SUJET : Éthiopie, une autre Afrique de l'Est

Je pensais avoir vu des panneaux de parc en mauvais état, mais celui de Bale arrive en pôle position. Heureusement que la population aviaire n'est pas dans le même état!
Mes remerciements à Phyllante que je ne connaissais pas

J'aime bien le Zostérops alticole, la star Phyllante également, le Pic d'Abyssinie et le charme de la " demoiselle café "

Le temps n'est toujours pas top, mais il y a un progrès, et quelques rayons de soleil.
Les oiseaux aussi sont autant de rayons de soleil : le pic, le tisserin, le gobemouche... Le serin de la 373, il a avalé une balle de tennis ?
Et plus haut, le Colobe et l'Autour

Merci les amis, pour le mauvais temps, eh bien... mais cela va finir par se calmer, s'pas ?
Pour les panneaux, on peut faire mieux, on fera mieux, tu verras, Jean-Christophe.
La demoiselle café est effectivement charmante, Marco, comme la plupart de ses jeunes compatriotes affectées à la cérémonie du "buna".
Quant au serin 373, Dietmar, je me suis laissé dire qu'il cherchait sa reconversion du côté des boules de pétanque, à trois raies, bien sûr, mais c'est sans garantie, ce n'est pas parce que c'est vraisemblable que c'est vrai.

Nous passons une bonne nuit, juste légèrement écourtée par le début des ferventes prières du monastère voisin, qui débutent à 5 H 30 mais heureusement ne durent qu'à peine plus qu'une heure. Il pleut, il pleut même beaucoup. Nous prenons le petit-déjeuner avec Habtamu et Moke. Avec la sempiternelle injera (pour Habtamu et Moke), œuf corse !



Nous faisons un petit tour avant de partir dans le jardin de l'hôtel, dans les arbres proches du restaurant, les loriots moines sont nombreux,

396 Loriot moine, Oriolus monacha, Ethiopian Oriole endémique



Catherine réussit une prise bien branchée, non endémique, mais qui est quand même une "coche" pour nous :

397 Barbion à front jaune, Pogoniulus chrysoconus , Yellow-fronted Tinkerbird



alors que je me contente d'une beaucoup plus banale bergeronnette à longue queue sur un support moins naturel

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Nous partons en voiture à 7 H, Habtamu nous dépose et reviendra nous chercher en temps et heure. Nous sommes dans une zone très boisée, d'abord une forêt d'eucalyptus,



nous arpentons des sentiers étroits


et bordés de sortes d'orties géantes dont les feuilles, sans doute pas assez urticantes, sont aidées dans leur agressivité par des boules hérissées de piquants...



Nous montons, montons, les prises sont rares, tiens un piafou noir avec un collier blanc

399 Pririt à collier, Platysteira cyanea, Brown-throated Wattle-eye



C'est un mâle adulte, Madame a un bavoir et pas de collier, c'est injuste, non ?

Nous montons, montons, et les eucalyptus laissent place à des espèces non introduites. Nous sommes maintenant dans une belle (et humide) forêt de nuages...



Nous y voyons deux beaux merles, notre vieux copain abyssinien

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et un plus ubiquiste merle africain

401 Merle africain, Turdus pelios, African Thrush



Catherine déniche en hauteur un petit martin :

402 Martin-pêcheur pygmée, Ispidina picta, African Pygmy Kingfisher



Je trouve ses joues d'un violet très discret mais l'on me confirme qu'il s'agit bien d'un adulte. Ah, j'oubliais, on me confirme, c'est de source bien informée, s'pas ?

Nous dénichons (sic) un nid de perroquet, à face jaune nous renseigne Moke.Ce nid est pour l'heure déserté, mais nous avons la chance de dénicher (re-sic) en hauteur un de ses putatifs habitants :

403 Perroquet à face jaune, Poicephalus flavifrons, Yellow-fronted Parrot



Nous avons la chance de voir nos premiers trogons africains, nous les avions cherchés en vain en Tanzanie, et là, il, enfin plutôt elle, est là, notre mini-Graal (je vous ai déjà causé du bec-en-sabot ?) :

404 Trogon narina, Apaloderma narina, Narina Trogon



Nous sommes comblés ! Et mouillés... Heureusement nos appareils et objectifs sont emmaillotés et à peu près à l'abri, ce qui ne rend pas leur utilisation des plus commodes, mais bon... Un oiseau moins recherché se présente, dont le nom fait plus occidental qu'oriental mais on peut remarquer que son nom anglais penche plus pour une différenciation nord-sud qu'est-ouest :

405 Cubla de Gambie, Dryoscopus gambensis, Northern Puffback



Il pleut toujours, mais quand même pas au point de ramer, malgré le nom de ce beau pigeon. C'est seulement notre deuxième rencontre avec cette espèce, déjà sous la pluie en 2005 au Ngorongoro.

406 Pigeon rameron, Columba arquatrix, African Olive Pigeon

Les loriots moines sillonnent la canopée, une famille entière, les jeunes ont le bec noir

406-407-408-409

Il n'y a pas que des loriots, nous rencontrons aussi un gobemouche sombre, sombre comme le temps :

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et un endémique touraco en joues blanches...

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et enfin un lointain cousin avec ce colobe guéréza
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La pluie cesse, mais le sentier emprunté reste assez glissant et pentu pour que je fasse une belle glissade (version soft) que je me casse la g... (version non censurée), m'égratigne le genou (pas grave) et déchire ma jambe de pantalon (grave de chez grave, il était presque neuf, à peine une dizaine d'années).

Nous quittons la forêt, nous sommes maintenant dans le parc d'un autre hôtel, le Bilan Lodge. Catherine y repère une Madame Trogon marina, en bonne position, mais toujours avec une lumière déficiente

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Un peu plus loin, un arbre abrite une paire de jeunots vautours charognards

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Mais ce ne sont pas les seuls vautours charognards du Bilen Lodge, d'autres sont là qui n'aspirent qu'à déplumer leurs proies : nous sommes plutôt agressivement accostés par des personnes qui se réclament du lodge et qui nous réclament des birrs pour avoir le droit de photographier leurs oiseaux à eux qu'ils ont en totale exclusivité comme seuls et uniques propriétaires légalement autorisés à en monnayer le droit à l'image à leur profit exclusif de tout autre non-ayant droit. En tout cas, c'est ce qu'il me semble légitime d'interpréter au vu de leur attitude hostile et de leurs réclamations véhémentes... Nous proposons de consommer sur place, de déjeuner, mais non, ce n'est pas ça qui suffirait. Une seule décision s'impose, "courage, fuyons !".
Nous quittons donc ces lieux inhospitaliers, à regret car la fréquentation des volatiles y est agréable, à défaut de celle des bipèdes.

Quelles merveilles !!!
Les trogons je ne savais pas qu'il y en avait des africains !
Le perroquet, magnifique avec sa joli face maquillé
Le touraco toujours aussi splendide
Et bien d'autre !

Je me rends compte de tout ce que j'ai pu louper dans ce merveilleux pays...Plus qu'a y retourner

Ah la la le Trogon narina et le Touraco

Dommage pou le pantalon tout neuf

Dans la glissade, tu as su/pu au moins eviter la destruction de ton « 800 ». C’eut ete plus facheux que ton pantalon.

Oui, Jean-Christophe et Patrice, il est des moments dans la vie où il faut choisir, entre un pantalon (presque) tout neuf de 15 ans et un 800 plus tout neuf de 10 ans, le choix n'est pas facile, mais il se fait, sans doute inconsciemment, comme on protège une bonne bouteille quand on chute dans l'escalier de la cave...

Les trogons existent des deux côtés de l'Atlantique, Romain, et à mes yeux ils sont presque à eux seuls une bonne raison, s'il en fallait une, de s'intéresser aux piafous.