du trajet se fait dans le brouillard matinal habituel.



À l'entrée de Sossusvlei, c'est déjà la queue, nous sommes le numéro 10, l'attente sera courte. Nous sommes à 63 km d'après le panneau du lieu-dit Sossusvlei

Une fois le brouillard dissipé, nous pouvons admirer les grandes dunes qui bordent la piste.





Comme déjà signalé, leur couleur rouge est due au tri oxyde de fer, leur forme en croissant est due au vent dominant, Et leur sable provient de l'érosion des grès dans le Kalahari, sable transporté par la rivière Orange et par le courant marin (courant de Benguéla) sur le littoral et les plages de Namibie, Quand le niveau de l'océan était au plus bas, il y a deux millions d'année, pas hier quoi, disons avant-hier, 100 mètres plus bas qu'actuellement, les vents dominants de sud et sud-ouest ont bénéficié de tout le matériau nécessaire pour monter ces gigantesques dunes. Car ces dunes qui peuvent atteindre les 300 m sont parmi les plus hautes du monde.

Elles sont numérotées, la plus célèbre (plus haute ?) étant la dune 45. Olivier, en guide avisé, nous dit que nous ferons l'impasse sur cette célébrissime surexploitée 45, nous nous arrêtons, nous, à la 43. Où il y a pas mal de monde, dont des courageux qui grimpent sur son arête.

Nous passons donc sans nous arrêter devant la fameuse dune 45, sans regret à la vue des cars et voitures en stationnement. Notre destination, c'est Deadvlei, que l'on pourrait traduire par vallée/dépression de la mort. La route goudronnée a fait place à une piste, une piste de plus en plus sableuse. Nous verrons deux 4x4 plantés dans le sable et un certain nombre arrêtés à un premier parking où une navette conduit les moins aventureux, les plus prudents, jusqu'à destination. Olivier conduira dans le sable the fingers in the nose, même si ce n'est pas des plus pratiques pour tenir le volant...

Les traces des roues sont bien visibles, on a l'impression qu'il n'y a aucune difficulté, comme on pourrait le croire à voir conduire Olivier. Ce n'est qu'une impression !





La voiture est mise (la nôtre aussi) à l'ombre, il n'est pas encore 8 heures mais il fait déjà chaud.

Pas besoin de gardien pour la voiture, à part les quelques voitures stationnées, il n'y a pas un chat... Peut-être à cause du propriétaire de ces empreintes ?



Un chacal, nous dit Olivier (mais pas que, une idée de l'autre traceur ?) Nous partons allègres comme un dégraisseur de mammouth (mais non climato-sceptique), vers ce fameux Deadvlei au nom si engageant. Une petite montée dans le sable.



Il s'agit d'une cuvette d'argile complantée d'arbres fossiles. C'est un ancien marais (vlei pour lac ou marais) dont le tributaire a été bloqué par le déplacement des dunes. Il s'est alors asséché et les acacias qui y poussaient se sont en quelque sorte fossilisés sur pied, non pas pétrifiés mais desséchés à l"extrême par le soleil. Un panneau nous signale que nous sommes dans le parc national du Namib (le désert)- Naukluft (la montagne) et qu'il est interdit de monter aux arbres de toucher les arbres, très fragiles.

Sous nos yeux, un paysage mort, plus que mort, où rien ne peut vivre ou même survivre







C'est pour cela que, toujours avisés et prévoyants, nous ne nous sommes pas encombrés de nos tromblons aussi lourds qu'inutiles en l'espèce.

C'est pour cela que, toujours pas si avisés et bien imprévoyants, nous vous proposons les photos de ce faucon (faut qu'on le soit, vraiment) prises à la focale maximale de notre 28-70 monté sur boitier plein format...

36 Crécerelle aux yeux blancs, Falco rupicoloides, Greater Kestrel


Un peu loin ? Bon, de plus près ()

36



Et dans ce désert hostile, inhospitalier et... désert, nous rencontrons un autre piafou. Piafou dont la présence était très espérée, même si loin d'être très garantie. Olivier l'ayant déjà vu quelques fois, ce piafou, toujours au même endroit de Deadvlei, sur la droite après les troncs couchés visibles sur une photo précédente. Eh bien si, la chance est avec nous, nonobstant l'absence d'objectif adéquat :

37 Alouette à dos roux, Calendulauda erythrochlamys, Dune Lark



Elle est belle, hein ? hip, hip, hourra !

Eh bien, j'ai bien fait de jeter un œil par ici. J'aime bien la Namibie et les piafous (mon pseudo !!), et j'ai le plaisir 1/ de revivre intensément certaines scènes et 2/ d'en découvrir d'autres pleines d'intérêt (la 32 et la 33 entre autres, de mémoire) ! Solitaire change sauf les carcasses.
Et puis si peu de temps pour identifier (pour moi cela reste toujours un pensum) mettre en texte et choisir et insérer les photos de ce voyage : 3 lancers de chapeau ! Je m'abonne .

Pourquoi tant d'enthousiasme, me diras-tu, ami lecteur, pour un piafou, certes sympathique on n'en doute pas, mais, sans vouloir te vexer, assez peu visible sur la photo ? Ben d'abord, à 70 mm, on fait ce qu'on peut, et là, on peut peu... Ensuite, on voit bien son biotope, c'est une photo qui met en valeur son environnement qu'elle a tout autour d'elle, là !
Alors, notre joie, c'est que c'est l'endémique qu'il nous fallait. La Namibie compte 686 espèces d'oiseaux dont seulement deux endémiques, et cette charmante alouette en est une (OK, elle déborde un peu sur l'Afrique du Sud, comme c'est visible sur cette carte du HBW


Très intéressant mais un peu loin, me diras-tu... Oui, un peu, mais arrête de te plaindre, regarde :

38-39





Alors, heureux ? Plus prévoyant que nous, plus sérieux, Olivier ne se sépare jamais de son Nikon (format APS-C) monté d'un zoom 70-300 et il l'a très gentiment prêté à Catherine qui trépignait...

NB : l'autre endémique, c'est le Calao de Damara, le verrons-nous ou pas ? Suspense intenable, s'pas ?

PS : bienvenue, Jean-François, sur ce carnet qui ne peut que bénéficier de ta présence attentive et de tes éventuelles observations.

L'alouette à dos roux est une belle rareté Jamais vue en ce qui me concerne. Je me coucherais donc moins idiot ce soir
Concernant le 2ème traceur; une hypothèse : le chardonneret étant relativement peu au sol, je pencherais donc vers l'autruche Ou plus sérieusement scorpion peut-être ??
Quand au Crécerelle aux yeux blancs quelle idée de ne pas avoir sous le bras son couteau suisse en plein désert !

Comme Namibird je revis de très beaux moments et même si ma mémoire défaille par moment, j'ai encore quelques restes de notre passage il y a une vingtaine de jours.
Vous venez de me mettre un nom sur un couple de faucons observés au pied de la dune 45. Comme vous nous l'avions snobée à l'aller, par contre nous avons apprécié à l'heure de midi l'ombre de la table de pique nique placée judicieusement sous les arbres, arbres animés par quelques piafous.
Superbe l'alouette couleur sable
Pour le deuxième traceur, je dirais un bousier qui aurait voulu s'attaquer à l'ascension des 300m et renoncé...

Sympa cette alouette

Et ce décor désertique, dunaire, presque martien dans la couleur est un régal, merci beaucoup de cette découverte