SUJET : ¡ Boliviaaa ! Triple AAA

De retour au lodge, j'essaie de photographier les Colibiris. Deux viennent régulièrement sur les fleurs rouges à côté de notre bungalow. Le plus petit (Ermite roussâtre) est impossible à prendre tant il est rapide. Le tripode aurait sûrement été utile ici. Donc voici uniquement le plus gros. J'ai dézoomé à 400mm pour l'avoir plus facilement dans le cadre :

543-544. Ermite à long bec (Phaetornis malaris)





Tout près de notre bungalow, une Colombe à front gris avait installé son nid. Malheureusement, nos passages ont dû la déranger et elle a fini par ne plus revenir (le lodge, depuis longtemps sans visiteurs, était fermé à cause de la pandémie et ils l'avaient rouvert spécialement pour nous ; la pauvre Colombe n'était pas habituée aux passages près de son nid)

545. Colombe à front gris (Leptotila rufaxilla)

Merci pour tes réponses Dietmar
La variété des orchidées, des insectes et papillons, incroyable. C'est toute la richesse des forêts d'Amazonie !

Les colibris c'est une prouesse technique de les photographier, surtout sans trop de lumière

Dietmar, tu nous offres un bel échantillon de la grande biodiversité bolivienne, avec végétaux, arthropodes, oiseaux, mammifères. La série de papillons (imagos et chenilles) est splendide, bien sûr les toucans sont miam tout plein, et aussi le capucin. Pour autant ma préférence irait bien au trogon, un genre que j’adore (et que je n’ai que trop rarement rencontré). Merci pour le partage !

Merci !
Notre randonnée du dernier jour nous amène sur la rivière Aguapolo, un affluent du rio Tuichi et qui est surplombée, à certains endroits, par de petites falaises. D'en haut, nous avons une vue sur la canopée où nous repérons quelques oiseaux au loin.

546. La rivière Aguapolo et ses falaises



547. Faucon des chauves-souris (Falco rufigularis) qui se nourrit plus d'oiseaux que de chauves-souris et attend ici les petits psittacidés qui nichent dans la falaise



548. Ara chloroptère (Ara chloropterus)

Par un long détour dans la jungle, nous descendrons dans le lit de la rivière où nous resterons jusque tard le soir pour voir arriver les Conures, Touis, Piones et autres Ara qui nichent dans la falaise. A cette saison, en amont de la reproduction, il y a relativement peu d'espèces.

549-550. La rivière Aguapolo - et notre guide qui cherche un endroit où traverser à gué ; finalement, l'eau est assez profonde et nous devrons enlever nos bottes pour traverser...





551-552. Conure pavouane (Psittacara leucophthalmus)





553. Ara vert (Ara severus)

Le lendemain, nous reprenons donc la route le fleuve pour Rurrenabaque. Sur les berges, nous croiserons beaucoup de Buses à gros bec et des Sternes avec la même particularité, des Ouettes de l'Orénoque, des Aras bleus en vol (je n'ai pas été assez rapide pour les prendre en photo, surtout que le bateau avait un toit...), et pas mal d'autres espèces, ainsi que :

554. Héron coiffé (Pilherodius pileatus)



555. Urubu à tête jaune (Cathartes burrovianus)



556. Bec-en-ciseaux noir (Rynchops niger)

Je rattrape mon retard, quelle richesse!
Les Hoatzins huppés, superbe
Papillons, rapaces, fleurs, et autre piafs, autant de découvertes pour moi

Superbe le faucon des chauves-souris qui fait feu de tout bois. Et j'apprécie aussi les charmants congrès le bec à la fenêtreporte. Bel héron coiffé !

Merci les amis !
Sur le chemin, nous nous arrêtons aux falaises de Caquihuara, un peu en amont de la confluence entre le rio Tuichi et le rio Beni. C'est le principal site de nidification des Aras dans la région. Malheureusement, à cette période de l'année, comme sur les falaises de la rivière Aguapolo, il y a relativement peu de couples, et uniquement une espèce.
Comme l'endroit était relativement touristique, il avait été aménagé (passerelle en bois, tour d'observation) mais il est en état d'abandon depuis plus d'un an du fait de la pandémie. Une latte a même cédé sous le poids de notre guide, heureusement sans dommage.

557. Falaise de Caquihuara



L'Ara chloroptère est la principale espèce que l'on trouve ici, et la seule à cette époque-ci. Les couples se forment pour la vie. Ils restent toujours dans le même nid qu'ils aménagent d'année en année et le défendent contre les intrus.

558-560. Ara chloroptère (Ara chloropterus)

Ils se perchent parfois dans les arbres au-dessus de la falaise.

561. Ara chloroptère (Ara chloropterus)



Alors qu'on observe les Aras, un Trogon vient se poser près de la plateforme.

562-563. Trogon à queue noire (Trogon melanurus)

Retour donc à Rurrenabaque où l'on reste une journée complète pour se reposer de ces 4 jours en forêt et des 6 à 8 km de randonnée quotidienne.
Nous partons le lendemain, par la route cette fois, vers notre second lodge au Madidi, situé au nord de Rurrenabaque, sur la première chaîne que forment les Andes. Il est à 900 mètres d'altitude dans la forêt humide qui rappelle les Yungas. Avant d'y arriver la route d'accès traverse une plaine arborée, hors du parc, où on trouve beaucoup de fermes, avec des points d'eau pour le bétail, et quelques scieries.
Sur cette route, on verra beaucoup d'oiseaux, pas mal aidé en cela par le guide qui est venu nous chercher à Rurrenabaque et qui diffuse l'enregistrement du cri d'une petite chouette inoffensive pour la plupart des oiseaux. Son cri alarme les oiseaux qui viennent voir ce qui se passe.

564. Hoatzin huppé (Opisthocomus hoazin)



565. Héron flûte-du-soleil (Syrigma sibilatrix)



566. Macagua rieur (Herpetotheres cachinnans)



567. Oriole à dos orange (Icterus croconotus)

568-569. Pic vert et noir (Colaptes melanochloros)





570-571. Tityre gris (Tityra cayana) - mâle puis femelle

Nous arrivons à destination (Sadiri Lodge) à l'heure du déjeuner. Le premier oiseau repéré est un Colibri. Je m'étais promis de ne pas présenter de photo avec ces horribles distributeur de nectar, mais les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent, même si c'est le même que celui qui les fait. Cette espèce n'allait que sur ces récipients en plastique, alors que d'autres, comme l'Ermite à long bec, déjà vu au Madidi Jungle, n'allait que sur les vraies fleurs.

572. Campyloptère à ventre gris (Campylopterus largipennis)



573-574. Piranga orangé (Piranga flava) - mâle puis femelle

Nous rattrapons notre retard, mais quel enchantement !
Un vrai festival, quelle variété, entre l'hoatzin , le pic, le héron flûte de soleil, le macagua rieur , oriole, les aras, le trogon , le héron coiffé que j'adore
Les paysages de falaises et les ambiances de forêt amazonienne sont
On se régale Dietmar !

A l'heure de la sieste, je reste sur la petite terrasse de notre bungalow : on entend beaucoup d'oiseaux, on les voit voler de branches en branches en bande mixte, mais les photos ne sont pas aisées. Heureusement, il y a une plante grimpante avec de petites baies à hauteur raisonnable, qui en fait venir certains plus près.

575-576. Calliste rouverdin (Tangara gyrola) - le premier doit être un immature. Chez l'adulte (seconde photo), le contraste entre le ventre bleu et le dos vert est plus prononcé, et il a un collier jaune sur la nuque.





577. Tangara versicolore (Lanio versicolor)



578. Tangara à dos jaune (Hemithraupis flavicollis)