SUJET : Éthiopie, une autre Afrique de l'Est

Après le rufipenne à bec blanc de la Jemma Valley, nous abordons son cousin morio, en fait un couple, d'abord la femelle, plus grise, et le mâle, plus foncé (oui, c'est toujours la source bien informée qui me le souffle à l'oreille) :

278-279 Rufipenne morio, Onychognathus morio, Red-winged Starling





Le relief s'accentue, l'altitude augmente

Les Éthiopiens adorent les chevaux, pour les monter, pas pour les manger, et même pas pour les faire travailler en traction (ils utilisent plutôt ânes et mulets) ou au labour (où ils se servent de zébus)



Une buse augure, longtemps que nous n'en avions pas vu, s'pas ?

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En tout cas, elle n'augure pas du beau temps, même s'il est suffisamment sec pour procéder la moisson et au battage du tef

Nous sommes entrés dans le parc national de Bale, un cornu local nous l'indique



Le ciel toujours couvert ne gêne pas le picorage d'un bon peu d'ibis caronculés (admirez la propreté du Parc National )

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De l'autre côté de la route, un marais d'altitude héberge d'autres caronculés

282-283 Foulque caronculée, Fulica cristata, Red-knobbed Coot





ainsi que les déjà vues endémiques ouettes à ailes bleues

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Autre vieille connaissance que cette corneille du Cap, vue à Addis

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Ah les accidents en Ethiopie .... on l'a constaté aussi, et un ami a failli y laisser la vie (il a fait des tonneaux avec son chauffeur dans un 4x4 et s'est retrouvé à l’hôpital ).
Bref les piafs sont aux rendez-vous et de belles scènes de vie quotidienne
Par contre la météo de semble être propice pour la photographie à l'entrée du parc.
Vite la suite

Oui, tu as raison, Patrice, la conduite sur route en Éthiopie est le point noir dans un pays où l'on se sent en sécurité hors des zones de conflit, du moins quand on est escorté par un Éthiopien : des touristes rapportent des cas de caillassage de leur voiture par des jeunes, nous n'avons pas eu à en subir, mais Habtamu a une fois pris des mesures préventives : descendre de voiture et haranguer/engueuler les gosses qu'il avait vus avec des cailloux en main...
On dira qu'un bon chauffeur, prudent, et une bonne voiture sont des conditions nécessaires sinon suffisantes.
Des chevaux en pâture, une image fréquente dans ce coin d'Éthiopie... Mon œil de lynx discerne même qu'un poney s'est joint à eux...

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Euh, au temps pour moi pour le poney, mais avouez que la ressemblance entre le phacochère commun et le poney shetland est quand même troublante. Non ? Bon, je n'insiste pas...

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Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y a pas que la statue qui porte des cornes... Monsieur Nyala des Montagnes du Plateau De Bale aussi...

288 Nyala des montagnes, Tragelaphus buxtoni, Mountain Nyala Endémique, Statut IUCN EN (Endangered)



Madame, qui n'a pas de cornes, elle, semble nier toute responsabilité dans la belle paire qui orne le... front de Monsieur

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Nous avons droit à un festival de nyalas, tous regroupés (ou dispersés) sur le côté droit de la route. Serait-ce le marais d'altitude de l'autre côté qui leur déplait ?

Alors Monsieur

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et Madame

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Superbes portraits de Nyala
J'aime beaucoup le poney

Merci Patrice, moi aussi j'ai bien aimé ce poney pas banal. Il n'y a pas que des nyalas, même s'ils sont nombreux (nombreux ici, parce que l'espèce compterait moins de 1500 individus), il y a aussi un cobe

295 Cobe des roseaux, Redunca redunca, Bohor Reedbuck



et des cousins primates

296-297 Babouin olive, Papio anubis, Olive Baboon

Mais bien sûr le maître des lieux, celui qui a sa statue cornue, cela reste le Nyala des montagnes

298-299-300

Des Nyalas coopératifs pour se laisser photographier
1500 individus ! encore une fois c'est dramatique

Beaux portraits

De belles bêtes ces Nyalas des montagnes. Ils ont l'air d'avoir une bonne fourrure, surtout le mâle. Je trouve qu'ils ont un cou bien épais (y compris le cobe des roseaux), plus que leurs cousins du sud. La femelle ressemble beaucoup plus à la femelle Grand Koudou qu'à une Nyala !

J'aime aussi le Babouin qui observe d'un air désapprobateur derrière son rocher

Superbe les Nyalas !!!

Quel décor si particulier

Merci du voyage

Merci les amis ! Oui, pelage et décor particulier nous sommes à près de 3000 m d'altitude (après avoir passé un col à 3600 m, vers les ouettes et foulques)... Apparemment, les nyalas n'ont pas de prédateur naturel et l'Homme ne les chasse pas, ce qui peut expliquer leur sérénité... Et la nôtre, car ce sont vraiment des biquets faciles à photographier, surtout les dames qui n'ont pas de cornes à couper...

Sérénité un peu troublée à la vue du panneau du parc, dont l'état de délabrement inspire des craintes sur la gestion du parc.



Craintes qui avec le recul ne semblent heureusement pas justifiées. Nous montons vers Dinsho (3200 m d'altitude) où le bureau des guides donne une meilleure image du parc (à l'exception des toilettes qui ne semblent pas sales mais qui empestent à des mètres de distance). La contribution de la Frankfurt Zoological Society (la Zoologische Gesellschaft Frankfurt du regretté Dr Grzimek) est signalée et soulignée par des plaques apposées sur le bureau des guides et sur la boutique, fermé, crise de l'offre toujours !





C'est un loup d'Abyssinie qui orne le socle du buste d'un courageux guide décédé en luttant contre un incendie qui menaçait le parc...

Au bureau, nous payons donc les droits d'entrée dans le parc national des montagnes de Bale, 400 birrs pour deux jours et aussi trois jours de guide pour 1500 birrs (47 euros). Guide dont nous n'avons pas l'usage puisque nous devons être cornaqués par Abdela, le guide free-lance chaudement recommandé par Robert. Mais c'est obligatoire, donc, eh bien, disons hakuna matata.



Abdela arrive, que ma blonde juge "très smart dans son pantalon de velours et ses chaussures militaires". Nous sacrifions au rite du café, comme toujours excellent



tandis que les guides, désœuvrés, jouent aux dames (sur un damier de 64 cases) avec des capsules en guise de pions...