SUJET : Chimpanzés, Bec-en-sabot et autres bestioles... d'Ouganda

Superbe le touraco. J'en maudis encore Eddy (notre faux guide)

Merci Dietmar, merci Jean-Christophe !


Nous quittons définitivement Kibale. Rapidement, nous laissons la route goudronnée pour la piste, direction les collines. Sur les versants, des plantations de thé partout.
Puis la nature redevient sauvage. Les villages que nous traversons sont en travaux, Mussa nous explique que les gens vont être expulsés pour agrandir et moderniser la piste et qu'en échange le gouvernement leur octroie des briques pour reconstruire à l'écart, en retrait de la piste actuelle.

Nous traversons la région des Crater Lakes. C'est très joli. Nous avons vue sur certains cratères, tâches miroitantes noyées dans la végétation luxuriante.








Nous faisons un arrêt pique-nique dans un éco-lodge en altitude, face à l'un de ces lacs volcaniques. Il est déjà 13h45 heures !

Après cet arrêt pique-nique, nous rattrapons la route goudronnée à Kazunganyanja. Nous sommes régulièrement ralentis par les travaux sur la route. Toujours les Chinois, certains avec le chapeau pointu, qui supervisent.

Nous arrivons vers 16 heures au point d'information du Queen Elisabeth, mais ce n'est pas encore l'entrée officielle de la Réserve. Après un arrêt d'au moins un quart d'heure, on repart.

Mais on repart à 2 km/h sur la nationale ! Il n'y a pas de pistes dans ce parc ? Devant nos interrogations, Mussa prend une route non goudronnée bordée de poteaux électriques, où la circulation est infernale, où déboulent camions et minibus à toute allure, où nous sommes obligés de fermer toutes les vitres malgré la chaleur tant il y a de poussière soulevée par les véhicules, en nous affirmant que nous allons y trouver des animaux sauvages ! Et des léopards !!
On trouve même des tuyaux pour des travaux de raccordement sur les bords de la piste grise, durant des kilomètres.
Je trouve que la plaisanterie a assez duré : nous exigeons d'entrer dans le Parc par la porte (Gate), sachant que nous avons payé cette entrée d'avance. Jean-Christophe avait eu des soucis sur Bigodi, nous en avons à notre tour ici : Mussa nous a pris pour des perdreaux de l'année et voulait se mettre le prix de l'entrée dans la poche.

Mais nous avons perdu beaucoup de temps et nous pénétrons réellement dans le parc à 17h30 ! Nous tournons dans des zones de brulis, où il n'y a rien. Une catastrophe. Puis nous reprenons une autre piste, mais ce n'est guère mieux. Nous finissons par apercevoir un pauvre lionceau au milieu de minibus et de touristes braillards. Misère !

Nous quittons les lieux en demandant à Mussa de s'éloigner du monde, puis nous finissons par apercevoir quelques oiseaux et le coucher du soleil.

Nous arrivons à Irungu Forest Safari Lodge vers 19h15. Ce n'était pas notre premier choix mais tout était pris à cette saison lorsque nous avons réservé.
Le petit lodge est contre la nationale. Aussitôt descendus du véhicule, nous sommes happés pour l'incontournable briefing, puis on nous conduit à la chambre, à 200 mètres du bâtiment principal où se trouvent l'accueil, le restaurant et le camping.
Nous traversons donc un grand terrain de foot, puis un hameau de quelques maisons, avant d'arriver sur un bungalow bien à l'écart du bruit. Heureusement. C'est sommaire mais propre. Et nous avons même une terrasse.

Une fois installés au restaurant, nous faisons le point sur la journée et sur le comportement de Mussa, avec qui nous avions pourtant eu de très bonnes relations jusque là.
A la fin de notre repas il apparaît soudain de derrière le salon, d'où il a dû entendre une grande partie de notre conversation. Il a compris le malaise et vient s'excuser. Pendant ce temps, sur les murs à côté de nous, des petits geckos font la chasse aux moustiques
Véronique a du mal à décolérer mais au moins la mise au point a été faite.

Jolie balade à Bigodi Swamp !
Je viens de lire ton récit de la suite avec une certaine consternation, hélas ce genre de truc nous est arrivé à tous, et on a du mal à le digérer, d'autant que les explications quand elles ont lieu, nous laissent toujours un goût de ratage, même si on arrive à surmonter la barrière de la langue. Encore heureux que Moussa ait compris qu'il avait eu tort, mais ça ne préjuge absolument pas de ce qu'il fera par la suite dans les mêmes circonstances. Ainsi va l'Afrique...

Très sympa Bigodi

Bien moins cette sale histoire de guide...

J'avais déjà un très grand désir d'Ouganda et voilà que tu relances le bec-en-sabot d'un superbissime touraco géant 8 Et ce, sans compter un bon peu de chimpanzés et des photos toutes 8)8) ! Pitié n'en rajoute plus, en fait, si, si, nous sommes tous en attente !

Merci Catherine et Romain pour vos commentaires C'est l'Afrique, il faut souvent faire avec... alors hakuna matata !


Aujourd'hui est un autre jour et nous partons à 6h30 en direction du Queen Elizabeth à nouveau.

Nous assistons au lever du soleil, mais comme nous l'avions pressenti hier, il n'y a pas beaucoup d'animaux. C'est une région où poussent uniquement des euphorbes. Pas d'arbres, juste des petits buissons semblables à des ronces. Il n'y a pas assez de diversité de végétation pour y trouver beaucoup d'oiseaux.












Mussa nous emmène ensuite dans un village de pêcheurs près du Lac Georges. C'est le bout du canal de Kazinga. Il y a beaucoup de villageois, et beaucoup de pirogues. Certains reviennent de la pêche. Nous prenons nos appareils-photo et allons faire quelques pas au bord de l'eau.









Retour au lodge vers 12h30.
Nous repartons après le lunch, vers 13h45, pour prendre le bateau à 15 heures sur le Canal de Kazinga, mais cette fois-ci du côté du Lac Edouard.

Nos posts ont dû se croiser Bernard !
Merci merci, et pour le Bec-en-sabot, encore un peu de patience, ça ne va plus tarder !

Retour au lodge vers 12h30.
Nous repartons après le lunch, vers 13h45, pour prendre le bateau à 15 heures sur le Canal de Kazinga, mais cette fois-ci du côté du Lac Edouard.

Nous arrivons à 14h30 près des pontons du Canal.
Au moment de prendre le bateau, nous avons la mauvaise surprise de nous retrouver sur un grand navire où nous serons une soixantaine de personnes à bord serrés les uns contre les autres ! Le bateau est surchargé et pas en très bon état... la rouille gagne ! Les gens braillent, les mômes courent dans le couloir, tout le monde s'agite et parle. C'est le bazar, le bateau fait des à-coups incessants, s'arrête vingt minutes devant un buffle qui roupille, bref, pas facile de prendre des images dans ces conditions !


Pour preuve :





Les seuls animaux coopératifs sont les hippos. Dans l’œil de celui-ci, on y aperçoit le bateau. Je précise que l'image n'a pas été cropée.




Et quelques oiseaux :

Le superbe gros plan de l'hippo valait bien les 15 mn d'attente ! J'aime les gros plans, j'aime les hippos (en photo, hein !), je suis comblé !
Vous n'avez pas eu d'inquiétude pour votre sécurité sur ce rafiot rouillé et surchargé ?

Moi aussi Bernard j'aime cadrer serré, parfois trop

Quand au rafiot comme tu l'appelles, cela a été également un de nos regrets concernant ce beau voyage : la croisière sur le Canal de Kazinga en vaut vraiment la peine à condition de pouvoir avoir un petit bateau, avec peu d'occupants et plus de temps pour photographier. Le rafiot que nous avons eu était nettement en surcharge, nettement rouillé aussi. Il s'agissait essentiellement d'habitants du coin qui voulaient à tout prix faire cette croisière à ce moment-là et qui avaient protesté de ne pouvoir la faire alors que quelques touristes étaient déjà installés à bord. Nous avons eu cette information par notre guide à notre retour. En résumé le trop-plein des passagers s'est retrouvé sur le toit, qui était complètement rouillé, faisant gîter le bateau à chaque mouvement de "foule". Nous étions bien conscients du risque que ce toit s'écroule sur nous qui étions en bas.

Voilà un peu à quoi cela ressemblait mais celui-ci est flambant neuf !



Cela fera partie des choses à améliorer lors d'un éventuel futur voyage !

C'est bien dommage ces quelques déceptions!
Nous étions sur un plus gros bateau sur le Kazinga, mais il y avait moins de monde et nous avions donc plus d'espace pour nous promener à notre guise!
Vous avez dû être un peu stressé durant la sortie, c'est dommage ..

Sinon de bien jolies photos, encore et toujours

Merci Eva ! Stressés pas trop, plutôt dépités

Nous continuons donc notre découverte du Canal de Kazinga, malgré l'adversité













Nous arrivons devant un petit village de pêcheurs, le terminus de cette croisière avant de faire demi-tour.

Après cet intermède, nous devons prendre le chemin du retour. Nous traversons une partie du parc Queen Elizabeth qui surplombe le Canal de Kazinga.















Dernier soir à Irungu. Nous préparons nos affaires pour partir de bonne heure le lendemain matin, direction Entebbe.
Nous aurons une journée entière de route avant d'arriver.
Le surlendemain, les marais de Mabamba sont prévus au programme, et nous avons hâte !!

Ce matin, nous devons rejoindre les marais de Mabamba

Pour éviter de faire un trop grand détour pour contourner la baie et ainsi gagner du temps, Mussa nous amène à l'embarcadère du bac du coin. Une fois arrivés de l'autre côté de la rive, nous reprenons le 4x4 pour continuer notre chemin jusqu'aux marais.

Enfin nous voilà partis, sur l'eau, avec un jeune guide et un batelier qui dirige la pirogue.

Rapidement, nous trouvons... un bec-en-sabot ! Magnifique ! Le Graal (comme dit Bernard, et je suis bien d'accord) !!
Il est là, tout près ! Nous sommes heureux !

L'oiseau est en pleine chasse, il bouge peu, marche à grands pas de temps à autre mais le plus souvent scrute l'eau, immobile. Nous sommes parfois trop près, c'est le comble, mais l'oiseau s'approche de nous sans aucune crainte, tout occupé à sa pêche. Nous pourrons ainsi le photographier sous toutes les coutures !

Nous vous faisons partager notre plaisir, qui fut immense ce matin-là !