SUJET : ¡ Boliviaaa ! Triple AAA

Coïncidence; je viens de poster un chevêche d'Athena sur un piquet de clôture. Les us et coutumes sont identiques à des milliers de kilomètres.
L'Araçari et le Cabuzon paraissent bien colorés par rapport aux autres oiseaux du jour.
Il sont marrants les anis à bec lisse.

Oh les anis à bec lisse en brochette ! des oiseaux vraiment curieux, ils m'ont tapé dans l'oeil
Pourtant leur couleur est plutôt neutre... de la famille des perruches ? Le bec paraît puissant, ils doivent se nourrir de fruits à coque ?

L'araçari et le cabuzon sont magnifiques

La petite chevêche aussi !

Merci !
Les Anis sont de la famille des Coucous. J'avoue que je ne me suis jamais posé la question de leur régime alimentaire, mais après vérification, ils sont surtout insectivores.
Toujours sur la route de retour à Rurrenabaque, nous nous arrêtons souvent, à chaque point d'eau ou traversée de rivière.

612. Tyran de Cayenne (Myiozetetes cayanensis)



613. Tyran sociable (Myiozetetes similis)



614. Merle à ventre clair (Turdus amaurochalinus)

615-616. Hoatzin huppé (Opisthocomus hoazin)





617. Talève violacée (Porphyrio martinica) - un immature sans le casque frontal bleu

618-619. Colombe rousse (Columbina talpacoti)





610-621. Barbacou unicolore (Monasa nigrifrons)

622. Héron strié (Butorides striata)



623. Pione à tête bleue (Pionus menstruus)



624. Grimpar des cabosses (Xiphorhynchus guttatus)



625. Cassique roussâtre (Psarocolius angustifrons)

Ton fil est d’une richesse rare, Dietmar, à tel point que l’on ne sait qu’admirer de toutes ces beautés discrètes (barbacou) ou exubérantes (hoatzin). J’avoue que j’ai des chouchous, comme les différents trogons , le grimpar et l’araçari. J’ai aussi flashé sur la martre prenant son cacao, le cabezon, le…:Qu’ajouter sinon

Et merci !

J'ai pris du retard à ce que je vois !!! je fais une liste pour mémoriser ce que tu nous proposes !! et il y en a trop, plus de trente depuis ma dernière venue .
Pic à cou rouge, buse, urubu, bec-en-ciseaux, barbacou, pic vert et noir, guit-guit, grimpar, cassique, callistes, trogons, amazone etc...etc...
que des merveilles ! merci pour ce fil d'une rare richesse comme le dit Bernard .
Merci pour ce partage

J'ai raté la dernière séquence. Tu es en train de nous faire un inventaire de la forêt bolivienne.

Le barbacou bien qu'unicolore est superbe

Parc national Torotoro

Ce petit parc (165 km²) est surtout connu pour ses formations géologiques impressionnantes et ses vestiges paléontologiques. Il est situé à l'emplacement de ce qui était un immense lac il y a des dizaines de millions d'années et, lors de la formation des Andes, toutes les couches anciennes ont été amenées à la surface, sans cassure, faisant apparaître fossiles et empreintes. Ces mouvements sismiques se remarquent le mieux au lieu-dit des plans inclinés, de grandes "vagues" de près de 300 mètres de haut par rapport à la plaine environnante.
Le parc protège aussi la flore et la faune typiques des vallées sèches interandines, avec 5 espèces d'oiseaux endémiques, dont l'Ara de Lafresnaye, que j'avais déjà essayé de voir dans les vallées du nord de Sucre, et qui niche dans les parois d'un profond canyon.

626. Les plans inclinés de Torotoro



A l'endroit où aboutit le chemin touristique, la profondeur du canyon est de près de 300 mètres également. Mais il y aurait des endroits encore plus profonds, prétend notre guide. Du haut, on imagine mal qu'au fond du canyon tombent des cascades dont l'eau, potable, sort directement de la paroi. Elles créent un petit oasis luxuriant où on peut se reposer avant la remontée exténuante...

627-628. Le canyon de Torotoro

Nous sommes allés à Torotoro surtout pour les paysages et faire des randonnées, mais je voulais quand même voir les fameux Aras. Ils passent la nuit dans le canyon qu'ils quittent au lever du soleil pour rejoindre la vallée d'une large rivière (Caine, à une dizaine de km à vol d'oiseau) où ils se nourrissent pendant la journée. Comme les visites guidées (obligatoires) commencent à 8h00, la propriétaire de l'hôtel où nous longeons, une Suissesse, propose de m'accompagner avant le lever du soleil. Arrivés sur place, nous entendons d'abord leur cris et finissons par les repérer. Je n'ai plus vraiment en tête à quoi ils ressemblent, mais je suis un peu déçu par leur "banalité". Ayant quelques doutes, je vérifie sur internet dès le retour à l'hôtel, et ce ne sont en fait que des Conures mitrées... Je retournerai le soir mais ne verrai de nouveau que des Conures.

629-631. Conure mitrée (Psittacara mitreatus)

A l'occasion d'une autre randonnée :

632. Pont naturel



633. Moucherolle hirondelle (Hirundinea ferruginea)



634. Gaucho argentin (Agriornis micropterus)



635-636. Quiscale de Bolivie (Oreopsar bolivianus) - endémique. Il est moins noir que les autres Quiscales ou Carouges qu'on trouve dans le pays et à les primaires marron.

Nous nous rendons aussi à la "ville de pierre de Itas", des formations rocheuses traversées de petits canyons (20 à 30 mètres) étroits qui ressemblent à des ruelles. Comme toute ville qui se respecte, elle a aussi ses "cathédrales", d'immenses caves voutées créées par les infiltrations d'eau et dont la nef s'effondre parfois, permettant à la végétation de pousser à l'intérieur.

637-638. La ville de pierre de Itas et ses cathédrales.

C'est en quittant une de ces cathédrales qu'on voit le seigneur des lieux. J'ai juste le temps de dégainer, tourner la molette sur C1 "oiseau en vol" et viser. Je n'ai pu prendre qu'une seule photo...

639. Condor des Andes (Vultur gryphus)



640. Cinclode à miroirs blancs (Cinclodes albiventris)



Enfin, les derniers animaux dont on a vu que des empreintes : les premières, d'un Théropode (dinosaure bipède carnivore) les secondes, d'un Sauropode (dinosaure quadrupède herbivore)

641-642. Empreintes de dinosaures

On quitte Torotoro enchantés par les lieux et les balades, mais un peu déçus pour les Aras. On se dit pourtant que tout n'est pas encore perdu puisque pour aller à notre prochaine destination, nous devons emprunter la route qui longe la rivière Caine où ils sont censés se nourrir. Et bingo, nous en voyons 3 s'abattre dans un champ. Ils viennent d'en rejoindre une petite dizaine qui sont déjà au sol. En nous voyant nous arrêter et sortir de la voiture, ils s'envolent mais reviennent se percher dans un arbre proche...

Ce sont des Aras endémiques en danger critique d'extinction du fait de la perte d'habitat (de nombreuses zones sont converties en agriculture), de la chasse (ils mangent les cultures) et du commerce comme oiseaux en volière. L'UICN estime leur nombre à l'état sauvage à 600 seulement. Une toute récente étude bolivienne, publiée quelques jours après notre visite, les évalue à 1.100. Dans tous les villages de la vallée, d'immenses pancartes ont été installées avec une photo de l'oiseau, son nom, et écrit en gros "en danger d'extinction, chasse et vente interdites" afin de sensibiliser les populations. J'espère que ce sera suffisant...

643-646. Ara de Lafresnaye (Ara rubrogenys) - endémique - en danger critique